La cohabitation et stabilité institutionnelle au Kasaï central.par Louis Djobo kayka Université de Kananga - Graduat 2019 |
§3. Du degré de collaboration entre l'exécutif et le législatif provincial du Kasaï CentralLa RDC a depuis plusieurs années amorcées le processus de décentralisation. Des raisons sont nombreuses, cependant, il sied de retenir que la dimension géographique du pays a fait à ce que l'unanimité se dessine autour de l'idée que la meilleure façon de conduire le pays vers un développement intégral. C'est de lancer le processus de décentralisation territoriale, cela implique une remise en cause de toutes les théories qui ont gouverné avant la République. En effet, alors que la gestion de la République était fondée sur des principes de centralisation avec comme corollaire que le pays n'avait qu'un seul centre d'impulsion, il est apparu opportun de revoir la politique gouvernementale en cette matière. Les provinces disposent maintenant des compétences conformément aux dispositions des articles 202, 203 et suivent de la Constitution du 18 février 2006 en RDC, c'est donc là que les provinces tirent leurs compétences.92(*) Ces Institutions provinciales sont dominées par le principe du système binaire selon lequel délibérer est le fait de plusieurs et agir est le fait d'un seul. La province du Kasaï Central, ainsi que toutes les collectivités qu'elle comporte, comprennent deux organes, une Assemblée délibérante et un organe exécutif. Dans le fonctionnement de ces deux Institutions provinciales, la collaboration est un impératif inévitable et d'ailleurs une condition pour redécoller la province vers un destin qui est le sien. Notons que ces trois dernières années la collaboration était et est encore ponctuée par quelques refroidissements caractérisant le scénario d'un apprentissage de la démocratie.93(*) * 92 Articles 202 de la Constitution du 18 février 2006 en RDC * 93 MAMPUYA KANUK a TSHIABO, Espoir et déception de la quête constitutionnelle congolaise. Clés pour comprendre le processus constitutionnel du Congo- Kinshasa, Nancy - Kinshasa, 2005, p.421. |
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