L’action du G7 en faveur du développement des états du sud.par Fathi TSHISEKEDI Université Pédagogie Nationale - Licence en Relations Internationales 2019 |
§ 2. PLAN D'ACTION DU G 7 POUR L'AFRIQUEDans ce paragraphe, il s'agit de parler premièrement de l'élaboration du plan d'action du G7 pour l'Afrique et deuxièmement de la mise en oeuvre du plan d'action
2.1. L'élaboration du plan d'action du G7 pour l'AfriqueLors du sommet du G8 à Kananskis au Canada en juin 2002, le 27 ème jour du mois précité, les 8 grandes démocraties industrialisées ainsi que les représentants de l'Union Européenne ont élaboré un plan d'action pour l'Afrique .Ils ont préalablement reconnu l'initiative des Chefs d'États africains de créer le NEPAD pour redresser l'économie au sein du continent et de développer celui-ci. Ce sommet fut la première réponse du G8 après l'avènement de l'Union Africaine. Pour le G8, le NEPAD est un esprit novateur qui a jeté les bases solides de la coopération future. Les engagements prioritaires du G8 pour l'Afrique : - promouvoir la paix et la sécurité régulièrement, les progrès en Afrique ont été menacés ou réduits à néant par des conflits et par l'insécurité : des familles ont été déplacées et déchirées et l'utilisation des enfants mineurs à des fins privées. A cet effet, ils sont déterminés à placer en prévention et règlements des conflits en tête de leur priorité. - Soutenir les initiatives africaines pour rendre les gouvernements plus transparents et plus réceptifs. - Soutenir l'Union Africaine et les Nations Unies dans le plan de coopération concernant la précaution des conflits et la reconstruction après les conflits. - Assurer la cohérence de la conditionnalité de l'aide au développement aux pays pauvres très endettés. - Traiter le problème du lien entre conflits armés et exploitation des ressources naturelles. - Soutenir l'initiative africaine telle que la convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. - Soutenir l'Union Africaine et les Nations Unies dans le plan de coopération concernant la résolution des conflits et la reconstruction. - Soutenir les documents stratégiques pour la croissance et la réduction de la pauvreté des pays du tiers monde en l'occurrence l'Afrique. - Soutenir les efforts africains en matière d'éducation et de formation professionnelle. - Soutenir les efforts africains de lutte contre le VIH/SIDA. De ce fait, le G8 a débloqué 60 milliards de dollars pour l'aide au développement du continent africain. 2.2. La mise en oeuvre du plan d'action du G7 pour l'AfriqueL'Afrique est aux prises avec les besoins considérables dans le monde du soutien de la paix et la communauté internationale reconnait qu'il importe de prendre des mesures de portée plus générale pour assurer la paix. A cet effet, les sherpas des pays membres se réunissent en vue de préparer les thèmes pour chaque Sommet du G7 dont la présidence donne toujours des orientations en vue de cette rencontre. Le récent sommet de Biarritz dont a présidé Emmanuel Macron avait pour thème sur La lutte contre les inégalités économiques dans le monde. a) Aperçu sur la Déclaration de Biarritz pour un partenariat entre le G7 et l'Afrique. Les Chefs d'État et de gouvernement du G7, de l'Égypte (présidence actuelle de l'Union africaine), du Rwanda (ancienne présidence de l'UA), de l'Afrique du Sud (future présidence de l'UA), du Sénégal (présidence du NEPAD) et du Burkina Faso (présidence du G5 Sahel), et Président de la Commission de l'Union africaine, s'étaient réunis à Biarritz le 25 août 2019, aux côtés du Secrétaire général des Nations Unies, du Directeur général du Fonds monétaire international, du président du Groupe de la Banque mondiale et du président de la Banque africaine de développement, pour examiner la situation internationale et l'évolution récente de la situation en Afrique. Il ressort sur la question de la paix et de la sécurité en Afrique, la situation en Libye, dans la région du Sahel, dans le bassin du Lac Tchad, dans la région des Grands lacs et dans la Corne de l'Afrique. Ils