La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun.par Aliou GARGA Université de Ngaoundé - Master 2 2016 |
SECTION II : UNE CONTRIBUTION PAR LA PROTECTION ET LA VALORISATION DE LA BIODIVERSITÉLa recherche constante de la paix par l'Unesco va conduire cette dernière à élaborer des normes qui, encouragent à une gouvernance seine de la biodiversité et des écosystèmes (PARAGRAPHE I), et qui promeut une gestion et un développement durable de l'environnement marin (PARAGRAPHE II). PARAGRAPHE I : L'ENCOURAGEMENT A UNE GOUVERNANCE SEINEDE LA BIODIVERSITE ET DES ECOSYSTEMES254 Muriel POISSON, Écoles corrompues, universités corrompues : que faire ? Consulté le 6 mars 2018 à 12h 21min sur http://www.iiep.unesco.org/fr/poisson-3205 255 Ibid. 256 Ibid. 257 Ibid. 258 Abdulqawi YUSUF, l'action normative à l'Unesco, Martinus Nijhoff Publishers, 2007, p.338. Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 69 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun Parce que, étant considérée comme la richesse du monde et une marque d'identité d'un État, l'Unesco assiste le Cameroun en ce qui concerne la protection de sa diversité biologique (A), tout en encouragent les populations Camerounaises à une gestion rationnelle et durable de celle-ci (B). A- UNE CONTRIBUTION PAR LA PROTECTION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE ET DES ECOSYSTEMESAu terme de l'article 2 de la convention des Nations Unies sur la diversité biologique de 1992, la diversité biologique ou `'biodiversité» se définit comme, la « variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres systèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font parties ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes »259. L'écosystème pour sa part s'entend comme, « le complexe dynamique formé de communauté de plantes, d'animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant qui, par leur interaction, forment une unité fonctionnelle »260. La biodiversité est indispensable et essentielle en ce qui concerne le bon fonctionnement des systèmes terrestres. Elle fournit à l'homme un accès à l'eau potable, à la nourriture, la fertilité des sols, les produits pharmaceutiques et chimiques, la composition de l'atmosphère, la régulation du climat, etc. Consciente de son importance, l'ONU va adopter en 1992, une convention relative à sa protection. Tout en reconnaissant les droits souverains de l'État sur ses ressources biologiques, la convention relève que, la responsabilité de sa conservation et de son utilisation durable relève de la compétence de l'État261. Elle encourage ce dernier à identifier les éléments constitutives de sa diversité biologique, afin d'élaborer des stratégies, plans ou programmes nationaux tendant à assurer la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique262. Suite à la proclamation de la période 2010-2020 comme, « Décennie des Nations Unies pour la diversité biologique », l'Unesco va lancer une initiative sur la biodiversité avec pour mandat de fournir une « assistance pertinente, opportune et efficace en conseillant l'État Camerounais, sur les 259 Cf. art. 2 de la convention des Nations Unies de 1992 sur la diversité biologique. 260 Ibid. 261 Cf. Préambule de la convention des Nations Unies sur la diversité biologique. Op.cit. 262 Cf. art. 6 de la convention sur la biodiversité, op.cit. Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de l'obtention du diplôme de Master recherche en science politique Page 70 2016-2017 La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et la sécurité au Cameroun orientations à adopter »263 pour concevoir et mettre en oeuvre des politiques visant à atteindre les objectifs internationaux et les OMD relatives à la biodiversité et la conservation de la biodiversité264. Elle accorde une importance particulière à la diversité culturelle en adoptant plusieurs critères normatifs en la matière tels que, les conventions sur le patrimoine mondial matériel (1972) et immatériel en (2003), la convention relative aux zones humides d'importance internationales, le programme MAB, la Déclaration sur la diversité culturelle (2001), et le Programme relatif aux langues en péril265. |
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