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Etat des lieux du syndrome de système de santé mixte en milieu urbain de Kananga


par Prince MUKENGE TSHIDINGE
Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM-Kananga) - Licence en santé communautaire, orientation santé publique 0000
  

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2.2.3.1 Sous-système public

Le sous-système public autrement appelé secteur public est organisé autour des Centre de Santé (CS), des Hôpitaux Généraux des Références (HGR), des Hôpitaux provinciaux, des Hôpitaux nationaux et englobe d'autres

L'intrication entre les secteurs public et privé est très forte surtout sur le plan de personnel que du matériel. Ce secteur abrite également d'une grande

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structures étatiques, paraétatiques qui sont impliquées dans la fourniture de soins République démocratique du Congo (PNDS RDC, 2020).

Par ailleurs nous pouvons citer le service médical des armées, de la police et d'autres départements organisant les soins pour leurs travailleurs (entreprises organisées, association et mutuelle de santé).

Dans l'organisation des soins et prise en charge des personnes malades dans les différentes structures de santé, l'État comme maître de tout est à lui revenant tout pouvoir de recrutement de personnel et des paies, pendant que lui-même ne sait pas faire tout réaliser seul, il inclut le secteur privé pour enchainer route dans l'offre de soins. Au profit d'intérêt et du marché, le secteur privé s'inflige dans le système de santé lucratif où il fixe son tarif pour l'approvisionnement des matériels médicaux, motivation des prestataires et achat des fournitures nécessaires pour son fonctionnement, secteur non lucratif avec intention de fournir les soins de qualité à moindre coût enfin d'améliorer l'état de santé de la population (PNDS RDC, 2020).

2.2.3.2 Sous-système prive lucratif

Il est surtout florissant en milieu urbain et dans les pôles économiques. Il est constitué par les cabinets de consultations des soins médicaux et paramédicaux, les cliniques ou polycliniques, les centres de diagnostic (laboratoire et imagerie), dont un recensement exhaustif n'est pas encore fait en République Démocratique du Congo.

Les agréments d'installation de secteurs privés sont accordés par le ministère de la santé publique tandis que la demande d'ouverture est approuvée par le gouvernement provincial. Néanmoins, les textes réglementaires devant clarifier les attributions spécifiques des pouvoirs central et provincial en cette matière concurrente ne sont pas encore prit en RDC.

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partie des structures fonctionnant de manière anarchique en développement de liaison avec les retards de recrutement de personnel de santé par la fonction publique (PNDS, 2020).

La réputation de nombreux groupes privés, sur le plan de l'innovation et de l'expertise médicale, de même qu'au chapitre de l'éventail et de la qualité des services offerts, n'est plus à faire. Par exemple, les entreprises Générales de santé et Groupe Capio, sous contrôle majoritaire d'actionnaires italiens et suédois respectivement, sont des acteurs importants du domaine de la prestation de soins hospitaliers en France qui exportent leur expertise dans toute l'Europe (Labrie, 2014).

En France, le secteur privé se démarque également sur le plan de l'efficacité. Il serait environ 27% moins coûteux à pathologie égale que le secteur public. Cela ne signifie pas pour autant que les établissements privés négligent la qualité des soins afin d'économiser sur les coûts (Pomey 1994, Marie-Pascal, Poullier Jean-Pierre. 1997). Bien que la taille des établissements et la qualité des services offerts varient sensiblement d'un établissement à l'autre, une étude a montré que le taux de mortalité dans les hôpitaux privés à but lucratif en France, après ajustement pour tenir compte de la gravité des cas, est inférieur à celui des autres établissements, ceci pousse autres entrepreneurs d'oeuvrer dans le secteur de santé privé pour une concurrence de qualité d'offre.

L'accès aux soins prodigués par les établissements privés à but lucratif n'est pas non plus réservé uniquement à ceux qui ont les moyens de payer. Tous les citoyens peuvent choisir de s'y faire soigner et les soins sont couverts par le régime public d'assurance maladie comme en France, une des principales branches de la Sécurité sociale (Labrie, 2014).

Le secteur privé s'est davantage implanté dans les régions plus pauvres de la France, là où le secteur public n'a pas su répondre adéquatement aux besoins de la population. Alors qu'il n'existe qu'une seule clinique de plus de 200 lits à Paris, et aucune dans le département voisin des Hauts-de-Seine, le

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plus riche de France, on dénombre sept établissements de 200 lits et plus en Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de la région parisienne.

Le régime hospitalier français assure non seulement un accès universel aux soins pour l'ensemble des citoyens, sans égard aux moyens financiers des patients comme la RDC, mais il le fait aussi sans devoir rationner les services par des files d'attente, comme c'est le cas au Québec (Anjori Pasricha, 2007). Les hôpitaux allemands privés à but lucratif prodiguent des soins de qualité supérieure à ceux donnés par les hôpitaux publics ou sans but lucratif. Le temps d'attente avant de recevoir un traitement après avoir consulté un spécialiste est également plus court dans ces hôpitaux. Ils admettent les patients 16,4 % plus rapidement que les hôpitaux sans but lucratif et 3,1 % plus rapidement que les hôpitaux publics. Il n'existe par ailleurs aucune différence entre les hôpitaux privés à but lucratif et les hôpitaux publics en matière de qualité des services d'urgence ou d'accès à ceux-ci (Auger, 2010).

? La réforme et ses avantages

Les décideurs devraient favoriser l'émergence d'un véritable marché de l'hospitalisation privée dans le pays. Comme on l'a vu, l'absence d'hôpitaux privés est un phénomène rare parmi les pays développés membres de l'OCDE. Cela viendrait accentuer la concurrence et donner plus de choix aux patients, deux facteurs pouvant contribuer grandement à rehausser le niveau de qualité des services hospitaliers.

Les études économiques montrent que les hôpitaux privés (à but lucratif ou non) surpassent généralement ceux du secteur public en termes d'efficacité et de qualité des soins. La recherche du profit est à l'origine du succès des hôpitaux privés à but lucratif. Puisque les investisseurs s'attendent à recevoir un rendement adéquat en échange des fonds qu'ils ont versés, la direction de l'hôpital a une forte incitation à accroître son efficacité. Ainsi, les réorganisations nécessaires dans les pratiques de l'hôpital et les plans de restructuration sont mises en oeuvre plus rapidement (Labrie, 2014).

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En Espagne, comme en Italie, la décentralisation a donc apporté avantages et inconvénients : d'un côté, une assistance répartie sur le territoire et gérée localement facilite l'accès des utilisateurs et permet de contrôler de près qualité et efficacité des services ; d'un autre côté, les défauts de coordination et de cohésion nationale, ainsi que l'absence d'un mécanisme de partage d'information interrégional, ont entraîné un développement inégal de l'assistance dans les différentes communautés autonomes. En vue de remédier à ces défauts, la Ley de Cohesión y Calidad del SNS a été adoptée en 2003, qui instaure des actions de coordination et coopération entre administrations publiques afin d'assurer l'égalité, la qualité et la participation sociale au système sanitaire (Burau et Blank, 2005). C'est au Consejo Interterritorial del Sistema Nacional de Salud de Espaða qu'a été confiée la responsabilité de la coordination. L'application des principes d'universalité, égalité et globalité (Amalia, 2016).

? Mécanismes de partage des risques (RDC)

Certain nombre de mécanismes de partage sont recensés en RDC, mais ces derniers ne couvrent qu'une petite partie de la population notamment la prise en charge médicale des fonctionnaires et agents des services publics de l'État à travers le budget de l'État, la prise en charge des travailleurs des entreprises privées du secteur formel tel que le prescrit dans le code du travail, ensuite on compte aussi les mutuelles et l'assurance maladie qui sont peu développés.

Selon le rapport des Comptes Nationaux de la Santé, le niveau de paiement des soins de santé en 2010 reste faible très avec 6%, 3% en 2011, 4% en 2012 et 3% en 2013 dans ce mécanisme de partage des risques qui résulte une très faible frange de la population congolaise couverte par l'assurance maladie. Cette situation expose la majorité de la population à des dépenses catastrophiques et à la renonciation aux soins, surtout pour les pauvres.

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L'incidence des dépenses catastrophiques en santé, telle qu'estimée à 10% des dépenses totales des ménages, pourrait concerner plus de 10% de la population en 2013.

Dans un système de paiement à l'acte, les usagers couvrent la totalité des frais de consultations et de médicament, à l'exception de quelques zones de santé qui ont récemment introduit le paiement forfaitaire subventionné. Les consultations au Centre de santé (13%) et les médicaments (32%) représentent presque la moitié des paiements directs des usagers, le reste (44%) va principalement aux frais d'hospitalisation (secondaire et tertiaire). Les fonds des ménages sont essentiellement utilisés pour assurer les frais liés à la santé maternelle (accouchements, césariennes, et suites de couches) et infantile (principalement infections respiratoires et paludisme) (PNDS, 2020).

? VARIATIONS DES MODÈLES DE GESTION

L'argument de la nécessité de rendre les services sanitaires plus efficaces et moins coûteux a été utilisé en Espagne pour introduire, suivant une trajectoire d'ajustement similaire à celle choisie en Italie, des formules de gestion toujours publiques mais reposant sur des bases juridiques différentes : plus managériales avec la participation du secteur privé, ou moins hiérarchisées avec la participation des professionnels (Amalia, 2016).

En Espagne, la première initiative de modification du système sanitaire public a été prise en Catalogne en 1990 avec l'introduction d'un modèle mixte dans lequel tous les établissements de santé, publics ou non, sont réunis dans le même réseau en favorisant la fourniture de services privés payés avec des moyens publics.

En Italie L'Italie n'a pas connu un tel éventail de solutions. Dès l'institution du SSN le législateur a prévu la possibilité de recourir aux contributions privées pour la dispense des prestations sanitaires, à condition qu'elles puissent garantir des standards qualitatifs normativement fixés. Le fonctionnement de l'alliance public-privé est donc assuré par des procédures d'accréditation gérées par les régions.

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Les réformes du système italien de la fin du XXe siècle ont mis en place un système intégré basé sur les relations entre SSN et prestataires de services privés. Ces prestataires privés sont devenus avec le temps des acteurs essentiels du système de santé (OMS, 2015). En Italie aujourd'hui, en particulier pour ce qui concerne les soins primaires, les utilisateurs ne font même plus la différence entre établissements publics et privés quand il s'agit de services « conventionnés », à savoir de soins ou d'examens diagnostiques que la loi permet d'effectuer dans n'importe quel établissement. La procédure d'accréditation a été uniformisée au niveau national, sujets publics et privés doivent répondre aux mêmes critères et normes de qualité (Amalia, 2016).

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein