II.1.3.4 Déséquilibre lié à
un facteur pathologique
? Le diabète
Les patientes diabétiques sont plus sujettes aux
infections vulvo-vaginales que les femmes qui n'en souffrent pas, en
particulier celles dont le diabète est mal pris en charge
(Patel et al., 2004). En effet, la présence de
glucose dans les sécrétions vaginales constitue une source
nutritive pour les levures et favorise leur adhérence, leur croissance
et l'expression de leurs facteurs de virulence (Amouri et al.,
2010). L'hyperglycémie a également un impact sur
l'immunité, en inhibant l'action des polynucléaires neutrophiles
et, par ce mécanisme, diminue leur capacité à phagocyter
les agents pathogènes et à éliminer les levures
(Anane et al., 2010).
? Le VIH
Les femmes séropositives sont plus fréquemment
touchées par la candidose vulvovaginale (Sobel, 2007).
La pathologie infectieuse est plus persistante chez les
immunodéprimés (mais les symptômes ne sont pas plus
sévères) et varie en fonction de la charge virale (Anane
et al., 2010). D'autres formes d'immunodépression
(neutropénie, cancer), ainsi qu'une altération de l'état
général des patients sont des facteurs pouvant augmenter le
risque de candidose vulvovaginale (Amouri et al.,
2010).
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