CHAPITRE V
LA KOTELAM ET LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE DES
SOCIÉTAIRES DANS LES COMMUNES DE DELMAS ET DE PÉTION-VILLE.
La première partie de ce chapitre est consacrée
à la présentation des résultats de notre enquête
sur le plan économique. Nous présentons aussi ceux de
la `'Koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò'' (KOTELAM) pendant
quelques années surtout les rapports de crédit pour nous aider
à mieux appréhender l'apport économique de la
coopérative KOTELAM dans l'amélioration de la situation
socioéconomique de ses sociétaires. Dans une deuxième
partie nous avançons les résultats de notre enquête sur le
plan social en nous appuyant surtout sur l'impact des actions
coopératives sur l'évolution des femmes qui se trouvent dans des
situations très difficiles. Ces résultats nous permettent de
vérifier notre hypothèse en prouvant que la kotelam a joué
sa partition à l'amélioration de la situation
socioéconomique des sociétaires qui ont
bénéficiés du crédit au sein de la caisse.
5.1 LES RÉSULTATS OBTENUS SUR LE PLAN
ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
Cette partie de notre recherche présente la
coopérative avec les impacts qu'elle a menés dans la vie
socioéconomiques des sociétaires. Quoique l'échantillon
considéré de la population en question ne soit pas trop
représentatif. Cependant, l'ensemble des données recueillies nous
ont permis avec toute la prudence cartésienne qui s'impose d'arriver
à avancer ces résultats sur le plan économique et social
des sociétaires qui ont bénéficiés du crédit
au niveau de la kotelam.
5.1.1 SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE
De part son apport au sein des ménages de petites
bourses, les coopératives d'épargnes et de crédit ont pu
jouer un rôle important dans l'amélioration des conditions de vie
de ces agents économiques. De nos jours, même les banques
commerciales, cherchent à trouver des politiques économiques plus
particulièrement des politiques de crédit leur permettant de
mettre en place des services de microcrédit. Les institutions bancaires
adoptent ces stratégies en vue répondre aux besoins de la
majorité de la population exclue du système financier formel.
Les Coopératives d'Epargnes et de Crédit, selon
les résultats que l'on a obtenu après notre enquête
auprès des sociétaires de la `'Koperativ Tèt ansanm pou
Lavi Miyò''(KOTELAM), donnent la possibilité à tous ceux
qui ont un petit commerce de trouver du crédit, surtout aux petits
détaillants de pouvoir augmenter leurs stocks de marchandises. Les
crédits donnés au sein de cette coopérative permettent
à ceux qui ont un minimum d'épargne, qui a un revenu ou un
salaire fixe de pouvoir démarrer leur propre entreprise. Cependant,
dans beaucoup de cas, les gens font leur investissement dans l'achat des
produits venus de l'extérieur une pratique qui ne rend pas vraiment
service à la production nationale car 95% de leurs stocks sont venus de
l'étranger.
Beaucoup ont témoigné que grâce aux
crédits des coopératives ils arrivent à payer leur bail et
même avoir leur propre maison. Plus de 85 % de sociétaires que
nous arrivons à questionner pensent qu'ils ne trouveraient pas toutes
ces possibilités dans le système bancaire par rapport à
leur capital disponible et le nombre volumineux de garanties qu'il
réclamerait. Le mouvement coopérative, en dépit, de toutes
ses faiblesses a pu joueur sa partition dans la survie de ceux qui ont pris
part.
Etant donné que nous avons considéré la
kotelam comme un exemple parmi tant d'autres qui arrive à donner une
certaine satisfaction à leur sociétaire, nous allons
présenter des résultats de cette coopérative pendant la
période de notre étude. Nous pensons qu'en analysant
l'évolution de ces données statistiques d'année en
année il sera plus facile de voir est ce qu'il est important de
promouvoir une telle initiative surtout dans un pays pauvre comme Haïti
où l'accès au crédit est très difficile. Les
résultats que nous présentons sont conformes aux documents de la
kotelam.
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