II.1.4.3 Vaginites Bactériennes
Les vaginites bactériennes qui sont dues à des
bactéries généralement d'origine exogène ou
à la flore locale, (Bergogne, 2007) se
manifestent cliniquement par des brûlures vulvo-vaginales
accompagnées de leucorrhées jaunes verdâtres plus ou moins
purulentes (Bergogne, 2007 ). L'état inflammatoire
local confirme l'infection (Bergogne, 2007). Streptocoque B,
Staphylocoques, Escherichia coli, Proteus mirabilis ou autres
Entérobactéries constituent la majorité des germes
incriminés (Leblanc, 2009 ; Vexiau, 2009). Le
rôle du Streptocoque B ou Streptococcus agalactiae dans la
prématurité et les chorioamniotites a conduit également
à des recommandations de l'HAS (Haute Autorité de Santé)
en 2001, un dépistage systématique entre la
34ème et 38ème semaine
d'aménorrhée, au moyen d'un prélèvement
cervico-vaginal. Si ce prélèvement est positif, une
antibioprophylaxie per-partum par pénicilline G (ou macrolide ou
céphalosporine en cas d'allergie à la pénicilline) est
prescrite (Leblanc, 2009 ; Judlin & Thiébaugeorges,
2005).
II.1.4.4 Vaginites parasitaires : Trichomonose
Trichomonas vaginalis est un protozoaire
flagellé, mobile, extracellulaire et anaérobie (Vexiau, 2009). Le
développement de Trichomonas vaginalis est encouragé par
le déséquilibre en oestrogènes qui favorise l'atrophie
épithéliale vaginale, le développement d'un milieu alcalin
et la disparition de la flore de Doderleïn (Vexiau, 2009). Il est
fréquemment associé aux vaginoses bactériennes (Alcaraz,
2009). L'infection à T. vaginalis, qui est une IST, se
caractérise également par des leucorrhées abondantes et
verdâtres (Vexiau, 2009).
Un prélèvement vaginal met en évidence
à l'examen direct le parasite, en déposant une goutte de
sécrétion entre lame et lamelle (Vexiau, 2009 ; Garber, 2005).
L'infection à T. vaginalis est habituellement
bénigne ; les complications sont exceptionnelles (Garber, 2005).
L'infection est à risque lors de la grossesse puis qu'elle peut
favoriser les fausses couches et l'accouchement prématuré
(Alcaraz, 2009).
![](Prvalence-de-la-co-infection--gardnerella-vaginalis-et-candida-spp-chez-les-femmes-ayant-39.png)
PREVALENCE DE LA CO-INFECTION A GARDNERELLA VAGINALIS ET
CANDIDA SPP CHEZ LES FEMMES CONSULTANTES HLD
REDIGE PAR ABDOUL WAHAB ISSA 24
II.1.4.5 Cervicites : infection à gonocoque
Les cervicites sont des inflammations du col de
l'utérus. L'exo-cervicite est l'inflammation de la paroi externe du col
alors que l'endo-cervicite est l'inflammation de sa paroi interne
(Leblanc, 2009). Chez la femme, l'infection à
gonocoque est asymptomatique dans 70 % des cas (Halioua et
al., 2006 ; Cedef, 2012). Lorsqu'elle est symptomatique, elle se
manifeste le plus souvent par un tableau de cervicite discrète avec un
col d'aspect normal ou parfois enflammé avec du pus provenant de
l'orifice cervical (Halioua et al., 2006). En effet,
Neisseria gonorrhoeae colonise essentiellement l'endocol et parfois
l'urètre féminin (Janier, 2009).
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