ü SECTION IV :
LES PHASES DE LA GESTION DES RISQUES
La gestion des risques repose sur un processus de six
étapes (JOËL BESSIS, GESTION DES RISQUES ET GESTION ACTIF-PASSIF,
Ed. Dalloz, Paris, 1995) :
1. Perception des risques
La sensation du risque est un phénomène
très subjectif, voire irrationnel, lié à la faculté
qu'a un individu de percevoir une situation dans son environnement. Ce qui
dépend pour une bonne part du capital culturel de l'individu et de ses
intérêts. Il peut d'ailleurs exister un décalage
d'appréciation entre les dirigeants et les employés. Sur ce,
l'entreprise doit mettre en place un dispositif de veille pour que la
perception du risque ne soit pas entravée par la divergence des points
de vue.
2. l'identification des risques
Lors de la phase d'identification on portera l'attention non
seulement sur les causes, mais aussi sur les objets de risque, ressources de
l'entreprise potentiellement impactées par ces facteurs, en regardant
les criticités associées.
3. l'évaluation des risques
On prend maintenant en compte l'ensemble des paramètres
de la vulnérabilité : causes, objets et conséquences avec
leurs gravités potentielles. Une première méthode consiste
à adopter une approche statistique, de même que les
mathématiciens ont voulu quantifier le hasard en inventant les
probabilités, les économistes ont voulu quantifier l'incertitude
économique en modélisant les risques.
4. Sélection des techniques de gestion des
risques
Les techniques ou les stratégies de gestion des risques
visent principalement les objectifs suivants :
ü L'évitement : L'activité
présentant un risque est évitée. Du point de vue des
décideurs, cette stratégie est la moins risquée et la
moins chère, mais elle est frein au développement de
l'entreprise.
ü L'acceptation : le risque est accepté et l'on
contracte une assurance si on souhaite le transférer ou on le
provisionner dans le compte de l'entreprise à des fins de
réduction des risques financiers. Cette approche ne permet pas de
protéger les ressources de l'entreprise tant qu'aucune volonté de
réduction du risque ne se manifeste.
ü La réduction du risque : veille, identification
des risques par audit, analyse par recherche des facteurs de risque et de
vulnérabilité, maitrise par des mesures de protection et
prévention.
ü Le transfère le risque de crédit :
à titre financier, le transfert de risque s'établit lors qu'une
assurance ou toute autre forme de couverture de risque financier ou garantie
financière est contractée par le dirigeant confronté au
risque. Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque
économique et financier.
5. la mise en oeuvre
Cette étape consiste à mettre en oeuvre la
technique choisie, elle doit être réalisée par une
unité clairement désignée, à cet effet, par exemple
: la direction des engagements pour le risque de crédit. Le principe
fondamental de cette étape de gestion des risques est de minimiser les
coûts attribués à la mise en oeuvre de la solution.
6. surveillance et reporting des risques
Le suivi permanant des risques est primordial, et ce afin de
s'assurer que les stratégies adoptées donnent des
résultats optimaux. En effet, au fil du temps et selon les
circonstances, il se peut que les décisions initialement prises
deviennent incompatibles avec la conjoncture et de ce fait elles doivent
être modifiées ou carrément remplacées.
Le reporting est l'aboutissement logique de tout processus de
gestion, il s'agit d'une synthèse qui fait partir des
éléments clés sous une forme analytique, dont le contenu
et le niveau de détail dépend de la fonction du destinataire.
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