ont salué le plan d'action du G7 pour le Sahel, ainsi que la décision du Canada et du Japon de rejoindre l'Alliance Sahel en qualité d'observateurs, l'importance d'un partenariat renouvelé entre le G7 et l'Afrique afin de traiter les principales difficultés du continent africain, notamment éradiquer la pauvreté veiller à la concrétisation pour tous du droit à l'éducation, assurer des services de santé de qualité et améliorer l'accès à une eau propre la lutte contre les inégalités, le renforcement de la gouvernance, ainsi que la promotion d'une croissance économique durable et solidaire, dans une économie mondiale prospère, et du développement social bénéficiant à tous sont des éléments clés de la stabilité et de la paix, et qu'ils sont essentiels pour garantir un avenir commun et prospère à nos concitoyens. Ils sont convaincus d'un partenariat d'égal à égal, fondé sur des objectifs communs et destiné à défendre les priorités de l'Afrique par l'importance du lancement de la phase opérationnelle de la mise en oeuvre de l'Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine lors du sommet extraordinaire de l'Union africaine qui s'est tenu à Niamey le 7 juillet 2019,ils ont émis notamment la volonté de continuer à développer l'entrepreneuriat et l'emploi des jeunes dans le secteur privé en Afrique, grâce à des initiatives multilatérales telles que le « Pacte avec l'Afrique » du G20 et à d'autres initiatives bilatérales soutenues par certains membres du G7. Cependant, Ils restent déterminés à agir ensemble pour faire face aux problèmes mondiaux conformément aux Objectifs de développement durable du Programme de développement durable à l'horizon 2030, en tenant compte de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine. La participation active des acteurs africains aux travaux préparatoires, aux groupes d'engagement et aux réunions ministérielles qui ont précédé le sommet de Biarritz témoigne de cette ambition commune. Dans la continuité de ces efforts communs, nous avons décidé d'agir conjointement avec les organisations internationales et régionales et avec le secteur privé dans les trois domaines suivants : 1°) Promotion de l'entrepreneuriat féminin en Afrique - Prévaloir les réformes pour abaisser les obstacles sociaux, juridiques et réglementaires qui empêchent les femmes de participer pleinement et librement à la vie économique et qui entravent leur autonomisation. - Favoriser l'accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA), notamment grâce à l'Initiative en faveur des femmes entrepreneurs (We-Fi). 2°) Transformation numérique en Afrique - Apporter un soutien fort pour réduire la fracture numérique et promouvoir la transformation numérique en Afrique, conformément à leurs engagements nationaux. Ils ont pris acte à cet égard des recommandations du Groupe de travail de l'Union africaine et de l'Union européenne pour l'économie numérique et des initiatives « Lancement d'une économie numérique pour l'Afrique » (Digital Economy Moonshot for Africa) et Smart Africa et en appellent également tous les acteurs à prendre des mesures particulières pour faire en sorte que la transformation numérique profite à tous, notamment dans les régions les plus vulnérables. 3°) Transparence des marchés publics et lutte conjointe contre la corruption - Renforcer transparence dans les marchés publics et des normes en matière de marchés publics pour améliorer le climat des affaires et des investissements, la transparence, la redevabilité et la viabilité de la dette, grâce à l'engagement constructif des pouvoirs publics, des entreprises et des organisations de la société civile, qui contribueront ainsi à la lutte contre la corruption. Par ailleurs, ils attendent avec intérêt la septième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD7), qui se tiendra immédiatement après le sommet de Biarritz. b) Rapport de BIARRITZ sur les engagements du G7 en faveur du Développement. Depuis 2009, le G7 rend compte de l'atteinte des engagements pris par les chefs d'État et de gouvernement