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Les déterminants de l'épargne en RDC, une analyse macroéconomique de 1960 en 2020


par Ashile Aganze masheka
Université de Lubumbashi  - Licence 2022
  

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SECTION 3 : IMPLICATION ECONOMIQUE DES RESULTATS

Après l'analyse et le traitement de données, les résultats révèlent dans l'ensemble avec tous les tests utilisés, le modèle est expliqué à 80,8% du coefficient de détermination. Ce qui veut dire que le modèle est globalement significatif.

Pour ce faire, il sied à noter sous la période de notre étude, les résultats démontrent en RDC depuis son indépendance jusqu'en 2020 les phénomènes économiques suivants :

v A court terme

- Une hausse de 100% des IDE décalé à la 1ère et à la 2ème période entraine une baisse proportionnelle de 7% et 9.6% l'épargne courante, se traduisant par le fait que l'entrée passée de capitaux étrangers pendant le cycle économique entraine baisse de l'épargne dans l'économie causant ainsi l'augmentation de l'investissement national.

- Une hausse de 1000% du taux d'intérêt retardé à la 1ère période entraine une baisse de 3% l'épargne courante, ce qui veut dire, la hausse du taux d'intérêt de la période passée entraine une baisse de l'épargne actuelle ;

- Une hausse de 1000% de l'inflation retardée à la 1ère et à la 2ème période entraine une baisse proportionnelle de 0.1% et 0.09% de l'épargne courante. Autrement dit, l'augmentation de l'inflation de la période passée entraine le découragement des agents en capacité de financement à épargner ;

- Une hausse de 100% du PIB par habitant retardée à la 3ème période entraine une baisse de 88 % l'épargne courante.

v A long terme

- Une augmentation de 100% des IDE entraine une hausse de 4.8% de l'épargne ; ce phénomène économique démontre la rentrée de capitaux étrangers dans l'économie domestique ont un apport positif sur l'épargne.

- Une augmentation de 100% d'aide publique au développement entraine un accroissement de 85% de l'épargne. Par le biais de dépenses publiques, l'aide publique au développement impact positivement sur l'épargne.

De ce qui précède, les résultats du test de causalité démontre sous la période de notre étude, les déterminants de l'épargne en RDC sont l'inflation et l'investissements directs étrangers.

SECTION 4 : DISCUSSIONS DES RÉSULTATS

Auregard de son envergure une thématique telle que l'épargne n'étais pas de prime abord cernable aussi facilement, il a fallu une rigueur dans notre investigation par le moyen de l'économétrie pour aboutir au résultat selon le quel le taux d'inflation et l'investissements directs étrangers sont des facteurs déterminants de l'épargne en RDC du point vue macroéconomique, en revanche, l'aide publique au développement, le PIB par habitant et le taux d'intérêt ne les causent pas.

Ces résultats si on les comparais au théories retenues dans notre travail nous disons que ça rejoignent la théorie de Keynes qui fait ces analyses dans le cadre d'une économie expansionniste c'est à dire en inflation c'est ainsi qu'il pense que c'est l'augmentation du revenu et de l'investissement qui détermine l'épargne par le biais des anticipations des producteurs les quelles quand elles sont positives (une augmentation future de la consommation ou soit du prix) il est alors intéressant d'investir, ce qui sous-entend l'augmentation du revenu et par ricochet de la consommation et de l'épargne donc tout se joue sur les anticipations qu'on a sur la demande effective. Cela appui le résultat que nous avons trouvé qui stipule qu'en RDC ce sont les investissements directs étrangers et l'inflation qui déterminent le niveau de l'épargne.

Nous signalons également que les résultats tels que recueillies s'écartent ainsi de la théorie du revenu permanent de Friedman car en RDC le revenu ne détermine pas l'épargne, ni moins le taux d'intérêt ni n'ont plus le cycle de vie ce qui nous écartent de la théorie de Knut Wicksell sur les deux taux d'intérêt mais aussi de la théorie de cycle de vie d'andomudigliani et blumberg.

Les résultats soutiennent également la théorie de double déficit dans le sens que les investissements directs étrangers impactent possiblement l'épargne en RDC.

Nos résultats si on les comparais aux résultats empiriques des chercheurs qui nous ont précédés dans cette aventure nous disons que nos résultats se rapproche de résultat trouvé par AmareshSamantaraya et Suresh Kumar Patra (2014) qui ont réalisés une étude en Inde intitulé Determinants of HouselholdSavings in India : An empiricalAnalysisusing ARDL Approach» traduit en français par Google et qui ont trouvés Les résultats estimés qui ont révélé que le PIB, le taux de dépendance, le taux d'intérêt et l'inflation ont une influence statistiquement significative sur L'épargne des ménages en Inde, à la fois à long terme et à court terme. De même que nous l'inflation, et les investissements directs étrangers (quisous-entend une dépendance vers l'extérieur en ce qui concerne l'épargne) déterminent le niveau de l'épargne.

Il faudrait aussi dire que Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA (2010) a eu à faire une étude sur les déterminants de l'épargne en RDC et lui a trouvé que le revenu par habitant, le taux d'intérêt nominal et le taux de change constituent les principaux déterminants de l'épargne en RDC, les quels résultats s'écartent des nôtres. Car dans son étude il se plus concentré sur les déterminants de l'épargne des ménages et n'as pas pris en compte l'épargne étrangère.

D'autres chercheurs aux quels nous nous sommes référés dans ce travail ont eu à réaliser le travail sur les déterminants de l'épargne dans divers endroits mais nous ne les évoquons pas à titre personnel dans cette discussion pas parce que nos résultats se sont écartés de leur bien que c'est aussi une raison nécessaire mais la raison suffisante est que , ces chercheurs poursuivaient l'objectif de déterminer l'épargne au niveau des ménages ce qui rend leur travail microéconomique alors que notre analyse est macroéconomique.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984