SECTION II :
DIFFERENTES APPROCHES DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT BANCAIRE
Le risque de crédit ainsi que son rôle important,
mettant en danger l'activité des établissements financiers, sont
au coeur des innovations et de développement des divers modèles
afin de mieux maîtriser et gérer ce risque de défaut d'une
manière plus efficace.
Dans ce cadre plusieurs méthodes sont destinées
à mesurer le risque de contrepartie, à côté de celle
statistique appelée aussi l'approche quantitative, on peut trouver
l'approche structurelle présentée par le modèle de Merton,
l'approche actuarielle connu sous le nom de rating, l'approche
macroéconomique et le spread.
Il existe quatre théories du défaut, qui
permettent de conditionner les modèles internes, d'où on trouve
l'approche par les actifs ou structurelle initiée par Merton, l'approche
économétrique appelée aussi macroéconomique,
l'approche actuarielle et celle par le spread.
II.2.1. L'approche structurelle
: modèle de la firme
Cette approche qui trouve son application dans les
modèles bancaires d'analyse de portefeuille de crédit, son
avantage majeur est d'articuler le risque de crédit et la performance de
la firme, permettant une évaluation intégrée et
cohérente des divers titres émis par l'entreprise qu'ils
s'agissent des actions ou d'obligations convertibles, ou encore des dettes
risquées. Ainsi les modèles structurels sont
considérés comme une approche systématisée qui
remplacerait une démarche traditionnelle d'évaluation au cas par
cas du risque crédit de chaque firme à partir de
l'évolution de son comportement.
Pour les limites qui découlent de ces modèles de
la firme, elles sont d'ordre conceptuel et pratique, du fait qu'il est
difficile de mettre en place la procédure d'évaluation de la
structure complexe des priorités de remboursement, en fonction de la
séniorité de toutes les dettes du passif et du hors bilan. De
plus ils trouvent généralement des difficultés à
rendre compte d'une manière convenable de la structure des spreads de
crédit observée, et de leurs sensibilités à
certaines variables (taux d'intérêts), d'où ils ne prennent
pas en compte de la non convergence vers zéro des spreads de
crédit pendant une échéance courte même pour les
entreprises moins endettés.
II.2.2. L'approche
macroéconomique
Ce type d'approche d'ordre macroéconomique
considère le défaut comme une fonction de la position d'un
secteur dans le cycle économique. En d'autre terme cette approche
consiste à évaluer la manière dont les différents
scénarios macroéconomiques peuvent affecter le risque d'un
portefeuille, d'où celle-ci est considérée comme une
agrégation « bottom-up » du risque propre à chaque
entreprise, et d'autre de type « top-down » qui évalue des
déterminants communs et applicables à différentes
catégories des débiteurs. Les facteurs macroéconomique,
comme le taux de croissance, le taux de chômage, le taux de change, les
taux d'intérêts etc.
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