en faveur du développement à travers des rapports de redevabilité triennaux. Ces rapports évaluent la mise en oeuvre des engagements et les résultats obtenus. Ils identifient également les domaines qui nécessitent un investissement accru. Le Rapport de Biarritz est le quatrième rapport de redevabilité du G7 : il a été élaboré par un groupe de travail du G7, composé d'experts des pays membres, qui s'est réuni à Paris à trois reprises en 2019. Il évalue l'atteinte de 48 engagements pris par le G7 dans 10 secteurs (aide publique au développement et efficacité de l'aide, développement économique, santé, sécurité alimentaire, éducation, égalité femmes-hommes, gouvernance, paix et sécurité, environnement et énergie, mobilité humaine). Le Rapport de Biarritz souligne que 77 % des engagements du G7 sont en bonne voie d'être atteints (score « excellent » ou « bon »). Il classe 7 engagements dans la catégorie « excellent », 27 dans la catégorie « bon », 5 dans la catégorie « satisfaisant » et 5 « en-deçà des attentes »1. Le rapport salue le rôle de premier plan joué par le G7 pour répondre aux grands défis globaux. Il rappelle que les pays du G7 fournissent ensemble les trois-quarts de l'aide publique au développement mondiale, soit 110,8 milliards de dollars en 2017 (+35 % par rapport à 2008), et jouent un rôle moteur pour mobiliser d'autres financements publics et privés en faveur du développement durable. Il revient sur le rôle d'impulsion du G7 pour proposer des solutions concrètes, comme en témoignent le succès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont les pays du G7 sont les premiers contributeurs; du Partenariat mondial pour l'éducation ; de l'Initiative Muskoka sur la santé maternelle et infantile, ou encore de l'Initiative de l'Aquila. Le rapport souligne toutefois que le G7 doit poursuivre ses efforts pour répondre à l'aggravation des inégalités entre pays et au sein des pays, en vue de contribuer à l'atteinte des ODD à l'horizon 2030. Il identifie plusieurs engagements pris par les chefs d'Etat et de gouvernement du G7 qui nécessitent un investissement accru : la lutte contre la perte de biodiversité et les déchets plastiques marins, la facilitation. Trois engagements pris à l'occasion des Sommets G7 de 2017 et 2018 n'ont pas été évalués, puisqu'ils figurent pour la première fois dans le rapport de redevabilité : l'engagement 3 sur les « financements innovants » (Charlevoix, 2018), l'engagement 23 sur une « éducation de qualité pour les femmes et les filles » (Charlevoix, 2018) et l'engagement 48 portant sur les « causes des migrations » (Taormine, 2017). L'engagement 25 (TVET) sera évalué dans le cadre des prochains rapports d'évaluation, le groupe de travail redevabilité ayant décidé en 2019 de recueillir des données ventilées par sexe en vue des évaluations futures : Du commerce dans les pays en développement et la lutte contre l'insécurité alimentaire, qui affecte aujourd'hui plus d'un quart de la population mondiale. Le rapport identifie 5 engagements qui ne seront plus évalués dans le cadre des rapports de redevabilité à venir : 4 engagements ont été collectivement atteints par le G7 et classés dans la catégorie « excellent » (l'Initiative de L'Aquila sur la sécurité alimentaire ; le Partenariat mondial pour l'éducation ; les données en source ouverte ; les Unités de police constituées). Le G7 a mis fin à l'engagement relatif à la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (NASAN), dont les enseignements ont été transmis à l'Union Africaine et au NEPAD dans le cadre de la mise en oeuvre des CAP-F (Country Agri business Partnership Framework). A l'issue de ce Sommet 48 engagements pris ont évalués selon leur score et leur évolution. Les statistiques présentées dans le rapport du Sommet sont les suivantes : - Excellent 100-81 % L'engagement a été réalisé en totalité ou presque. Le résultat visé a été atteint ou presque, ou le rythme des améliorations a été remarquable. - Bon 80-61 % L'engagement a été réalisé en grande partie. Le résultat visé a bien été atteint ou a été atteint en grande partie, ou le rythme des améliorations a été bon. - Satisfaisant 60-41 % L'engagement a été réalisé de manière satisfaisante. Le résultat visé a été atteint de manière satisfaisante, ou le rythme des améliorations a été tout juste satisfaisant. - En-deçà des attentes 40-21 %. L'engagement n'a pas été réalisé de manière satisfaisante ou est en-deçà des attentes énoncées. Le résultat visé est en-deçà des attentes énoncées, ou le rythme des améliorations a été en-deçà des attentes énoncées. - Hors d'atteinte 20-0 % L'engagement n'a pas ou n'a pratiquement pas été mis en oeuvre. Le résultat visé n'a pas ou n'a pratiquement pas été atteint, ou le rythme des améliorations n'a pas été tenu. N/A Non applicable N/A Aucune information disponible permettant d'évaluer l'engagement. New / Nouvel engagement N/A Engagements dont le G7 rend compte pour la première fois (en particulier ceux pris en 2018 lors du sommet de Charlevoix) et pour lesquels aucune information permettant de se prononcer n'est disponible. Engagements et secteurs - APD et efficacité de l'aide 1. Augmentation de l'aide au développement : Satisfaisant 2. Efficacité de l'aide : Bon 3. Financements innovants Nouveau Souscrit au sommet de Charlevoix - Développement économique 4. Commerce et développement : En-deçà des attentes 5. Commerce et infrastructures en Afrique : En-deçà des attentes 6. Investissements dans des infrastructures de qualité : Bon/ Nouveau 7. Chaînes d'approvisionnement mondiale responsables : Bon - Santé 8. Atteindre la couverture santé universelle avec des systèmes de santé solides et une meilleure préparation aux urgences de santé publique : Bon 9. Prévention et traitement des futures épidémies : Bon 10. Mise en place de mécanismes de déploiement rapide : Bon N/A 11. Réforme et renforcement des capacités de l'OMS : Bon 12. Soutien au Fonds mondial : Excellent 13. Résistance aux antimicrobiens : Bon 14. Maladies tropicales négligées : Satisfaisant 15. Éradication des décès inévitables d'enfants et amélioration de la santé maternelle : Bon 16. Prévention et traitement du VIH/SIDA : Satisfaisant 17. VIH/SIDA : Stigmatisation, discrimination et violation des droits : Bon 18. Polio : Bon - Sécurité alimentaire 19. Initiative de l'Aquila sur la sécurité alimentaire (AFSI) : Excellent 20. Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition : Bon 21. Approche générale du développement de la sécurité alimentaire et de la nutrition : En-deçà des attentes - Éducation 22. Partenariat mondial pour l'éducation : Excellent 23. Éducation de qualité pour les femmes et les filles : Nouveau Souscrit au sommet de Charlevoix - Égalité 24. Santé et droits sexuels et reproductifs : Satisfaisant 25. Enseignement et formation techniques et professionnels dispensés aux femmes et aux jeunes filles : N/A 26. Autonomisation économique des femmes : Bon - Gouvernance 27. Initiatives du G8 en matière de lutte contre la corruption : Bon 28. Initiative pour la transparence dans les industries extractives : Bon 29. Partenariat du G7 sur la transparence dans les industries extractives : Satisfaisant 30. connexe : Bon 31. Erosion de la base d'imposition et transfert de bénéfices (BEPS) : Excellent 32. Propriété effective : Excellent 33. Anticorruption : Bon 34. Recouvrement des avoirs : Bon 35. Renforcement des capacités en matière fiscale : Bon 36. Transparence en matière foncière : Bon 37. Données en libre accès : Excellent - Paix et sécurité 38. Sécurité maritime en Afrique : Bon 39. Unités de police constituées : Excellent 40. Fragilités, paix et sécurité : Bon Nouveau 41. Crises et conflits en Afrique : Bon Nouveau - Environnement et énergie 42. Biodiversité : En-deçà des attentes 43. Infrastructures énergétiques en Afrique : Bon 44. Assurance contre les risques climatiques : Bon N/A 45. Énergies renouvelables : Bon 46. Déchets marins : En-deçà des attentes - Mobilité humaine 47. Migrations et réfugiés : Bon Nouveau 48. Causes des migrations : Nouveau.34(*) * 34 www.elysee.fr.G7 BIARRITZ |
|