2.3. LES ETIOLOGIES DES TCE
Les principales causes sont les suivantes
:
· Les accidents de la circulation
· Les agents vulnérables comme les projectiles
(balles)
· La chute d'une hauteur
· Les accidents de sport
· Les accidents du travail
· Les agressions [14]
2.4. MECANISMES DE PRODUCTION DES TCE
1. Choc direct
Il provoque la lésion au point de la force traumatisante
[18]
2. Choc indirect
La lésion est liée à l'effet
d'accélération. La lésion est produite par un contre- coup
alors que l'impact de la force se trouve ailleurs dans l'organisme (chute sur
les fesses, cuisses fléchies). Le traumatisme sans atteinte grave du
crâne provoque des lésions cérébrales graves puisque
l'énergie traumatique n'est pas résorbée par l'os mais est
intégralement transmise au cerveau [18].
1.1 ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1. Lésions primitives a) fracture du
crâne
a.1 fracture de la voûte
- les fractures simples de la voute
sans enfoncements ni embarrures sont les plus fréquentes. Elles ne se
traduisent par aucun signe clinique et ne sont découvertes que par la
radiographie. Cette fracture simple ne comporte en elle-même aucune
gravité mais elle peut être à l'origine d'une complication
: l'hématome extra- dural.
8
. Un point douloureux temporal ou retro mastoïdien.
Secondairement apparait une ecchymose mastoïdienne [19].
- Une fracture de la voûte avec embarrure osseux,
à l'inverse de la fracture simple, comporte une indication
opératoire formelle car même si elle s'accompagne d'aucun signe de
souffrance cérébrale, elle risque d'avoir lésé la
dure-mère et d'être à l'origine d'une cicatrice
cérébro-méningée qui peut devenir
épileptogène.
-L'enfoncement est la fracture du crâne type du
nouveau-né et du nourrisson. Il s'agit d'une lésion du
crâne avec pénétration [12].
a.2 fracture de la base
Assez souvent, contrairement aux fractures de la voute, les
fractures de la base entrainent une symptomatologie due à la
lésion des éléments nerveux au niveau ou au voisinage de
la fracture. cette symptomatologie est le plus souvent régressive encore
que parfois persistent des séquelles définitives.
Des plus ces fracture de la base peuvent être à
l'origine des complications comme l'infection à cause de la
présence des cavités septiques (fosses nasales, cavité
buccale...) qui laissent communiquer la base du crâne et
l'extérieur.
On a :
. Une fracture de l'étage antérieure : elle
s'accompagne le plus souvent d'une épistaxis, plus
rarement d'un écoulement nasal de liquide
céphalo-rachidien. Elle entraine des ophtalmoplégies, paralysie
parcellaire des muscles oculomoteurs de l'oeil ou atteinte des autres nerfs
crâniens. Une anosmie pour le nerf olfactif, des déficits visuels
pour le nerf optique. L'examen oculaire doit être
systématique chez tout traumatisé crânien.
Secondairement apparait une ecchymose sous conjonctivale
palpébrale, en lunette [19].
.Une fracture de l'étage moyenne : elle s'associe :
. Une otorragie avec écoulement du LCR par l'oreille
. Une paralysie faciale périphérique avec paralysie
de l'orbiculaire des paupières
. Une surdité par atteinte du nerf auditif, vertige et
nystagmus par atteinte vestibulaire, une névralgie du trijumeau
9
.Fracture de l'étage postérieure : elle comporte
des points douloureux et des ecchymoses de la nuque. L'atteinte des paires
crâniennes est plus rare dans ce cas [19].
a.3. autres lésions : Ecchymose,
hématome, plaie du cuir chevelu, scalpe b). Les
lésions cérébrales
Il existe quatre types des lésions
cérébrales :
1°. La commotion cérébrale :
elle est due au simple ébranlement du cerveau, le quel peut
entrainer la mort brusque lors que les amygdales cérébelleuses
s'engagent dans le trou occipital. La commotion cérébrale est une
sidération du fonctionnement des cellules nerveuses. Elle se traduit par
le coma immédiat et bref. La récupération est totale
dès la cessation de cette sidération [18].
2°. La contusion cérébrale
: il s'agit d'une lésion du parenchyme cérébral
dû à l'écrasement du cerveau contre les rugosités
osseuses et méningées à
l'intérieur de la boite crânienne lors des mouvements
d'accélération et décélération.
Elle se traduit par :
-la destruction des neurones
-la dilacération macroscopique ou microscopique
nerveuse
- ou par une rupture vasculaire
Parfois ces trois types des lésions peuvent coexister.
L'importance de la contusion dépend de la localisation
:
.La contusion peut être
hémisphérique : dans ce cas elle se traduit par un syndrome de
localisation occipitale. On note :
.Une hémianopsie
.Une parésie
.La contusion peut siéger au centre du tronc
cérébral. Dans ce cas elle se traduit par un coma [18].
3°. L'oedème cérébral :
c'est une réaction diffuse ou localisée du foyer des
contusions. C'est un élément de gravité dans les
traumatismes crâniens [18].
4°. L'attrition cérébral :
c'est une hémorragie qui se développe dans un foyer de
contusion prédominant, s'accompagnant d'oedème et jouant un
rôle de lésion [18].
2. Lésions secondaires a. les
hémorragies
10
a.1 Diffuses : dans le département liquidien.
Elles peuvent être :
- Externes : hémorragies méningées
banales
-Internes : hémorragie ventriculaire rares mais
très graves.
Ces hémorragies diffuses n'ont pas d'action compressive
[19].
a.2 collectées : ce sont des hématomes
:
- Hématome extra-duraux : entre squelette
et la dure- mère
-Hématomes sous-duraux : entre la
dure-mère et l'arachnoïde
-Hématomes intracérébraux :
se localisent à l'intérieur du parenchyme
cérébral [19].
b. Les troubles liquidiens
b.1 l'oedème cérébral :
- Localisé : l'anoxie au centre du foyer est
responsable de l'augmentation de la perméabilité des parois
vasculaires.
-Généralisé : la lésion du tronc
cérébral provoque une rupture de l'axe hypothalamo-hypophysaire
responsable de l'imbibition liquidien [18].
b.2 Le colapsus cérébral :
il est plus rare, plus tardif et ne survient que chez les vieillards et
chez les jeunes.
b.3 L'hydrocéphalie : par accumulation du LCR
dans les ventricules ou à la périphérie du cerveau
(méningite séreuse).
b.4 L'hypotension du LCR : elle se produit lors d'une
déperdition du LCR.
c. les thromboses vasculaires : suite
à la contusion d'une artère ou d'une veine [18].
d. les perturbations générales :
ce sont principalement les hémorragies digestives. Elles
se révèlent par une chute de la tension artérielle et le
melaena [18].
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