La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun.par Aliou GARGA Université de Ngaoundé - Master 2 2016 |
2- LE PCM COMME MARQUE D' « IDENTITE CULTURELLE »Avant toute considération économique ou touristique, le PCM est d'abord considéré comme la marque d'identité de toute nation, un moyen pour eux de valoriser les richesses culturelles, les richesses naturelles et leur savoir-faire. Elle permet de se faire connaitre au niveau régional tout comme à l'échelon mondial. Le petit pygmée des forêts du Sud ou de l'Est Cameroun à une chance d'entrée en contact avec d'autres civilisations venue de loin, permettant ainsi un échange réciproque de mieux se connaitre, afin de mieux se comprendre. Le Cameroun est reconnu d'une part au niveau international grâce à la réserve faunique du Dja et le tri- Sangha362. La déclaration de Mexico sur les politiques culturelles de 1982 fait allusion à cette notion d' « identité culturelle »363. Pour cette dernière, «Toute culture représente un ensemble de valeurs unique et irremplaçable, puisque c'est par ses traditions et ses formes d'expressions que chaque peuple peut manifester de la façon la plus accomplie sa présence dans le monde »364, contribuant ainsi à sa libération. Ayant cette sensation d'être rattaché à une communauté culturelle et naturelle, « L'identité culturelle [...] accroît les possibilités d'épanouissement de l'espèce humaine en incitant chaque peuple, chaque groupe à se nourrir de son passé, à accueillir les apports extérieurs compatibles avec ses caractéristiques propres et à continuer ainsi le processus de sa propre création »365. Ayant le sentiment d'appartenir à un univers commun et partagé, les peuples y adhérent, tout en préservent ce qui les distinguent366. Cette adhésion ne dénature pas forcement l'identité culturelle de ces derniers, au contraire, elle « [...] se renouvelle et s'enrichit au contact des traditions et des valeurs des autres peuples. 361 Voir art.2 de la convention de l'Unesco sur la sauvegarde du patrimoine mondial culturel immatériel. 362 Les réserves fauniques du Dja et le Tri-national de la Sangha, sont tous deux reconnues comme biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco respectivement en 1987 et 2012. 363 Voir Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles (1982), aux points 1 -9. 364 Ibid. au point 1. 365 Ibid. au point 3. 366 Ahmed SKOUNTI et Ouidad TEBBAA, de l'immatérialité du patrimoine culturel, UNESCO, 2011, op.cit., P.37. Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 92 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun La culture est dialogue, échange d'idées et d'expériences, appréciation d'autres valeurs et traditions, dans l'isolement, elle s'épuise et meurt »367. Afin de garantir la paix de tous et de chacun, les différentes cultures Camerounaises s'expriment librement tout en reconnaissant l'existence d'autres peuples du monde avec qui elles s'échangent constamment. Ce simple fait de reconnaitre que, « Des identités culturelles multiples se côtoient là où coexistent des traditions différentes, constitue donc l'essence même du pluralisme culturel »368. Pour Ahmed SKOUNTI et Ouidad TEBBAA, « Pétri de civilisations multiples, le Cameroun) est un pays doté d'un patrimoine culturel d'une extraordinaire richesse et d'une extrême variété tant matérielle qu'immatérielle. Ces traditions se maintiennent et évoluent dans une dynamique de `'structuration - déstructuration et restructuration» selon les exigences des circonstances historiques et les influences parfois agressives des cultures étrangères sans jamais bannir totalement l'identité culturelle »369. Cependant, il y a lieu de constater que, « le patrimoine culturel et le patrimoine naturel sont de plus en plus menacés de destruction non seulement par les causes traditionnelles de dégradation mais encore, par l'évolution de la vie sociale et économique qui les aggraves par des phénomènes d'altération ou de destruction encore plus redoutables »370. B- UNE CONTRIBUTION A LA PROTECTION DU PCM FACTEUR DE PAIXContrairement à la sauvegarde du PCI qui vise directement l'humain dans son rôle de transmetteur de savoir aux générations suivantes, la protection du PCM quant à lui est engagée en cas de dommages naturels ou humains, causés à des biens contribuant à leur redonner leur aspect antérieur371. Avec plus de 1000 biens en dangers répertoriés de par le monde par l'Unesco372, il y a 367 Ibid. au point 4. 368 Ibid. au point 6. 369 Ahmed SKOUNTI et Ouidad TEBBAA, de l'immatérialité du patrimoine culturel, UNESCO, 2011, op.cit., P.67. 370 Voir préambule de la convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1974. 371Ahmed SKOUNTI, Ouidad TEBBAA, « Patrimoine mondial et patrimoine culturel immatériel, le problème de la double connaissance de l`UNESCO : cas de Marrakech » dans Ahmed SKOUNTI, Ouidad TEBBA, éd, De l'immatérialité du patrimoine culturel, Marrakech, Bureau régional de l`UNESCO à Rabat et Équipe de recherche Culture, patrimoine et tourisme de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines, Université Cadi AYYAD, 2011 45 ?Ahmed SKOUNTI, « Patrimoine mondial et patrimoine culturel immatériel »?~à la p 51, cité par Caecilia Alexandre, l'insertion du concept de développement durable aux règles internationales et aux programmes nationaux et locaux de sauvegarde du patrimoine culture immatériel, mémoire présenté, pour l`obtention du grade de maître en droit (l.l.m), l`université Laval, op.cit. , p. 15 Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 93 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 94 lieux de dire qu'aujourd'hui, le PCM Camerounais est réellement en danger (1) d'où, la nécessité de sa protection (2). 1- UN PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL EN DANGER Le Cameroun est l'un des pays les plus riches de la planète en ce qui concerne le patrimoine culturel et naturel. Il possède un panel de sites très variés, qui vont des sites naturels : les monuments, les espèces animales et végétales ; aux sites culturels : oeuvres architecturales, sculptures, grottes, sites archéologiques. Ils ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art de la science, de l'esthétique, de l'ethnologie ou l'anthropologie, mais aussi de la conservation ou de la beauté naturelle. Le patrimoine culturel et naturel Camerounais constituent pour ses différentes communautés ce que l'on pourrait appeler une marque de leurs « identités », des témoins matériels et vivants non seulement de leur passé, mais aussi de leur présent. Cependant, ce patrimoine naturel et culturel se trouve être menacé non seulement par le fait de l'homme, mais aussi par le fait des éléments naturels qui s'acharnent sur lui. Si ce dernier « contribue au développement économique des États, le tourisme est également responsable de la dégradation des sites patrimoniaux »373. Cela passe par le développement incontrôlé du tourisme de masse et du tourisme clandestin. Le tourisme contribue à la pollution des sites archéologiques. Il y a lieu de noter que ces différents sites sont de plus en plus menacés par l'occupation humaine, c'est le cas des sites à fosse de Yaoundé et de Douala. La forêt Camerounaise est aujourd'hui classée comme le deuxième massif forestier le plus important d'Afrique après celui de la RDC. Soit environ 22,5 millions d'hectares374. En 2000, ce secteur représentait le deuxième poste d'exportation après le pétrole. Doublé de la pression immobilière des villes, le patrimoine forestier Camerounais est en danger. Son exploitation abusive et illégale menace non seulement le mode de vie des habitants de la forêt tels que les pygmées, mais aussi, elle menace l'équilibre de l'écosystème (animaux, arbres rares, etc.). 372 Pierre-Jean Cusset, Quels enjeux aujourd'hui pour la préservation du patrimoine culturel en danger ?, article consulté sur le site www.open-diplomacy.eu/bolg/ 373 François NGOUOH, protection et gestion du patrimoine culturel du Cameroun : proposition pour la mise en valeur des sites archéologiques, mémoire en vue de l'obtention d'un master professionnel, université Senghor, 2011, consulté en ligne sur www.memoireonline.com le 08 février 2018 à 23h 34 min. 374 Source Wikipédia en ligne. 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun Tout ceci a fait en sorte qu'en 1987, la réserve faunique du Dja et celui de la Trinationale de la Sangha ont été placées sous protection de l'Unesco. La création des industries pétrolières, le braconnage, l'exportation et la création des marchés noirs sont entre autre les facteurs de destruction du patrimoine naturel Camerounais. Les monuments et les sites culturels sont aujourd'hui menacés par les phénomènes naturels tels que, les changements climatiques (vent, érosion, etc.), et la négligence des politiques contribuent à leurs dégradations voir leurs disparitions. La plus part des chefferies traditionnelles tels que, les chefferies de Bafut et de N'Gaoundéré sont entrains de perdre leurs origines traditionnelles classique au détriment de la modernité, emportant ainsi avec eux des siècles d'histoires anciennes. Le patrimoine Camerounais qu'il soit naturel ou culturel, reste une marque d'identité pour sa population, un ensemble d'élément qui leurs mettent en accord avec la nature et avec eux-mêmes. Ce patrimoine n'est pas un héritage pour eux, mais un emprunt qu'ils se doivent d'utiliser avec soin. Voilà pourquoi Antoine de Saint-Exupéry déclarait à juste titre dans terre des hommes, « Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants »375. Cet appel à la conscience exige à faire du PCM l'une des priorités de l'État en ce qui concerne les domaines à protéger. 2- LA NECESSITE DE PROTEGER LE PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL CAMEROUNAIS L'intérêt porté à la problématique de la protection du patrimoine mondial culture et naturel c'est construit progressivement au plan international, par l'adoption de plusieurs grandes conventions multilatérales, notamment dans le cadre de l'Unesco. Sa légitimité dans ce domaine c'est d'abord fondée sur l'adoption de plusieurs textes fondateurs, notamment la convention de 1945 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé376, et la convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicite des biens culturels377. La convention de 1972 concernant la protection 375 Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, proverbe africain, 1939. 376 Convention adoptée à la Haye en 1954, ainsi que ses deux protocoles, consultable sur le site http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001875/187580f.pdf. 377 Convention adoptée à Paris le 14 novembre 1970, consultable sur le site : http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL ID=13039&URL DO=DO TOPIC&URL SECTION=201.html Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 95 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun du patrimoine mondial culturel et naturel378 a quant à elle permit de clarifier la notion de patrimoine mondial. Ayant constatée que les biens du patrimoine culturel et naturel éléments du patrimoine mondial de l'humanité tout entière, « sont de plus en plus menacés de destruction non seulement par les causes traditionnelles de dégradation mais encore par l'évolution de la vie sociale et économique qui les aggrave, par des phénomènes d'altération ou de destruction encore plus redoutables »379, vue l'incapacité des États sur lesquels se trouve ces patrimoines à pouvoir assurer tout seul leurs protections en vue des moyens économiques, scientifiques et techniques dont ils nécessitent et qui paraient insuffisant380, elle va proclamer cette convention dans le but d'accompagner les États « au maintien, à l'avancement et à la diffusion du savoir en veillant à la conservation et protection du patrimoine universel »381, ceci en collaboration avec la « collectivité internationale ». Le Cameroun ayant ratifié la convention du PCM le 7 décembre 1982, entrée en vigueur en 1983, « Il appartient à (ce dernier) d'identifier et de délimiter les différents biens situés sur son territoire et visés aux articles 1 et 2 [...] »382. Tout en usant de ses efforts et de ses ressources disponibles, l'État Camerounais a pour obligation d'assurer la protection, la conservation, la mise en valeur et la transmission aux générations futures leurs patrimoines culturel et naturel. Au cas échéant, il aura la possibilité de faire appel à l'assistance et a la coopération internationales afin de, bénéficier de leurs aides sur le plan financier, artistique, scientifique et technique383. Le Ministère du Tourisme (MINTOUR) a été mis en place afin de réguler et de promouvoir la pratique d'un « tourisme durable » dans l'ensemble du triangle national, ceci en collaboration avec les collectivités territoriales décentralisées. Des « services de protection, de conservation et de mise en valeur du patrimoine culturel et naturel, dotés d'un personnel approprié, et disposant des moyens lui permettant d'accomplir les tâches qui lui incombent »384 ont été mis en place. Le PCM Camerounais est conservé et mis en valeur dans des structures spécialisées que sont les musées (écomusées385, musées virtuels, musées classiques, cyber musées ou musées à ciel 378 Convention adoptée à Paris le 16 novembre 1972, consultable sur le site : http://whc.unesco.org/archive/convention-fr.pdf 379 Voir préambule de la convention de l'Unesco sur la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972. 380 Ibid. 381 Ibid. 382 Voir article 3 de la convention sur le PCM. 383 Voir art. 4. 384 Voir art. 5b de la convention de 1972. 385 François SAUTY dans Écomusées et musés de société au service du développement local, utopie ou réalité ? Définit les écomusées et musées de société comme : « des institutions culturelles qui assurent d'une manière permanente, sur un territoire donné, avec la participation de la population, les fonctions de recherche, Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 96 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 97 ouvert) tels que le musée national de Yaoundé, le Blackitude Museum de Yaoundé, le musée de Douala et le Doual'art, le Mankon Museum de Bamenda, le musée des civilisations de Dschang, le musée Ethnographique des peuples de la forêt de Yaoundé, le musée Maritime Museum Douala, etc. ils travaillent en étroite collaboration avec le MINTOUR, le MINCULT, le ministère de l'habitat et le ministère de l'environnement. Le gouvernement Camerounais est aussi membre du Patrimoine Mondial Forestier d'Afrique Centrale (CAWHFI), partenaire de l'Unesco qui, est un réseau transfrontalier d'aires protégées exceptionnels et de sites du patrimoine mondial. Il a pour mission d'améliorer la gestion des sites forestiers du Cameroun, de la RCA, du Congo et du Gabon. Il est en grande partie financé par la Fondation des Nations Unies, la Fondation Française pour l'Environnement Mondial et la Commission Européenne. Les musées ont pour fonction d'éviter l'aliénation, l'exportation, la vente, la destruction des biens qui constituent le patrimoine des peuples, ils s'insèrent dans un espace aménagé culturellement tels que, les parcs, les jardins, sites touristiques, les villages artisanaux et folkloriques. Cette protection ne s'arrête pas qu'au niveau des créations humaine, mais aussi les biens matériels, spirituels, intellectuels, la faune, la flore, les richesses du sol et du sous-sol. La conservation vise à créer des conditions de préservations optimales aux biens appartenant au patrimoine, de telle sorte qu'ils soient mis à l'abri des détériorations dues soit à la nature soit à l'homme. Le but final est de léguer à la postérité un accès auprès de son patrimoine culturel et naturel tout en gardant son intégrité et sa vérité historique. Les musées386 représentent un aspect de la protection et de la conservation du patrimoine culturel. Avec l'évolution des choses, les musés anciens ont fait place aux musés contemporaines dans la mesure où, l'on n'y retrouve plus que des collections d'antiquités, l'on y retrouve aussi des témoins matériels et immatériels du présent. Le Conseil International des Monuments et Sites (ICOMOS), pour sa part suggère une participation active des populations locales en ce qui concerne la conservation du patrimoine d'où la notion de « conservation intégrée ». Cette souscription de la population est nécessaire dans la mesure où il s'agit du patrimoine, des us et coutumes des peuples concernés387. conservation, présentation, mise en valeur des biens naturels et culturels représentatifs d'un milieu et des modes de vie qui s'y sont succédés », Collection jeunes auteurs n°3 - source 2001 à la p. 110. 386 Le code de déontologie de l'ICOM pour les musées, adopté en 1986, définit les musées comme : « (...) des institutions permanentes sans but lucratif et au service de la société et de son développement, ouvert au public ; ils acquièrent, conserve, diffusent et exposent à des fins d'étude, d'éducation et de plaisir, les témoignages matériels et immatériels des peuples et de leurs environnement ». 387ICOMOS, (1990). Charte internationale pour la gestion du patrimoine archéologique, cité par François NGOUOH, Protection et gestion du patrimoine culturel du Cameroun : proposition pour la mise ne valeur des sites archéologiques, mémoire de Master professionnel, Université Senghor, 2011, consulté le 6 avril 2018 à 7h48 sur www.memoireonline.com/02/12/5268/m Protection-et... 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun L'Unesco encourage aussi le gouvernement Camerounais à « développer les études et les recherches scientifiques et techniques et perfectionne les méthodes d'interventions (afin de) faire face aux dangers qui menacent son patrimoine culturel ou naturel »388. Hors mis le rôle des musées Camerounais en ce qui concerne le développement des études et les recherches scientifiques en rapport avec le PCM, l'Unesco et ses partenaires ont développés une série d'activités dans le cadre de CAWHFI. Ils ont contribués à l'identification de nouveaux sites potentiels du patrimoine mondial en harmonisant les listes indicatives (le Cameroun en a 12), des pays d'Afrique centrale, avec une attention particulière accordée aux sites transfrontaliers. Des appuis techniques et logistiques ont été apportés aux patrouilles de surveillance et de lutte anti braconnage de la Trinationale de la Sangha. Sur le plan écologique, un appui a été accordé pour la mise en place et l'utilisation du système de suivi écologique MIST389. Sur le plan juridique, plusieurs textes ont été adoptés au niveau national par le gouvernement Cameroun en ce qui concerne la protection du PCM. La loi de 1991 portant protection du patrimoine naturel et culturel national du Cameroun390 ; la loi de 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l'environnement391 ; la loi de 1998 régissant l'activité touristique392, et la loi de 2013 régissant le patrimoine culturel Camerounais393. L'Unesco dans sa mission d'instaurer la paix et la sécurité dans le monde en général et au Cameroun en particulier, a fait appel à des méthodes pacifiques telles que, l'éducation inclusive qui donne aux hommes l'accès à la connaissance, la science qui leur permet de mieux comprendre le monde, et enfin la culture qui est source d'épanouissement et de communion394. Cependant, « L'information et les communications ne sont pas incluses dans (son intitulé) pourtant, la tâche de faciliter `' la libre circulation des idées par le mot et par l'image» a été inscrite dans (son) Acte constitutif »395. 388 Voir art. 5. c de la convention de 1972 sur la protection du PCM, op.cit. 389 UNESCO, Initiative pour le patrimoine mondial Forestier d'Afrique Centrale (CAWHFI), consulté le 6 avril 2018 sur whc.unesco.org. 390 Loi n°91/008 du 30 juillet 1991 portant protection du patrimoine naturel et culturel national du Cameroun. 391 Loi n°96/12 du 5 aout 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l'environnement. 392 Loi n°98/006 du 4 avril 1998 régissant l'activité touristique au Cameroun. 393 Loi n°2013/003 du 18 avril 2013 régissant le patrimoine culturel au Cameroun. 394 Paul Biya, discours devant la 34ème conférence générale de l'Unesco, Paris, 23 octobre 2007. 395 Chloé MAUREL, l'Unesco de 1945 à 1974, thèse de doctorat, op.cit. , p.592 Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 98 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun |
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