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L’action du G7 en faveur du développement des états du sud.


par Fathi TSHISEKEDI
Université Pédagogie Nationale - Licence en Relations Internationales 2019
  

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2.2. Les crises liées au Développement

a. La crise financière mondiale et la crise alimentaire

Le terme crise financière s'emploie pour désigner un ensemble assez large qui inclut notamment  les crises du change, les crises bancaires et les crises boursières, récurrentes dans l'histoire boursière. Mais le terme est également utilisé pour désigner les crises de la dette publique ou des crises qui affectent un marché à terme, voire un marché de produit agricole, comme celui touché au XVIIeme siècle aux Pays-Bas par la Tulipomanie. Une crise financière peut concerner seulement quelques pays où initiée dans un pays, peut s'étendre par contagion et devenir internationale et ralentir ainsi l'économie mondiale. Si une crise financière ne concerne dans un premier temps que les marchés financiers, son aggravation conduira à des effets néfastes sur le reste de l'économie, entraînant une crise économique, voire une récession. Ces effets sont généralement un resserrement du crédit et donc une baisse de l'investissement, une crise de confiance des ménages.

L'un des plus grands historiens de la finance, l'économiste américain Charles Kindleberger, a dressé l'inventaire des crises financières depuis le XVIIe siècle, dans Une histoire de la finance. Selon lui, le cycle financier se déroule en cinq phases : essor, engouement et emballement, peur et désordre, consolidation, redressement.

Les premières crises sont décrites de manière intermittente en 1637 au Pays-Bas (Tulipomanie) 1966 à la crise Américaine du crédit soit près de vingt crises financières.

Les suivantes commencent en 1971 à cause de l'inconvertibilité du dollar US jusqu'à ce jour la crise économique dû au coronavirus 2019 (covid19), il y a eu une trentaine de crises financières.62(*)

Leurs conséquences ont été souvent collatérales par la crise alimentaire caractérisées par le manque de subvention aux populations vulnérables. A cela, s'ajoute la crise financière due à la pandémie du coronavirus 2019 qui a provoqué beaucoup des krachs boursiers mettant en périlleuse récession la quasi - totalité de l'économie mondiale.

L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (connue sous les sigles ONUAA plus couramment, FAO).

Elle a un objectif suprême affiché est « Aider à construire un monde libéré de la faim», sa devise, inscrite sur son logotype, est « Fiat panis », expression latine sur le modèle de l'expression biblique  Fiat lux signifiant « qu'il y ait du pain ».

Pour aider les pays pauvres et riches à mieux maîtriser leurs ressources et à avoir une vision prospective, la FAO offre aux utilisateurs enregistrés, depuis le 1er juillet 2010, gratuitement (l'abonnement était autrefois payant) toutes les statistiques de son service FAOSTAT, la plus vaste base de données mondiale sur l'alimentation, l'agriculture et la faim. Son directeur général actuel est Qu Dongyu. Le président indépendant du Conseil est Khalid Mehboob. La souveraineté alimentaire est présentée comme un droit international qui laisse la possibilité aux populations, aux États ou aux groupes d'États de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu'elles puissent avoir un effet négatif sur les populations d'autres pays. La souveraineté alimentaire est donc une rupture par rapport à l'organisation actuelle des marchés agricoles mise en oeuvre par l'OMC.

Complémentaire du concept de sécurité alimentaire qui concerne la quantité d'aliments disponibles, l'accès des populations à ceux-ci, l'utilisation biologique des aliments et le problème de la prévention et gestion des crises, la souveraineté alimentaire accorde en plus une importance aux conditions sociales et environnementales de production des aliments. Elle prône un accès plus équitable à la terre pour les paysans pauvres, au moyen si nécessaire d'une réforme agraire et de mécanismes de sécurisation des droits d'usage du foncier.

b. La crise énergétique et climatique

La crise de l'énergie est une notion vague qui peut renvoyer selon le contexte au Choc pétrolier donc souvent à l'Économie d'énergie.

Cette expression « choc pétrolier » fait référence aux conséquences sur l'économie mondiale d'une modification brutale de l'offre de pétrole (choc d'offre) combinant hausse du prix et augmentation de la consommation et/ou baisse de la production.

On distingue trois crises différentes apparues en 1973, 1979 et 2008. Le début des années 2000 a également vu une importante augmentation du prix du pétrole mais sans atteindre la brutalité et les conséquences des trois crises précitées et n'est donc pas considéré comme un « choc pétrolier » à proprement parler. Le premier choc pétrolier est une crise mondiale des prix du pétrole qui débute en 1971 à la suite du pic de production de pétrole des États-Unis et de l'abandon des accords de Bretton-Woods qui a pour effet une forte concentration de la dévalorisation du dollar et donc des cours du pétrole qui sont libellés en dollars.

La crise économique induite est cependant souvent associée à ce choc à cause de la déclaration d'embargo de l'OPEP accélérant encore la hausse de prix du baril dans le contexte de la guerre du Kippour. D'octobre 1973 (date traditionnelle associée au début de la crise) à mars 1974, le prix du baril est quadruplé, passant de 2,59 à 11,65 dollars. Les effets du « premier choc pétrolier » vont se faire sentir jusqu'en 1978. Un second choc va suivre en 197963(*).

L'expression « troisième choc pétrolier » est utilisée par certains journalistes, spécialistes et hommes politiques pour désigner un choc d'offre, c'est-à-dire une augmentation des records, qui dépasse tous les records historiques au premier semestre 200864(*), et qui a commencé entre 2003 et 2005 selon les observateurs, à la suite chronologique du début en 2003 de l'invasion de l'Irak, évènement historique désormais majeur du tournant du siècle. Entre septembre 2003 et juin 2008 en effet, l'économie mondiale a assisté à un quintuplement des cours du pétrole en dollars constants, augmentation des cours qui s'est accélérée au premier semestre 2008 par un doublement en un an. Le record historique de prix du baril de pétrole en dollars constants de 103,76 dollars d'avril 1980 qui datait du deuxième choc pétrolier a été battu le 3 mars 2008. L'augmentation des cours s'est poursuivie jusqu'à atteindre un pic record de 144,27 dollars à New York le 2 juillet 2008 et a dépassé 145 dollars en Asie le 3 juillet.

L'augmentation des cours a été qualifiée de « troisième choc pétrolier » par les médias, spécialistes et politiques francophones à partir de 2005, que cela soit pour confirmer le phénomène ou réfuter sa durabilité et son impact à ses débuts. En 2008, certains chefs d'États ont également évoqué « un troisième choc pétrolier » dont Gordon Brown, Nicolas Sarkozy qui a parlé de « choc pétrolier »1 et Angela Merkel d'un « choc d'une ampleur inédite ». Le président de l'Agence internationale de l'énergie a déclaré en juin 2008 que le monde traversait une troisième crise énergétique et a demandé une « révolution énergétique » pour réduire la demande.65(*)

Les causes et conséquences de chacune de ces crises sont différentes, mais de nombreux spécialistes craignent une répétition de ces crises en raison de la dépendance accrue de l'économie mondiale au pétrole parallèlement à une diminution certaine des réserves naturelles de pétrole.

La pollution de l'air par l'émission de gaz à effet de serre provoque le réchauffement climatique. Les combustibles fossiles sont principalement le charbon, les produits pétroliers et le gaz naturel. Ils ont libéré dans l'atmosphère depuis deux siècles de très importantes quantités de dioxyde de carbone (CO2) provenant du carbone accumulé dans le sous-sol depuis le Paléozoïque. L'augmentation de concentration atmosphérique de CO2 qui en résulte est le principal facteur du réchauffement climatique. En 2007, le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat(GIEC) indique que les activités humaines sont responsables du changement climatique avec un degré de confiance très élevé (soit une probabilité d'environ 90 %. Le GIEC a également publié en 2014 un rapport classant les sources de production d'électricité en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre.

* 62 https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste des crises monétaires_et_financières

* 63 J. C. MCVEIGH, Energy around the world: an introduction to energy studies, global resources, needs, utilization, Pergamon Press, 1984, p. 62.

* 64 Interview du directeur de Pétro stratégie Pierre Terzian et François Lescaroux, économiste à l'Institut français du pétrole, par Marc Vignaud, Le Point, 10 juin 2008

* 65 Https://fr.wikipedia.org/wiki/Troisième pétrolier.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand