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Les difficultés des armées nationales à  lutter contre le terrorisme. Cas de l'armée camerounaise.


par Germain GaàƒÂ«tan ABOMO BENGONO
Université de Yaoundé 2 - Master 2 en sciences politiques 2016
  

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DEUXIEME PARTIE

L'INSUFISANCE DE L'ACTION DES FORCES ARMEES DANS LA LUTTE CONTRE LES GROUPES TERRORISTES

La guerre n'est pas morte, comme l'avait pourtant prétendue certains penseurs de l'époque moderne. Nous admettons tout de même avec un des grands théoriciens de la guerre Thucydide que, les motifs de la guerre pour lesquels les hommes entrent en guerre se trouvent dans : l'honneur, la peur et les intérêts. On ne peut que souscrire à la pertinence de cette catégorisation qui demeure d'actualité. En fait, nous observons que la plupart des conflits contemporains en Afrique et dans le monde trouvent leurs causes profondes dans la convoitise des intérêts208(*), soit dans l'expression de la peur d'être envahi par un pays voisin potentiellement dangereux. Manifestement, comme un cas comme dans l'autre, « la guerre n'est pas morte ». Pour autant, les principes qui s'appliquaient aux guerres classiques ne trouvent plus leur champ d'expression dans les conflits modernes. Dans ce schéma anachronique, désuet, obsolète il était légitime de penser que la victoire décisive appartiendrait au plus fort, ou au à force égale, au plus déterminé, à la détention d'une grande puissance de feu, ou encore à détermination égale à celui qui saisirait l'initiative et la surprise. Ainsi, les conditions de l'efficacité militaire ne sont plus les mêmes dans les conflits du 21e siècle, la supériorité technologique, le droit, n'offrent plus la légitimité et encore moins la supériorité jadis utile pour gagner une guerre.

La notion de puissance n'est plus réductible à la seule puissance militaire comme elle l'était dans le passé. Néanmoins, être puissant c'est toujours avoir la capacité à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté, ou l'empêcher à exécuter sa volonté. Mais, les moyens de ces contraintes se sont diversifiés. A moindre coud, ils sont accessibles à de nouveaux acteurs de la scène internationale. Avec la diversification des moyens de puissance nous savons maintenant qu'il ne faut plus être un Etat pour vaincre un Etat. Les combats modernes sont caractérisés par l'évitement de la puissance, le contournement de la force et de la puissance militaire classique par les acteurs nouveaux, de part leur habilité tactique et leur capacité d'adaptation aux nouveaux théâtres. Les retournements de l'avantage comparatifs constituent la nature même du paradigme de la guerre au sein des populations, où seule l'habilité tactique et la capacité d'adaptation et à réfléchir plus vite que son adversaire permettent de remporter la décision. Dans cette partie, il sera question pour nous d'analyser les difficultés de l'armée camerounaise à combattre Boko Haram (Chapitre 3), et les défis pour un recadrage de l'action des armées nationales dans la lutte antiterroriste (Chapitre 4).

* 208 Généralement des ressources, au premier rang desquelles le pétrole et les pierres précieuses.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe