INTRODUCTION
En 2001, la RD Congo fut le pays le plus frappé par
l'insécurité alimentaire « touchant environ 64% de la
population, soit 37millions d'habitants » (FAO, 2002).
L'élimination progressive de la famine passe par l'accroissement tant
financier qu'humain dans la recherche et vulgarisation agricole
considérable dans le but d'accroitre la production agricole (THOMPSON et
al 1989).
On assiste depuis plusieurs décennies à une
chûte des productions agricoles permanentes dans les régions
tropicales, attribuables à plusieurs raisons. Les sols pauvres (THURIES,
2000), des matériels de propagation non améliorés et
susceptibles aux maladies et ravageurs jusque-là mal connus par les
cultivars (VALLE, 1990 ; RAMOS et MUTA, 1994), et une quasi absence de la lutte
phytosanitaire (BISIMWA, 2009).
L'apport des engrais étant étroitement
lié à la productivité, constitue un indice du degré
auquel les pratiques agricoles les plus modernes sont utilisées
(MORTENSEN et BULLARD, 1986) ; Au mode d'application des quelques engrais pose
de sérieux problèmes (MOUGHIL, 2000) ; Le programme national
d'engrais et le service national des fertilisants et intrants connexes, ont
trouvé une bonne réponse à l'application d'engrais
(TOLLENS, 2004).
L'agriculture est une activité économique qui
dépend largement des facteurs climatiques (KABAGAMBE 2007). Lorsque la
production est abondante, les producteurs ne peuvent pas tout consommer, mais
sont contraints d'envisager un système de stockage (INGE et GROOT,
1991). Les stocks sont malheureusement exposés aux problèmes
d'attaques de plusieurs ennemis nuisibles « Moisissures, les insectes et
d'autres ravageurs » (APPERT.J 1958). Le Manioc est la principale source
alimentaire de nombreuses personnes africaine, la production annuelle de manioc
est environ 200 millions de tonne par an ; Elle est l'un de trois grandes
sources des hydrates de Carbonne (CRUZL, 2009) ; En RD Congo plus de 70
millions des personnes environs tirent plus de 500Kcal par jour à partir
du manioc, cette culture
[2]
fait partie intégrante du régime alimentaire de
plus d'un demi-milliard d'être humain (JEAN CHRISTOME, 2013) ;
Les aliments végétaux subissent avant leur
consommation des traitements qui modifient leurs compositions chimiques et
leurs valeurs nutritionnelles (FAVIER, 1977). L'on commettrait des erreurs
d'appréciation importantes en se basant uniquement sur les tables de
composition des produits bruts lors de la planification d'un programme
alimentaire ou d'une enquête nutritionnelle (YAMONEKA WASSO, 2010).
A la lumière de ce qui précède, les
questions suivantes méritent d'être posées :
? Quelle est l'image du gouvernement vis-à-vis du
service de vulgarisation agricole?
? Quels sont les différents traitements du manioc sur
la valeur nutritionnelle des produits finis à base de manioc ?
? Quelles stratégies faut-il mettre en place pour
accroitre la production de manioc, afin qu'elle contribue durablement à
la sécurité alimentaire dans le groupement Mupfuni Shanga et
l'axe bord du lac ?
Faisant suite logique à notre questionnement, nous
formulons les hypothèses suivantes :
Les moyens matériels et financiers loués aux
travaux de vulgarisation et à l'agriculture en général
ainsi que l'absence d'une politique unique de vulgarisation coordonnée
par le service nationale et la conservation des produits agricoles
constitueraient un problème majeur.
Les produits issus d'une immersion prolongée, une
fermentation avec ajout d'un ferment traditionnel et une longue durée de
séchage seraient les traitements du manioc qui la procureraient une
valeur nutritionnelle conséquente.
Ce travail a pour objectif global d'assurer une alimentation
saine à la population.
L'objectif spécifique poursuivi est celui de proposer
des stratégies pour accroitre la production du manioc afin qu'elle
contribue efficacement à la sécurité alimentaire dans le
groupement Mupfuni Shanga ; Déterminer les
[3]
valeurs alimentaires des différents sous-produits issus
du manioc et de dégager des stratégies susceptibles d'accroitre
la production du manioc.
Notre étude s'étend sur le groupement Mupfuni
Shanga se trouvant dans le territoire de Masisi, Province du Nord kivu en RD
Congo ; Les Résultats ont été récoltés au
cours de la période allant de Mars à Juillet 2019.
Hormis l'Introduction et la Conclusion générales
ce travail s'articule sur trois chapitres : Le premier chapitre parle de la
revue de la littérature ; Le second chapitre décrit la
méthodologie de travail, et afin le troisième chapitre
présente les résultats et discussions des résultats.
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