CONCLUSION GENERALE
L'objectif poursuivi par cette étude est l'analyse des
mécanismes de gestion des risques liés aux crédits
bancaires, cas de la TRUST MERCHANT BANK.
Au terme de nos investigations, nous n'avons pas la
prétention d'avoir épuisé l'univers global de nos
recherches. Toutefois, nous sommes sûrs d'avoir atteint l'objectif que
nous nous sommes assignés.
Dans cette étude il a été question de
savoir : Face à l'incertitude de la saisie de l'étendue des
conséquences de la crise sanitaire sur les clients emprunteurs de
banques, comment la TMB parvient-elle à minimiser les risques de
crédit ?, Face à l'intensification des contraintes de
vérification de la véracité des informations fournies par
les clients emprunteurs, quels mécanismes la TMB applique pour
gérer les risques de crédit ?Les mécanismes de
gestion mis en place pour faire face aux risques de crédit sont-ils
efficaces et efficients par rapport aux attentes du prêteur (TMB), pour
les crédits octroyés ?
Comme hypothèses, la TMB procède à une
analyse détaillée de la situation financière de son
co-contractant, elle fixe des limites d'engagement par contrepartie, ces
limites évoluent en fonction de l'analyse des risques à laquelle
elle procède. Dans l'attribution des prêts, la TMB porte son
attention au statut juridique des créances, cette attention se focalise
sur la plus ou moins grande séniorité de la dette et
l'éventuelle présence des clauses juridiques, elle fait aussi
recours à l'assurance de ses prêts par des garanties fournies par
le client emprunteur. Les mécanismes de gestion des risques de
crédit mis en place sont efficaces et efficients dans la mesure
où la banque évolue dans un contexte particulier de crise
sanitaire mais continue à mettre en place des prêts.
Pour appréhender, comprendre et analyser les
données nécessaires à notre étude, nous avons
utilisé : la méthode inductive ; la méthode
analytique et la méthode comparative soutenue par les techniques
d'observation indirecte ou documentaire ainsi que d'interview.
Nous avons limité tant spatialement que temporairement
notre travail. Du point de vue spatial, la TRUST MERCHANT BANK a fait l'objet
de notre champ d'investigation ; quant à la délimitation
temporelle, nous sommes partis de la période qui s'étend de 2016
à 2020.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comporte
quatre chapitres :
V. Le premier chapitre porte sur ; Les
considérations générales
- Présentation du cadre d'étude (TMB)
- Les différentes définitions de concepts
VI. Le second chapitre porte sur : La revue de
littérature
VII. Le troisième porte sur : La pratique de
gestion des risques de crédit à la TMB
VIII. Le quatrième chapitre porte sur : La
démarcation de la pratique et théorique.
A l'issue du traitement des données recueillies, nous
avons aboutis aux résultats ci-après :
Le taux de crédit non performant à la TMB est
bien maintenu, et en dessous de la norme, il est de 0,92% (taux
d'impayés) en moyenne pour toute la période sous étude du
portefeuille total de crédits octroyés. Cela revient à
dire que la TMB gère mieux le risque de crédit car la norme
imposée par la BCC est de 3%.
La TMB est une banque dont les actifs proviennent des
dépôts de la clientèle en termes de ressources. Le
crédit à la clientèle est supérieur à son
équivalent à l'actif, l'excèdent de ses ressources
à la clientèle est compensé par les opérations de
marché de type interbancaire.
Par rapport au solde des opérations avec la
clientèle, elle est une banque emprunteuse en capitaux clientèles
car les ressources excèdent les emplois dont le solde pour cinq ans est
de 401 7501 769. Par rapport au solde des opérations de marché,
elle est une banque prêteuse sur le marché car ses emplois sont
supérieurs aux ressources et il existe un solde de 4 075 906
056 francs congolais appelé situation du marché. Par rapport
au solde des capitaux permanent sur les valeurs immobilisées, ce solde
est positif de 332433561 francs congolais, cependant le
fonds n'occupe pas une place comme une entreprise commerciale vue la moindre
valeur numérique des immobilisées. L'équilibre financier
de la TMB se réalise par la compensation des opérations de marche
avec celles de la clientèle dans l'octroi des crédits à
court terme.
Les crédits aux organismes publics non financiers
comprennent les avances à court terme et moyen terme,
c'est-à-dire des prêts qui durent moins de deux ans, et pour les
cinq ans ces crédits représentent en moyenne de 22,258%. Les
crédits et avances aux sociétés sont constitués
essentiellement des découverts en comptes clients,
sociétés et particulier à terme fixe octroyés, en
moyenne pour la période sous étude ils représentent
28,968%. Les crédits à moyen terme comprennent les avances
accordées aux divers clients, les crédits à moyen terme
sont ceux qui durent entre deux et sept ans. Le crédit à terme
fixe est remboursable à une échéance fixe, ces
crédits représentent 21,238% en moyenne pour les cinq ans.
Les autres crédits comprennent essentiellement
des avances en comptes clients (sociétés et particuliers)
octroyées à terme fixe, ils représentent 2,65% pour les
cinq ans.
Provision pour créances douteuses, chaque année
la TMB constitue des provisions pour payer les dettes non remboursables en cas
de l'anti sélection ou de l'aléa moral de l'emprunteur à
l'échéance. Ces provisions représentent en moyenne -1,53%
de 2016 à 2020.
Ces montants sont utilisés pour diminuer le
risque de crédit, c'est pour cette raison qu'elles apparaissent en
négatifs et ne sont pas comptabiliser dans les crédits à
la clientèle.
La variation moyenne de ratio de rentabilité
financière, ratio de rendement, ratio de distribution de crédit,
ratio de levier, ratio de liquidité, ratio de couverture des risques et
le taux d'impayés durant les cinq années (2016 à 2020) de
notre étude répond favorablement exigences réglementaires
de la Banque Centrale du Congo. La TMB a mis en place des systèmes
d'analyse, de mesure, de surveillance de l'ensemble des risques de
différentes natures auxquels les exposent leurs activités et
notamment s'assurer que les risques de crédit, de marché,
opérationnels, de taux d'intérêt, de liquidité, de
règlement-livraison ainsi que les risques liés aux
activités externalisées sont correctement évalués
et maîtrisés et que les processus d'évaluation de
l'adéquation globale des fonds propres réglementaires au regard
de ces risques.
Le respect des normes prudentielles par les banques
commerciales congolaises reste une condition nécessaire mais
insuffisante pour être à l'abri du risque d'insolvabilité.
D'autres comportements et facteurs doivent être considérés
par ces banques afin de minimiser leurs expositions à ce danger
inévitable. Le secteur bancaire congolais a franchi une étape
importante pour préserver sa solvabilité et sa
pérennité. Il est toutefois impératif dans cette phase de
préparation des banques commerciales de la place, de faire face à
la compétition étrangère de veiller à ce
qu'elles se dotent de moyens appropriés afin de circonscrire tout risque
pouvant porter atteinte à leur stabilité financière. Les
banques sont invitées à consolider leurs fonds propres,
diversifier leurs activités, se doter des ressources nécessaires
au bon fonctionnement de leurs intermédiations, et d'un personnel
qualifié qui sera responsable à chaque prise de décision
(l'octroi des crédits). Les banques congolaises peuvent réussir
leurs missions et prospérer dans leurs environnements
Partant de l'analyse que nous avons effectuée, nous
répondons par l'affirmative à la première hypothèse
nous affirmons que La TMB procède à une analyse
détaillée de la situation financière de son
co-contractant, elle fixe des limites d'engagement par contrepartie, ces
limites évoluent en fonction de l'analyse des risques à laquelle
elle procède.
A la deuxième hypothèse nous répondons
aussi par l'affirmative que Dans l'attribution des prêts, la TMB porte
son attention au statut juridique des créances, cette attention se
focalise sur la plus ou moins grande séniorité de la dette et
l'éventuelle présence des clauses juridiques, elle fait aussi
recours à l'assurance de ses prêts par des garanties fournies par
le client emprunteur
A la troisième hypothèse également nous
répondons par affirmation que les mécanismes de gestion des
risques de crédit mis en place sont efficaces et efficients dans la
mesure où les différents indicateurs de gestion de risque de
crédit montrent que la TMB est dans le respect des normes prudentielles
de gestion de risque et cela est prouvé par le taux de crédits
non performants à la TMB qui est bien maintenu, et en dessous de la
norme, il est de 0,92% (taux d'impayés) en moyenne pour toute la
période sous étude du portefeuille total de crédits
octroyés.
En termes de limites ; nous ne
prétendons pas avoir épuisé tous les contours de ce sujet
combien complexe et délicat. Notre étude porte sur quelques
moyens pour limiter les risques des crédits bancaires. Par contre il
existe plusieurs moyens pour limiter ces risques comme les études
approfondies du futur débiteur, la surveillance constante de la
solvabilité, la prise des garanties, etc. Nous n'avons pas parcouru
toutes les alternatives suite à des contraintes de temps et de moyens.
De plus, nous n'avons pas pu inventorier plusieurs éléments qui
sont à prendre en compte pour mieux gérer les risques de
crédit. Il faut répertorier, en indiquer l'intensité, la
forme et la probabilité d'occurrence des risques des crédits. Il
ne peut y avoir non plus de bonne gestion ou de couverture de risque sans
parfaite mesure du risque encouru.
Ainsi donc, n'étant pas le premier et le dernier
à avoir abordé ce problème, loin de nous la
prétention d'avoir tout épuisé tous les problèmes
en matière de gestion des risques de crédit, en
conséquence la porte est ouverte pour d'autres chercheurs vos critiques
et suggestions qui sont d'ailleurs les biens-venues pour
l'élévation de l'édifice du dit sujet.
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