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Analyse des effets du développement technologique sur la croissance économique d'Haà¯ti de 1989 à  2019


par Christopher PIERRE
Université Notre-Dame D'Haïti (UNDH-FSESP)- Haitian Education and Leadership Program (HELP) - Licence en Sciences Économiques 2017
  

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3.2. ÉtudesEmpiriques

Comme l'ont démontré les théories de la croissance, la technologie ou le progrès technique constitue un élément déterminant dans l'appareil productif d'un pays. À rappeler que cette technologie provient aussi bien des efforts en R&D locaux que des efforts en R&D étrangers par le biais des externalités.

La littérature empirique sur les technologies de l'information et de communication montre que leurs effets sur l'économie des pays sont importants. Luiz de Mello (1997) ressort une voie principale par laquelle les TIC impactent fortement la croissance : Le transfert des connaissances, notamment par l'acquisition de nouvelles techniques managerielles et organisationnelles.

Tarek et Naceur (2007), ont examiné le lien entre la coopération en R&D et la croissance sur un échantillon de 23 pays au cours de la période 1992-2004 en utilisant la méthode des GMM d'Arellano et Bond (1992), les tests de causalité et de racine unitaires appliqués aux données de panel ont montré que l'impact de significativité coopération en R&D sur la croissance varie selon l'indicateur de dépenses internes de recherche et développement de chaque pays pris dans l'échantillon. Toutefois, les résultats sont touspositifs.

Coe et Helpmann (1995), dans leurs travaux intitulés ``International R&D spillovers'', sur 22 pays de l'OCDE et l'Israël, ont estimé l'effet des dépenses en R&D domestiques et celle des pays partenaires commerciaux sur la PGF11 des pays de l'échantillon. Ils trouvent un résultat positif pour les deux facteurs. De plus, leurs résultats montrent que l'effet des dépenses en R&D étrangers sur les petites économies est plus importante : le quart de la circulation mondiale qui bénéficie des investissements en R&D des pays du G7 sont affectés à leurs partenaires commerciaux ; et enfin, plus un pays est ouvert, plus il bénéficie des effets positifs des dépenses en R&D de ses payspartenaires.

Lichtenberg et Van P. Potterie (2001) confirment l'existence d'une relation de cointégration entre les stocks de capital en R&D domestique et étrangère et la PGF.

Musolesi (2006), dans une étude sur un échantillon de 16 pays de l'OCDE, à déterminer l'ampleur véritable du lien entre les différents stocks de connaissances, notamment « celles étrangères » véhiculées entre pays grâce aux flux commerciaux, et la productivité totale des facteurs. Il utilise deux modèles, dans lesquels il introduit deux nouveaux éléments : la recherche publique et la recherche universitaire. L'estimation de son premier modèle lui permet de conclure que la recherche universitaire et la recherche étrangère sont les véritables contributeurs à la productivité tandis que la seconde, confirme les résultats de Coe et Helpman (1995) selon lesquels la recherche domestique aurait un impact plus élevé dans les grands pays appartenant au G7 que dans les autres.

Petr HANEL a travaillé sur le développement technologique et la croissance économique au Canada, suivant cette étude il a pu montrer l'impact positif et significatif des TIC sur la croissance économique du pays avec des variables comme Abonnement à la téléphonie mobile, investissement dans le secteur des technologies de l'information et de communication (TIC), utilisation de l'internet, heure de travail.

Il a conclu suivant ses résultats en s'affirmant qu'il ne faut pas s'attendre à une forte corrélation entre les dépenses relatives à la nouvelle technologie (peu importe les méthodes de quantification utilisées là où il n'y a pas d'infrastructure technologique) et l'accroissement de la productivité. Il y a plusieurs raisons à ce paradoxe apparent. La première est qu'une part importante des dépenses concernées va à des produits nouveaux et améliorés qui échappent aux mesures classiques de la production. Deuxièmement, le système des comptes nationaux ne

11Productivité Globale des Facteurs.

permet pas de tenir compte d'une modification de la qualité, qui est fréquemment le résultat de la R&D. En troisième lieu, certains fonds qu'une industrie (ou un pays) investit dans la technologie se traduisent par des gains de productivité ailleurs, à cause des retombées entre secteurs et entre pays. Quatrièmement, des décalages dans le temps compliquent la quantification des gains de productivité : les nouvelles technologies doivent concurrencer les immobilisations existantes, qui intègrent des concepts plus anciens ; il faut parfois plusieurs décennies pour que nouveaux produits et procédés soient diffusés et qu'on saisisse toutes les répercussions de la nouvelle technologie deviennent évidentes.

On a par exemple le travail de Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU (2001), expliquant la diffusion des TIC et croissance économique en France sur une longue période de 1980-2000. Dans ses démarches, ils ont montré que la contribution des technologies de l'information et de la communication (TIC) à la croissance du PIB et de la productivité du travail en France de l'ordre de 0,2 à 0,3 % par an sur l'ensemble de la période 1980-2000. Ils ont utilisé une forme de régression linéaire de type Cobb-Douglas en mettant en relief des variables comme : Abonnement à la téléphonie fixe, Abonnement à la téléphonie mobile, investissement dans le secteur des technologies de l'information et de communication (TIC) etPGF.

Dans le tableau ci-dessous, nous faisons le résumé des différentes études empiriques susmentionnées en tenant compte de leurs variables, méthodes respectives et des conclusions tirées à partir de leurs résultats trouvés.

Tableau 2 : Résumé des études empiriques

Auteurs

Variables

Méthodes

Conclusion

Coe et Helpman (1995)

· Investissement à latechnologie

· R&D

· PIBréel

· PGF

MCO

Leurs résultats montrent que l'effet des dépenses en R&D étrangers sur les petites économies est plus importante : le quart de la circulation mondiale qui bénéficie des investissements en R&D des pays du G7 sont affectés à leurs partenaires commerciaux ; et enfin, plus un pays est ouvert, plus il bénéficie des effets positifs des dépenses en R&D de ses pays partenaires.

Petr Hanel (1998)

· Investissement à latechnologie

· PIBréel

· Abonnement à la téléphonie mobile

· Abonnement à la téléphoniefixe

· Heure detravail

· Utilisateurs de l'internet

MCO

Il ne faut pas s'attendre à une forte corrélation entre les dépenses relatives à la nouvelle technologie (peu importe les méthodes de quantification utilisées là où il n'y a pas d'infrastructure technologique) et l'accroissement de laproductivité.

Tarek et Naceur (2000)

· Investissement à latechnologie

· R&D

· PIBréel

GMM

L'impact de significativité coopération en R&D sur la croissance varie selon l'indicateur de dépenses internes de recherche

 
 
 

et développement de chaque pays

Lichtenberg et Van P. Potterie (2001)

· Investissement à latechnologie

· R&D

· PIBréel

· PGF

MCO

La recherche universitaire et la recherche étrangère sont les véritables contributeurs à la productivité tandis que la seconde, confirme les résultats de Coe et Helpman (1995) selon lesquels la recherche domestique aurait un impact plus élevé dans les grands pays appartenant au G7 que dans

les autres.

Gilbert Cette, Jacques Mairesse et Yusuf Kocoglu (2001),

· Investissement à latechnologie

· PIBréel

· Abonnement à la téléphonie mobile

· Abonnement à la téléphoniefixe

· PGF

· Utilisateurs de l'internet

MCO

Dans ses démarches, ils ont montré que la contribution des technologies de l'information et de la communication (TIC) à la croissance du PIB et de la productivité du travail en France de l'ordre de 0,2 à 0,3 % par an sur l'ensemble de la période 1980- 2000.

Source : Résumé effectué par l'auteur sur MS. Word à partir des références trouvées dans le rapport (2004) de l'OCDE.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard