SECTION 5 :
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Une étude des déterminants de l'épargne
en RDC doit normalement aboutir à la formulation des politiques
susceptibles de provoquer une mobilisation optimale de l'épargne
intérieure.
Une politique de l'épargne doit pouvoir
s'insérer harmonieusement dans la politique économique globale du
pays. Il faut au préalable fixer la cohérence entre les
instruments et les objectifs. Une politique efficace de l'épargne ne
doit pas alors faire abstraction des contraintes endogènes et
exogènes existantes.
Parmi les actions à entreprendre, l'Etat peut à
la fois agir sur les variables explicatives du modèle ou sur d'autres
variables quantitatives et qualitatives non exprimées dans
l'étude.
L'Etat doit promouvoir une bonne politique du taux
d'intérêt modéré et équilibré
c'est-à-dire faire un équilibrage entre le taux
d'intérêt créditeur et le taux d'intérêt
débiteur. Au cours de ce travail il a été
démontré qu'en RDC le taux d'intérêt
créditeur est vraiment faible et donc pas intéressant aux
épargnants tant disque le taux d'intérêt débiteur
est vraiment élevé et à des très courtes
durées de remboursement ce qui fait à ce que le problème
des capitaux au Congo est très difficile, alors l'Etat par le biais de
la banque centrale doit mettre un équilibre entre les deux car c'est
ainsi que les agents en capacité de financement pourront placer leur
argent suite au taux intéressant et pour les agents en besoin de
financement, il y aura un financement disponible à un taux
modéré.
L'Etat doit promouvoir l'épargne à
travers une politique de maîtrise de l'inflation. Au cours de
notre travail nous avons remarqué que le niveau de l'épargne au
pays était causé par l'inflation que La RDC a connue à
tour de rôle jusqu'à faire perdre à la population
confiance dans le système bancaire de son pays au cours de la
décennie 1990, alors pour palier à cette politique l'Etat dois
avoir une bonne politique de maîtrise de l'inflation car c'est ainsi
que la confiance peut se rétablir en finalité et pousser la
population à placer son épargne de le système bancaire du
pays
L'Etat doit promouvoir une bonne politique de
redistribution équitable de ses ressources en vue d'assurer un revenu
consistant. Car c'est avec un revenu qu'on pourra faire l'arbitrage
entre l'épargne et la consommation plus le revenu est consistant plus
les agents ont une capacité de financement qu'ils déposeront
auprès des banques et qui améliorera le niveau de
l'épargne au niveau du pays.
L'Etat doit promouvoir l'épargne en adoptant
une politique de rapprochement entre le secteur financier formel et le secteur
financier informel. En RDC c'est le système informel qui prime
(tontine, kinkurimbe, etc.) et qui draine une part importante de
l'épargne qui n'est pas statistiquement comptabilisée et
mesurée. En dehors des passerelles existantes et pas encore bien
développées, il faudrait procéder à un
rapprochement entre le secteur financier formel et secteur financier informel.
Si l'unification du marché de l'épargne constitue encore un
idéal, il n'est pas impossible de penser une véritable politique
d'intéressement de l'épargne informelle en prenant appui sur les
motivations des participants aux tontines, aux groupes de solidarité
etc. L'objectif à terme est d'attirer vers le secteur formel une partie
de l'épargne informelle.
L'État doit poursuivre sa politique
d'assainissement du climat des affaires pour attirer d'avantage des capitaux
étrangers car nous avons découverts dans ce travail la
significativité et l'importance des investissements directs
étrangers en ce qui concerne la constitution de l'épargne
nationale qui serait très faible sans le concours de ces derniers vu que
la population n'a pas la culture de l'épargne.
Enfin l'État doit mettre le sérieux et
l'esprit patriotique dans la gestion des fonds qui vient sous forme des aides
publiques au développement et le faire parvenir à leur
lieu de destination qui n'est riend'autre que le domaine de stimuler la
production.
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