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Analyse critique des resolutions du conseil de securite des nations unies


par William BALIKA LWAMUSHI
Universté libre des pays des grands lacs (ULPGL) - Licence en droit 2000
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

« U.L.P.G.L. »
B.P. 368 Goma

FACULTE DE DROIT

ANALYSE CRITIQUE DES RESOLUTIONS DU CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS UNIES.

Par William BALIKA LWAMUSHI

Gradué en Droit

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de Licencié en Droit

Option : Droit Public Interne et international. Directeur : Benjamin MBUYI MULAMBA

= Professeur=

Encadreurs : - Kennedy KIHANGI BINDU

- Alphonse MBANGU KABEYA =Assistants =

Année Académique : 1999-2000

2

SIGLES ET ABBREVIATIONS

A.G. : Assemblée Générale

Alii : Alliés

art : article

CDI : Commission de Droit Internationale

CERRI : Centre d'Étude et de Recherche des Relations Internationales

Chap. : Chapitre

CS : Conseil de Sécurité

CIJ : Cour Internationale de Justice

éd. : édition

FAA : Forces Armées Angolaises

G1 : Première Graduat

HCRUN : Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

LGDJ : Librairie Générale de Droit et des Jurisprudences

MINUAR : Mission des Nations Unies pour l'Assistance au Rwanda

MINISIL : Mission des Nations Unies en Sierra Léone

MONUC : Mission des Observateurs des Nations Unies au Congo

MPLA : Mouvement Populaire de Libération de l'Angola

ONG : Organisation Non Gouvernemental

ONU : Organisation des Nations Unies

Op. cit : Option citée ou opere citato

OTAN : Organisation du Traité de l'Atlantique Nord

P5 : Membres Permanents du conseil de sécurité des Nations Unies

P. : Page

RDC : République Démocratique du Congo

RSA : République Sud Africaine

RUF : Front Révolutionnaire Uni

SDN : Société Des Nations

ULPGL :Université Libre des Pays des Grands Lacs

UNITA : Union Nationale pour l'Indépendance Totale de l'Angola

URSS : Union des Républiques et Socialistes Soviétiques

USA : États-Unis d'Amérique

§ : Paragraphe

3

INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

Dans un souci de sécurité collective, les Etats cherchent à établir certains cadres dans lesquels ils peuvent trouver asile dans leur fuite contre « l'Etat de guerre » permanent, comme ce qui existait autrefois dans « l'Etat de nature » où tout homme était un loup pour un autre. John LOCKE affirme qu'il y avait tellement de liberté qu'il y avait des règles1. Parmi ces cadres, nous trouvons notamment le contrat social considéré comme idéal. Ce contrat peut être formé tant sur le plan national que sur le plan international. Parmi les formes réelles du contrat social au niveau international, les organisations internationales méritent une place d'estime. Elles jouissent, sur le territoire de chacun de leurs membres, de la capacité juridique nécessaire pour exercer leurs fonctions et atteindre leurs buts.

C'est dans cet esprit que fut signé à San Francisco, le 26 Juin 1945, la charte des Nations Unies, qui a succédé au pacte de la Société des Nations. Son préambule se donne pour mission de « préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l'espace d'une vie humaine a infligé à l'humanité d'indicibles souffrances ».

A cette fin, les Nations Unies se voient fixer des buts dont principalement le maintien de la paix et de la sécurité internationales en réprimant par des mesures collectives efficaces tout acte susceptible de mener à une rupture de la paix et de la sécurité internationales.

Ainsi, afin d'assurer l'action rapide et efficace de l'organisation, ses membres confèrent au conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales en reconnaissant qu'en s'acquittant des devoirs que lui impose cette responsabilité le conseil de sécurité agit en leur nom2. C'est dire que cette organisation, pour sa bonne administration et la souplesse dans ses activités s'est dotée des organes restreints tel que le CS.

Néanmoins, il importe de souligner que, même si c'est pour le bonheur de l'administration de cette organisation internationale que cet organe restreint a été mis à jour, ce dernier n'est pas pour autant exempt de critique.

Certains auteurs dont REUTER pensent que la souveraineté comme attribut d'États multiples entraîne entre eux la plus stricte égalité.3 Ce qui implique qu'en tant qu'organe

1 Locke J. cité par Lohata T., Cours d'introduction à la science politique, inédit, G1 Droit, ULPGL/GOMA, 19951996.

2 Art 24 § 1 de la Charte des Nations Unies.

3 Reuter P., Droit international public, Paris, PUF, 1958, P. 181.

4

principal et restreint des Nations Unies, le CS ne n'aurait pas du faire figure de deux statuts différents s'appliquant à ses membres : Certains sont permanents et disposent chacun du droit de veto capable de paralyser les actions de toute l'organisation (le big five ) et d'autres sont non permanents et élus par l'A.G. pour deux ans.

En somme, si tous les États adhèrent en vertu du principe de l'égalité souveraine des États, il serait alors préférable de les traiter de façon égalitaire de sorte qu'il ait alternance dans l'exercice des fonctions et idéalement l'abandon du droit de veto.

D'autres auteurs estiment aussi que la composition du CS reflète une domination claire des pays industrialisés d'autant plus que l'opposition entre pays capitalistes et socialistes s'est éteinte au profit d'une communauté euro-atlantique de Vancouver à Vladivostok.4

Pour Ramacle, dans toute composition des organes qui engage la responsabilité de tous ses membres, il faut tenir compte aussi de certains facteurs notamment la démographie, le rôle croissant des puissances régionales ou d'ensembles économiques nouveaux dans le tiers monde, etc., d'où une modification de cette composition s'impose donc, passant par un rééquilibrage de toutes ses données, une nouvelle pondération des votes dans les procédures de prise de décisions,...5

Certaines ONG, dans l'accomplissement de leurs missions et tenant compte des buts des Nations Unies, vont même plus loin: se fondant sur la guerre en ex Yougoslavie et au Rwanda, elles réalisent que trois ans et demi après le début du conflit en ex Yougoslavie, la machine onusienne a montré qu'elle savait produire du discours juridique, mais pas toujours d'action ni de justice .6 A la fin du XXème siècle, on aurait pu donc légitimement s'attendre à ce que cette communauté ( ONU ) protège ses membres au moins lorsqu'ils sont la cible d'une tentative d'extermination. Il n'en a rien été. L'ONU adopte de résolutions sans que leur mise en oeuvre soient données, sans que la responsabilité de leur non-exécution ne soit sanctionnée. C'est ainsi que devant la faillite du maintien de la paix, l'ONU change son fusil d'épaule et réveille le mythe de la justice internationale.

La justice à l'ONU fonctionne comme un service funèbre qui entretiendrait la flamme du châtiment sur la chaise toujours vide du criminel inconnu, poursuivent les Médecins Sans Frontières.7

Ceci étant, il sied de constater que l'ONU s'est moquée de l'opinion publique en prenant des engagements rassurants jamais suivis d'effets. Ce qui fait croire à Edmond JOUVE

4 Ramacle, Les conflits verts, Paris, collection GRIP- information, 1992, P.156

5 ibidem

6 Medecins Sans frontieres, Population en danger 1995, Paris, éd. La découverte, 1995, PP. 99 et 102.

7 ibidem

5

qu'il faut faire une ONU mieux structurée et plus soucieuse de l'intérêt des peuples face à l'omnipotence des États.8

Le propre de ce travail est de pouvoir apporter une contribution en faveur du rééquilibrage du CS des Nations Unies en proposant des mécanismes nouveaux favorables entre acteurs internationaux qui ne sont rien d'autres que les États.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle