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étude comparative de l'exercice et de la protection des libertés fondamentales en république démocratique du Congo avant et après les élections du 18 décembre 2018.


par Joseph MFAUME
Université de Lubumbashi - Licence en Droit Public 2019
  

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4. PROBLEMATIQUEET HYPOTHESE DU TRAVAIL

4.1. Problématique du travail

Par définition, Rongere Pinto10(*) on entend par la problématique la question principale autour de laquelle doit tourner tout le travail. Elle désigne aussi les problèmes que suscitent une science ou un sujet d'étude dans une idéologie donnée, c'est aussi l'art de poser clairement les problèmes et de la résoudre.

Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt, dans leur manuel de recherche en Sciences Sociales, définissent la problématique comme « l'approche ou la perspective théorique que l'on décide d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ »11(*). En d'autres termes, elle est l'angle sous lequel les phénomènes vont être étudiés, la manière dont on va les interroger. Les pistes théoriques qu'elle définit devront être opérationnalisées de manière précise dans l'étape suivante de la construction du modèle d'analyse.

Pour Sophie lefay Le Mehaneze12(*), la problématique donne sens au devoir et en constitue la clé de voûte. De toutes ces définitions, en ce qui nous concerne, nous estimons qu'une problématique n'est rien d'autre qu'une ou un ensemble de question posées comme préalable à une recherche scientifique qui nécessite une ou des réponses tout au long du travail. C'est ainsi, bien qu'inscrit dans la constitution ou dans les traités internationaux que la République Démocratique du Congo a ratifié, de nombreux traités et conventions relatifs aux libertés fondamentales tels que la liberté d'expression, et de réunion pacifique, garantissant pourtant aux citoyens congolais la possibilité de s'exprimer et d'agir ont été violés par les autorités congolaises. A l'heure actuelle dans la société humaine en général, la RDC en particulier, en dépit de multiples efforts fournis par la communauté internationale et aussi les citoyens congolais pour mettre fin aux violations des libertés fondamentales. Ces difficultés de privation des libertés aux citoyens sont souvent les causes des plus graves violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales alors que presque la totalité des Etats expriment leur attachement à la dignité de la personne et à l'établissement d'un Etat respectueux des droits de l'homme13(*).

Les multiples exemples illustrent l'usage disproportionné et excessif de la force, y compris létale, à l'égard de l'opposition politique, de la société civile, des médias et des citoyens montrent comment les autorités congolaises ont tenté, depuis deux ans, de bâillonner la parole de ceux et celles qui dénoncent leurs dérives autoritaires.Le bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'homme (HCNUDH) a ainsi enregistré des cas de violation des droits des citoyens dont la grande majorité concerne des membres de partis politiques et d'organisations de la société civile14(*). En effet, cette forme des violences a été présentée par Lauterpcht15(*) comme le « recours ultime d'un peuple ou d'une partie du peuple pour lutter en faveur d'un changement des structures socio-politiques soucieuses du bien-être de la population et introduction de la protection des droits des citoyens ».

Ces droits et libertés des citoyens, portenten elles les germes de sa propre destruction car elle est à la base de la non protection de droits fondamentaux ; la destruction des infrastructures socio-économique, de la création des foyers de tensions d'insécurité et surtout l'aggravation des violations de ces droits.

Eu égard à ce qui vient d'être observé, notre préoccupation majeure consiste à savoir si l'on peut affirmer que l'exercice et la protection des libertés fondamentales de citoyens en République Démocratique du Congo pendant la période de campagne jusqu'à la publication définitive de résultat présidentielont-ellesété respectées ?

Dans le point suivant nous allons sans tergiverser émettre nos réponses provisoires.

* 10RONGERE, P., Méthodes des sciences sociales, é d. Dalloz, Paris, 1971, p20

* 11 QWIVY, R. et VAN. CAMPENHOUDT, L.,Manuel de recherche en sciences sociales, éd. Dunod, Paris, 2011, p.81.

* 12LEFAY LE MEHANEZE, S., La dissertation, éd. du temps, Paris, 1999, p.58.

* 13KAMWANGA KILIYA, DominiqueDe la garantie des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo. Cas de la province du Sud-Kivu, mémoire en sciences sociales, Unikis, 2003

* 14MONUSCO, Rapport du BCNUDH, 2019

* 15 LAUTERPACHT, H., Le développement d'opinions individuelles, 2e éd. Prolepse, Californie, 2010, p245

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