3.2. ÉtudesEmpiriques
Comme l'ont démontré les théories de la
croissance, la technologie ou le progrès technique constitue un
élément déterminant dans l'appareil productif d'un pays.
À rappeler que cette technologie provient aussi bien des efforts en
R&D locaux que des efforts en R&D étrangers par le biais des
externalités.
La littérature empirique sur les technologies de
l'information et de communication montre que leurs effets sur l'économie
des pays sont importants. Luiz de Mello (1997) ressort une voie principale par
laquelle les TIC impactent fortement la croissance : Le transfert des
connaissances, notamment par l'acquisition de nouvelles techniques
managerielles et organisationnelles.
Tarek et Naceur (2007), ont examiné le lien entre la
coopération en R&D et la croissance sur un échantillon de 23
pays au cours de la période 1992-2004 en utilisant la méthode des
GMM d'Arellano et Bond (1992), les tests de causalité et de racine
unitaires appliqués aux données de panel ont montré que
l'impact de significativité coopération en R&D sur la
croissance varie selon l'indicateur de dépenses internes de recherche et
développement de chaque pays pris dans l'échantillon. Toutefois,
les résultats sont touspositifs.
Coe et Helpmann (1995), dans leurs travaux intitulés
``International R&D spillovers'', sur 22 pays de l'OCDE et
l'Israël, ont estimé l'effet des dépenses en R&D
domestiques et celle des pays partenaires commerciaux sur la PGF11
des pays de l'échantillon. Ils trouvent un résultat positif pour
les deux facteurs. De plus, leurs résultats montrent que l'effet des
dépenses en R&D étrangers sur les petites économies
est plus importante : le quart de la circulation mondiale qui
bénéficie des investissements en R&D des pays du G7 sont
affectés à leurs partenaires commerciaux ; et enfin, plus un pays
est ouvert, plus il bénéficie des effets positifs des
dépenses en R&D de ses payspartenaires.
Lichtenberg et Van P. Potterie (2001) confirment l'existence
d'une relation de cointégration entre les stocks de capital en R&D
domestique et étrangère et la PGF.
Musolesi (2006), dans une étude sur un
échantillon de 16 pays de l'OCDE, à déterminer l'ampleur
véritable du lien entre les différents stocks de connaissances,
notamment « celles étrangères »
véhiculées entre pays grâce aux flux commerciaux, et la
productivité totale des facteurs. Il utilise deux modèles, dans
lesquels il introduit deux nouveaux éléments : la recherche
publique et la recherche universitaire. L'estimation de son premier
modèle lui permet de conclure que la recherche universitaire et la
recherche étrangère sont les véritables contributeurs
à la productivité tandis que la seconde, confirme les
résultats de Coe et Helpman (1995) selon lesquels la recherche
domestique aurait un impact plus élevé dans les grands pays
appartenant au G7 que dans les autres.
Petr HANEL a travaillé sur le développement
technologique et la croissance économique au Canada, suivant cette
étude il a pu montrer l'impact positif et significatif des TIC sur la
croissance économique du pays avec des variables comme Abonnement
à la téléphonie mobile, investissement dans le secteur des
technologies de l'information et de communication (TIC), utilisation de
l'internet, heure de travail.
Il a conclu suivant ses résultats en s'affirmant qu'il
ne faut pas s'attendre à une forte corrélation entre les
dépenses relatives à la nouvelle technologie (peu importe les
méthodes de quantification utilisées là où il n'y a
pas d'infrastructure technologique) et l'accroissement de la
productivité. Il y a plusieurs raisons à ce paradoxe apparent. La
première est qu'une part importante des dépenses
concernées va à des produits nouveaux et améliorés
qui échappent aux mesures classiques de la production.
Deuxièmement, le système des comptes nationaux ne
11Productivité Globale des Facteurs.
permet pas de tenir compte d'une modification de la
qualité, qui est fréquemment le résultat de la R&D. En
troisième lieu, certains fonds qu'une industrie (ou un pays) investit
dans la technologie se traduisent par des gains de productivité
ailleurs, à cause des retombées entre secteurs et entre pays.
Quatrièmement, des décalages dans le temps compliquent la
quantification des gains de productivité : les nouvelles technologies
doivent concurrencer les immobilisations existantes, qui intègrent des
concepts plus anciens ; il faut parfois plusieurs décennies pour que
nouveaux produits et procédés soient diffusés et qu'on
saisisse toutes les répercussions de la nouvelle technologie deviennent
évidentes.
On a par exemple le travail de Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE
et Yusuf KOCOGLU (2001), expliquant la diffusion des TIC et croissance
économique en France sur une longue période de 1980-2000. Dans
ses démarches, ils ont montré que la contribution des
technologies de l'information et de la communication (TIC) à la
croissance du PIB et de la productivité du travail en France de l'ordre
de 0,2 à 0,3 % par an sur l'ensemble de la période 1980-2000. Ils
ont utilisé une forme de régression linéaire de type
Cobb-Douglas en mettant en relief des variables comme : Abonnement à la
téléphonie fixe, Abonnement à la téléphonie
mobile, investissement dans le secteur des technologies de l'information et de
communication (TIC) etPGF.
Dans le tableau ci-dessous, nous faisons le
résumé des différentes études empiriques
susmentionnées en tenant compte de leurs variables, méthodes
respectives et des conclusions tirées à partir de leurs
résultats trouvés.
Tableau 2 : Résumé
des études empiriques
Auteurs
|
Variables
|
Méthodes
|
Conclusion
|
Coe et Helpman (1995)
|
· Investissement à latechnologie
· R&D
· PIBréel
· PGF
|
MCO
|
Leurs résultats montrent que l'effet des
dépenses en R&D étrangers sur les petites économies
est plus importante : le quart de la circulation mondiale qui
bénéficie des investissements en R&D des pays du G7 sont
affectés à leurs partenaires commerciaux ; et enfin, plus un pays
est ouvert, plus il bénéficie des effets positifs des
dépenses en R&D de ses pays partenaires.
|
Petr Hanel (1998)
|
· Investissement à latechnologie
· PIBréel
· Abonnement à la téléphonie mobile
· Abonnement à la téléphoniefixe
· Heure detravail
· Utilisateurs de l'internet
|
MCO
|
Il ne faut pas s'attendre à une forte
corrélation entre les dépenses relatives à la nouvelle
technologie (peu importe les méthodes de quantification utilisées
là où il n'y a pas d'infrastructure technologique) et
l'accroissement de laproductivité.
|
Tarek et Naceur (2000)
|
· Investissement à latechnologie
· R&D
· PIBréel
|
GMM
|
L'impact de significativité coopération en
R&D sur la croissance varie selon l'indicateur de dépenses internes
de recherche
|
|
|
|
et développement de chaque pays
|
Lichtenberg et Van P. Potterie (2001)
|
· Investissement à latechnologie
· R&D
· PIBréel
· PGF
|
MCO
|
La recherche universitaire et la recherche
étrangère sont les véritables contributeurs à la
productivité tandis que la seconde, confirme les résultats de Coe
et Helpman (1995) selon lesquels la recherche domestique aurait un impact plus
élevé dans les grands pays appartenant au G7 que dans
les autres.
|
Gilbert Cette, Jacques Mairesse et Yusuf Kocoglu
(2001),
|
· Investissement à latechnologie
· PIBréel
· Abonnement à la téléphonie mobile
· Abonnement à la téléphoniefixe
· PGF
· Utilisateurs de l'internet
|
MCO
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Dans ses démarches, ils ont montré que la
contribution des technologies de l'information et de la communication (TIC)
à la croissance du PIB et de la productivité du travail en France
de l'ordre de 0,2 à 0,3 % par an sur l'ensemble de la période
1980- 2000.
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Source : Résumé effectué par l'auteur sur
MS. Word à partir des références trouvées dans le
rapport (2004) de l'OCDE.
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