CHAPITRE DEUXIEME CADRE
THEORIQUE
Dans ce chapitre il sera question de prendre en
considération les différents aspects théoriques touchant
à notre sujet sous étude, pour y parvenir nous le subdivisons en
cinq sections qui sont :
I. Revue de littérature sur le crédit
bancaire ;
II. Différentes approches de gestion du risque de
crédit bancaire ;
III. Analyse théorique de gestion de risque de
crédit ;
IV. Les phases de la gestion des risques ;
V. La réglementation sur la gestion du risque de
crédit.
SECTION I : REVUE DE
LITTERATURE SUR LE CREDIT BANCAIRE
C'est une évidence que tout La chercheur avant
d'entamer son étude doit passer en revue un certain nombre d'ouvrages
à la lumière de son analyse. En effet, par honnêteté
scientifique, nous avons consulté les écrits de plusieurs auteurs
touchant au sujet que nous traitons dans notre mémoire.
EDIGHOFFER J.R : dans son ouvrage : « Crédit
management : prévention et gestion des risques d'impayés Dans
l'entreprise », Le système bancaire marocain utilise des
méthodes classiques pour faire face aux risques crédit. Parmi ces
méthodes, le diagnostic financier et la prise de garantie occupent sans
doute une place centrale. Cette situation engendre des effets néfastes
sur le gonflement des impayés ce qui peut mettre en cause la survie
même de la banque. Or, il existe actuellement des méthodes
sophistiquées destinées à la gestion du risque
crédit dont la méthode du scoring.
C'est une méthode qui correspond à l'analyse
financière qui tente de synthétiser un ensemble de ratios pour
parvenir à un indicateur unique permettant de distinguer d'avance les
entreprises saines des entreprises défaillantes. (EDIGHOFFERJ.R.,
Crédit management : prévention et gestion des risques
d'impayés dans l'entreprise, éd. Nathan., 1993)
VERNIMMEN P. dans son ouvrage de « Finance d'entreprise
», être un banquier, c'est analyser le risque. Chaque banque
établit un diagnostic financier pour décrire et porter un
jugement sur la santé financière des entreprises sollicitant un
crédit. Cette analyse vise à « étudier le
passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir
» .C'est dans cet esprit que le diagnostic financier s'est construit. Son
objet est d'évaluer la solvabilité future de l'entreprise
à partir de l'analyse des informations comptables qu'elle fournit. Il
s'agit principalement d'une approche quantitative. (VERNIMMEN P., Finance
d'entreprise, 3ème édition par Quiry P. & Ceddaha F.,
Dalloz., 1998)
MABY MULUMBA dans son ouvrage : « Les banques
commerciales faces aux mutations structurelle de l'économie
zaïroise » ; estime que les banques commerciales congolaises
(zaïroises) n'ont pas encore joué pleinement leur rôle dans
l'économie nationale d'une part et d'autre part elles sont prêtes
à s'intégrer dans une politique d'ensemble du financement, du
développement d'autant plus volontaire qu'elle nourrit des larges
encaisses oisives. (MABY, M., les banques commerciales face aux mutations
structurelles de l'économie zaïroise, Ed. IRES. 1983)
LELANDE ET PYLE dans leur ouvrage : « les banques
à l'ère de la mondialisation » explique la raison
d'être des banques à partir du déficit d'information subit
par les préteurs lors qu'ils sont conformes aux projets des
investisseurs-emprunteurs. (LELANDE et PYLE, les banques à l'ère
de la mondialisation. Ed. Economica, Paris.1998)
NAKAMURA dans son ouvrage : « Recent Research in
Commercial Banking : Information and Lending », les banques peuvent avoir
recours à deux moyens de contrôle de l'asymétrie
d'information : l'utilisation de garanties réelles liquidées en
cas de non remboursement (collateral, en anglais) et la surveillance active du
débiteur. Les garanties réelles (hypothèques, gages et
nantissements) ne sont pas les seules que le banquier peut exiger : il peut
également demander des garanties personnelles (cautions, garanties
à première demande, lettres d'intention...). (NAKAMURA L.I.,
« Recent Research in Commercial Banking : Information and Lending
,Financial)
ELGAZZAR et PASTENA : dans l'ouvrage : « Negociated
Accounting Rules in Private Financial Contracts », Les covenants
comptables les plus fréquemment rencontrés portent sur le
paiement de dividendes, les dettes nouvelles, les choix d'investissement et de
production, le degré de liberté dans les flux de
trésorerie sortants, le niveau de capital engagé, les fusions,
les ventes d'actifs et les nouveaux nantissements. Ces obligations visent
surtout à limiter les fuites de ressources et les comportements à
risques. (EL-GAZZAR S. et V. PASTENA, Negociated Accounting Rules in Private
Financial Contracts, Journal of Accounting and Economics)
MANCHON E. dans son ouvrage : « Analyse bancaire de
l'entreprise », En effet, le viol d'un covenant entraînant, en
principe, l'exigibilité immédiate du crédit, cela le rend
difficile d'utilisation pour le banquier dont l'intérêt n'est pas
de mettre l'entreprise en difficulté, la menace n'est donc pas toujours
crédible. Aussi, en cas de viol de covenant, les banquiers semblent
préférer discuter avec l'emprunteur ; en fait, les covenants
assurent un droit de regard et fournissent une marge de manoeuvre avant de
passer à une éventuelle phase contentieuse. Plus que des clauses
incitatives, les covenants jouent un rôle important dans le suivi actif
du crédit par le banquier. (MANCHON E., ANALYSE BANCAIRE DE
L'ENTREPRISE, Paris, Economica, 5ème édition, Collection
Economica - Institut Technique de Banque).
SAUNDERS dans son ouvrage : « Credit risk measurement -
New approaches to value at risk and other paradigms ».
La notation bancaire fait partir des approches traditionnelles
de mesure du risque. La notation peut mesurer le risque lié à un
client ou le risque lié à un crédit : elle est
généralement attribuée lors de l'entrée en relation
du client avec la banque et revue à intervalles réguliers ou
suite à des événements capables de modifier
significativement le risque d'un client.
|