II.2.2 TYPOLOGIE DES
CREDITS
JOHN STUART classe les différents types de
crédits en fonction de certains critères notamment la
durée, le degré de libéralité des banques, l'objet,
la forme et d'après l'origine des crédits. (JOHN STUART, LE
CREDIT DANS L'ECONOMIE, PUF, Paris, 1967).
II.2.2.1 Les types des crédits selon la
durée
Selon ce critère, on distingue :
a. les crédits à court terme ;
b. les crédits à moyen terme ;
c. les crédits à long terme.
a. Les crédits à court terme
Les crédits à court terme sont des
crédits dont la durée est inférieure à deux ans.
Généralement consentis par les banques de dépôts,
peuvent rentrer dans cette catégorie : les bons de trésor, les
engagements par signature (aval, caution, acceptation), les crédits par
caisse (escompte, avance en compte courant, facilités de caisse ou
découverts), les crédits de campagne. L'entreprise sollicite ce
genre de crédit pour réaliser une opération d'exploitation
qui, une fois terminée, servira à rembourser à son
banquier.
b. Les crédits à moyen terme
Le moyen terme s'étend approximativement entre 2 et 7
ans au maximum. Les crédits à moyen terme oscillent entre les
crédits à court terme et les crédits à long terme.
Certains les appellent des « crédits à long terme courts
» tandis que d'autres les appellent des « crédits
intermédiaires ». Ils servent au financement des activités
rentables à moyen terme (ex : construction).
c. Les crédits à long terme
Les crédits à long terme peuvent, en
matière commerciale commencé à 5 ans. Mais du point de vue
des finances de l'Etat, cette durée ne constitue véritablement
pas du long terme, il faut qu'elle soit encore plus longue. C'est ainsi que
l'on le définit à partir de 7 ans. Les entreprises
préfèrent ce genre de crédit lorsqu'elles investissent
dans des projets qui donneront des résultats qu'à long terme (ex
: usine).
II.2.2.2 Les types des crédits selon leur
objet
Tout banquier a besoin de savoir ce qu'en est de l'utilisation
du crédit sollicité par son client. C'est pourquoi il exige
à l'emprunteur d'indiquer ses projets afin que le banquier puisse savoir
s'il vaut la peine de les financer.
On distingue, généralement, selon l'objet du
crédit :
a. les crédits d'exploitation ;
b. les crédits d'investissement.
a. Les crédits d'exploitation
Ces crédits sont destinés à :
Ø Faciliter les approvisionnements (c'est-à-dire
les biens et les services nécessaires à la fabrication) ;
Ø Permettre la transformation des matières et
fournitures en produits finis (c'est-à-dire permettre l'acquisition de
ces matières et fournitures et le paiement du personnel de l'usine) ;
Ø Faciliter la commercialisation des biens produits ou
achetés en finançant les frais de livraison,
d'après-vente, de publicité, etc.
Nous constatons que ces crédits ont une durée
courte car le cycle d'exploitation d'une entreprise est
généralement inférieur à une année.
b. Les crédits d'investissement
Ils sont destinés à l'acquisition soit des
investissements corporels (machines, matériels et outillages, etc.) soit
des investissements incorporels (financement de frais d'établissement,
le financement des dépenses de recherche et de développement,
l'achat ou la mise en place du fonds de commerce, etc.)
II.2.2.4 Les types des crédits selon leur
forme
Cette typologie est définie suivant le degré de
liberté dans l'utilisation de ces crédits.
Ainsi on distingue :
Ø Les crédits liés au projet dont les
bénéficiaires n'ont pas le plein droit d'en utiliser à
leur gré. Le prêteur les leur donne après qu'ils aient
présenté le projet à financer et les bailleurs de fonds
analysent la viabilité et la fiabilité du projet pour accorder le
financement. Son niveau dépend principalement du volume d'investissement
ainsi que du schéma de financement intérieur et celui attendu de
l'extérieur. Ils bénéficient de ces crédits
à des fins précises et clarifiés par les bailleurs de
fonds.
Ø Les crédits non liés dont l'utilisation
par le bénéficiaire est libre. Il ne doit pas présenter
des projets aux bailleurs c'est le genre le plus rare dans les pays pauvres.
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