II.3.3.2. LA LIMITATION DES
RISQUES DE CREDIT BANCAIRE
Selon Pierre CONSO, « On a pu constater que le risque
est omniprésent, multiforme, qu'il concerne tous les collaborateurs de
l'entreprise, et bien sûr la direction générale, mais aussi
les actionnaires au niveau du risque global d'entreprise. Le combattre concerne
donc tous les acteurs » (CONSO P., L'ENTREPRISE EN 24 LEÇONS,
Dunod, Paris, 2001).
Il existe plusieurs moyens pour limiter les risques de
crédit bancaire. Ces moyens varient en fonction des suggestions des
différents auteurs. (F. JACQUES, Op.cit, Dalloz, Toulouse, 1963),
JACQUES F. par exemple présente quatre moyens pour limiter les risques
de crédit bancaire :
1. La diversification des portefeuilles de crédit;
2. Etudes approfondies du futur débiteur ;
3. La surveillance constante de la solvabilité ;
4. La prise des garanties.
Quant à Pierre-Charles P. Il propose les moyens pour
réduire le risque de taux d'intérêt en fonction des
aléas qui surviennent au niveau de la conjoncture économique
nationale et internationale. (PIERRE-Charles P., Economie et gestion bancaire,
Dunod, Paris, 1999).
II.3.3.2. 1. La diversification
des portefeuilles de crédit
La banque peut diversifier les crédits. En effet, il
est périlleux pour une banque de concentrer ses crédits sur
quelques gros bénéficiaires. Plus les crédits sont
répartis entre un grand nombre de bénéficiaires et
d'émetteurs, plus la probabilité de non remboursement est faible.
La division des risques constitue l'un des fondements de la fonction
d'intermédiaire financier. De même le financement exclusif d'un
seul secteur de l'activité économique et /ou une zone
géographique expose la banque à des difficultés
élevées en cas de récession de ce secteur ou cette
zone.
II.3.3.2.2. Les études
approfondies du futur débiteur
La banque réduira les risques du crédit en
décidant de n'octroyer des prêts qu'aux personnes
présentant un faible risque de défaillance.
La banque doit vérifier que le montant des
remboursements et intérêts demandés est en correspondance
avec les revenus actuels et futurs du débiteur. Elle doit
également s'assurer que le client a le réel désir
d'honorer ses engagements ; elle peut pour cela, consulter les fichiers
d'incidents de paiement et de remboursement.
II.3.3.2.3. La surveillance
constante de la solvabilité
La solvabilité est une chose qu'il faut surveiller
continuellement. Il y a des personnes solvables à un moment donné
et qui ne le sont plus ensuite. Cette solvabilité se rattache à
la notion du patrimoine. Elle dépend aussi des sûretés
stipulées. Faute de sûreté particulière, c'est
l'ensemble du patrimoine du débiteur qui constituera sa garantie.
Il faut se défier, il y a des richesses plus ou moins
sécurisantes pour le créancier. Le créancier prudent ne
dormira tranquille que si les biens de son débiteur sont disponibles,
faciles à dessaisir. Il comparera les disponibilités avec les
exigibilités pour savoir si d'autres créances ne mettent pas son
débiteur en difficulté.
Il sait enfin que certains biens comme le fonds de commerce
sont susceptibles de s'évanouir d'eux-mêmes si le débiteur
relâche ses efforts. Il y a aussi des gens extrêmement riches qui
ne paient pas leurs dettes. D'autres fortunes sont peut-être des biens
insaisissables.
|