WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les causes et les conséquences du non enregistrement des naissances a l’état civil en république démocratique du congo: cas de la ville de bukavu, chef-lieu de la province du sud à¢â‚¬â€œ kivu.


par Innocent KADEKERE KWIGOMBA
Distant Production House University  - MASTER DEVELOPMENT MANAGEMENT 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2. L'Enregistrement des naissances à l'Etat Civil.

I.2.1 L'Historique de l'enregistrement à l'état civil à ses origines.

Avant la Révolution Française de 1789, l'état civil n'avait d'abord rien d'officiel. Pendant tout le Moyen Age, il n'y avait aucun procédé régulier pour constater les naissances, les mariages et les décès. La preuve de ces faits se disait par les modes ordinaires, notamment les témoignages.

Cependant, le Clergé Catholique conservait la preuve par écrit de certains actes religieux qui se trouvaient être en même temps les faits d'état civil, ou qui tout au moins, les accompagnaient : baptême, mariage, sépulture.

En effet, il était demandé aux curés ou aux vicaires de tenir obligatoirement des registres et ceci évidement, dans un but uniquement religieux. La conservation de ces renseignements permettait d'effectuer des recherches nécessaires pour assurer le respect des prescriptions ecclésiastiques telles que l'interdiction des mariages entre parent. Mais la généalogie des parents n'était pas antérieurement établie avant cette pratique, les individus pouvaient se marier de bonne foi entre eux dans l'ignorance de leurs parentés respectives.

Par ailleurs, il conviendrait de signaler que les données recueillies par le Clergé étaient en fait destinées à constater le paiement religieux afférent aux événements eux mêmes.

La royauté, malgré les imperfections des registres paroissiaux ou registres de catholicité s'est rendue compte de leur incontestable utilité et a prescrit de règle pour leur bonne tenue.

C'est au mois d'Avril 1539 sous le règne de François 1er que l'ordonnance de Villiers Cotterêts a jeté les premiers fondements d'une organisation réellement laïque par son but, sinon par ses moyens. Cette ordonnance concernait l'inscription des décès et des baptêmes, et à cette occasion la mention de la naissance.

L'ordonnance de Blois de 1579 prescrivait que des registres soient pour la constatation des mariages.

Cette réforme s'accompagnait de l'interdiction faite aux juges de ne recevoir d'autres preuves de l'Etat civil que celles résultant des registres.

En outre pour assurer la conservation des actes, l'article 53 de l'ordonnance de Villers-Cotterêts et l'article 181 de l'Ordonnance de Blois ordonnaient le dépôt aux greffes des juridictions royales des registres utilisés l'année précédente.

Dans ces conditions tous ceux qui n'étaient pas de la religion catholique se trouvaient exclus du bénéfice de l'institution royale et demeuraient réduits à prouver leur état civil par les moyens anciens.

16

Quant aux protestants quoi qu'il existe des registres depuis 1558, ce fut le synode national de 1559 qui prescrivait la tenue des registres de mariage et de baptême. Une déclaration interprétative de l'Edit de pacification d'Ambroise de 1563 autorisa les pasteurs à baptiser à charge pour eux de faire enregistrer les actes au greffe des juridictions locales et l'Ordonnance de 1579, quoi qu'elle fût muette à leur endroit leur fut en fait assez souvent appliqué. (Toutefois les registres de sépultures n'apparaissaient que vers 1584)

En 1664, un arrêt du conseil d'Etat leur confia officiellement la tenue des registres avec obligation d'en tenir un double et de le déposer au greffe.

Mais les entraves apportées à l'exercice du culte protestant rendent inapplicable l'arrêt de 1664 et, là où les temples furent supprimées, les pasteurs dirent être commis par les intendants pour établir et déposer au greffe à des fins d'enregistrement, les listes des baptêmes, et même dans certains lieux celles des mariages.

La révocation de l'Edit de Nantes le 18 Octobre 1685, interdisant l'exercice du culte reformé (sauf en Alsace), ne conserva que les registres mortuaires qui devaient être tenus par un juge royal.

La déclaration de 1736 établit des registres spéciaux tenus par l'autorité civile pour les personne n'ayant pu avoir la sépulture catholique.

Il a fallu attendre 1787 pour que l'Edit de tolérance autorisa la réhabilitation des mariages antérieurs et prescrivit l'enregistrement des actes à venir devant un officier de justice avec tenue d'un double conservé au greffe de la juridiction supérieure.

C'était un premier pas dans la voie de la sécurisation des actes d'Etat civil.

Mais cette sécurisation était incomplète suite aux règlementations de l'Edit de 1787 qui ne s'appliquaient pas aux catholiques ; les actes de ces derniers continuaient, comme par le passé, à être dressés par les curés des paroisses.

C'est le législateur révolutionnaire qui différencia l'aspect social de l'Etat civil de son caractère religieux.

Cependant, les citoyens conservent dès ce moment-là, la liberté qu'ils ont tous de consacrer aux naissances, aux mariages et aux décès par des cérémonies du culte auquel ils sont attachés et par l'intervention des ministres de ce culte. Le clergé paroissial a continué, du reste, à tenir des registres qui ne servent que devant l'autorité ecclésiastique. Ils gardent cependant leur force probante pour tous les faits antérieurs à 1792 ; en outre, ces registres sont parfois encore utilisés aujourd'hui en justice lorsqu'il s'agit de suppléer des actes perdus ou détruits. L'élaboration du code civil promulgué le 21 Mars 1804 par Napoléon 1er fut l'occasion d'une reforme générale des textes précédemment appliqués (ANGONOU A., 1999).

17

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard