Les difficultés des armées nationales à lutter contre le terrorisme. Cas de l'armée camerounaise.par Germain GaàƒÂ«tan ABOMO BENGONO Université de Yaoundé 2 - Master 2 en sciences politiques 2016 |
1.6.2. Hypothèses de rechercheNous adhérons aux propos de l'épistémologue français Claude Bernard pour qui, « si l'on expérimentait sans idées préconçues, on irait à l'aventure »58(*). Dans le processus de la recherche scientifique, le chercheur découvre en fait ce qu'il cherche59(*). Ainsi, les forces armées nationales ont été conçues et préparées à la guerre conventionnelle interétatique, par conséquent, celles-ci ne semblent pas être suffisamment outillées pour combattre efficacement les groupes terroristes en dehors d'une réelle modification de leur cadre d'action. Hypothèse 1 : Les difficultés que rencontrent les armées nationales dans la lutte contre les groupes terroristes d'une manière générale, l'armée camerounaise d'une manière particulière, relèvent du caractère irrégulier et asymétrique des combats antiterroristes. Hypothèse 2 : La lutte contre Boko Haram par l'armée camerounaise est une lutte irrégulière, qui nécessite une approche globale avec un format de forces adapté aux conflits irréguliers. * 58 Claude Bernard, introduction à la science expérimentale, Paris, Garnier, 1975, p.65. * 59Karl Popper, la connaissance objective, Bruxelles, Ed, Complexe, 1978, p.82. |
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