III.2. DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie de travail, nous allons discuter les
résultats obtenus tout en les comparant avec ceux obtenus par d'autres
chercheurs ayant intervenu dans ce domaine enfin de nous permettre d'aboutir
à une conclusion plus fiable en rapport avec notre thème de
recherche.
Ainsi donc tel qu'indiqué dans le résultat se
trouvant dans la figure 6 ; L'agriculture du manioc prend le sommet comme
activité ménagère en afrique, et en RD Congo en
particulier dans le groupement Mupfuni Shanga constituant même la source
de revenu et alimentaire la plus importante. Sur les 100% des terres
érigées des champs de manioc et d'autres substitutions
vivrières ; Les champs personnels occupent 65% soit une moyenne de
10900,5m2 pour chaque enquêté suivi des champs
où l'on divise les récoltes 19% et une moyenne de
3136m2 par agriculteur sur le total de la superficie
exploitée. Les champs loués pour un paysan dispose en moyenne de
1850m2 alors que les champs empruntés ont
représenté 5% sur la superficie totale exploitée par nos
enquêtés et dont la moyenne a été de
876m2 par enquêté.
C'est une activité qui conduit à l'obtention des
revenus suffisants pour subvenir aux besoins des ménages en milieu
rural. Nous tendons la main à la FAO, (2013) Que les pouvoirs publics
doivent encourager la participation des petits exploitants à un
programme de développement durable du manioc et soutenir les approches
de recherche et de vulgarisation qui « laissent les agriculteurs
décider ».
En comparant nos résultats relatifs aux cultures
pratiquées dans le groupement Mupfuni Shanga et ceux obtenus par la FAO,
(2013) dans l'Afrique subsaharienne et dans le monde entier, la culture de
manioc dans le groupement s'élève à 91% dans les champs de
cultivateurs ; Selon la FAO le manioc qui est l' «aliment des
pauvres» est devenu une culture polyvalente qui répond aux
priorités des pays en développement, aux tendances de
l'économie mondiale et au défi du changement climatique, conforme
à nos résultats relatifs aux tableaux 6, 7, 8, 9 et 13. Une
culture mondiale illustrée par l'image ci-dessous ;
[35]
Figure 14. Surface cultivée en manioc
ha/km2 dans le monde
Source: Adapté de Mon freda, C., Raman
kutty, N. et Foley, J.A. (2008). Farming the planet: 2. Geographic
distribution of crop areas, yields, physiological types, and net primary
production in the year 2000.
Les résultats après enquête relatifs
à la contribution de manioc dans l'alimentation de la population avec
ceux obtenus dans l'étude menée par Save the Children, (2013)
dans les zones de santé du territoire, ont montré que le nombre
de repas consommés par jour s'élève à deux repas et
celle réalisée par l'enquête de CFSVA faite par le PAM et
l'IFPRI, (2014) ont montré que le nombre de repas journaliers
était de 1,9 en moyenne pour chaque ménage. Pour autre cas, nous
avons trouvé que la plus grande partie de notre population
enquêtée mange une seule fois le jour 59% du total de la
population, 4% de la population mangent plus de trois fois par jour ; Selon la
PAM et l'IFPRI, (2014) que l'indisponibilité des aliments dans certaines
contrées du Bas Congo serait due à une forte croissance
démographique rurale avec une faible productivité agricole.
En comparant nos résultats du tableau 10 relatif du
taux d'acceptation des semences ou matériel végétal
amélioré et ceux obtenus par la FA0, (2013) montrent que les
variétés devront être adaptées à des zones
géographiques et à des systèmes de production favorables,
produire des aliments ayant une meilleure valeur nutritionnelle et les
qualités organoleptiques souhaitables, et contribuer à
l'amélioration des services écosystémiques. Une
meilleure
[36]
résistance aux agressions biotiques et abiotiques
rendra les systèmes de production plus robustes. Les agriculteurs
devront avoir les moyens et l'occasion d'insérer ce matériel
végétal dans leurs différents systèmes de
production. C'est pourquoi la gestion des ressources génétiques
végétales, la mise au point de cultures et de
variétés, et la distribution en temps voulu de semences de haute
qualité sont des contributions essentielles à l'intensification
durable.
Les résultats obtenus relatifs aux différentes
pratiques d'amendements de notre milieu d'étude tel qu'illustré
par la figure 5, nous amène à appuyer le résultat
publié par IITA, (2014) et qui proposent :
? Multiplier le matériel de plantation de manioc et
gestion des maladies et ravageurs ;
? Que La fumure organique soit appliquée sous forme
d'engrais vert ou de fumier végétal ou animal. La fertilisation
à l'engrais vert consiste à enfouir le feuillage (feuilles vertes
et jeunes tiges tendres) au moment du labour.
Les légumineuses telles que l'arachide et le haricot
sont des bons engrais verts. On recommande également les amendements
organiques de 10 t/ha. Dans des sites accidentés à pente raide,
cultivez des variétés de manioc qui ne poussent pas haut et qui
donnent beaucoup des rameaux afin d'offrir une couverture rapide et
adéquate au sol contre l'érosion causée par la pluie.
Installer également des billons paillés en travers des pentes
afin de minimiser l'érosion.
Les résultats relatifs aux techniques de lutte ou
entretiens et ceux de l'IITA, (2014) (Multiplication de matériel de
plantation de manioc et gestion des maladies et ravageurs) proposent le
regarnissage (vide après plantation), les sarclage-binages. Le champs
doit être pure, bien débarrassé des herbes nuisibles
surtout lors des 4 premiers mois de croissance des plants, après
sarclage on peut également biner pour casser la croûte du sol qui
se forme en surface et permettre ainsi au sol de bien conserver
l'humidité ; la protection phytosanitaire de la culture, les
épurations obligatoires depuis le début de la
végétation jusqu'à la récolte des boutures par
arrachages des
[37]
pieds atteints des maladies à virus,
bactériennes et cryptogamiques, dès l'apparition des
symptômes ; la lutte antiérosive et la lutte contre le feu de
brousse.
Les résultats relatifs au mode de stockage dans notre
milieu d'étude et ceux de la CTA et ISF, (2015) proposent que deux
à trois jours après la récolte, on assiste à un
processus rapide de pourrissement des tubercules. La récolte se fait
généralement lors de son utilisation, incluant une petite
durée de conservation à l'air libre. Plusieurs méthodes
permettent de prolonger de quelques jours la conservation : Le stockage dans
des silos-fosses recouverts d'un toit de chaume ; Le stockage dans de la sciure
humide ; L'immersion dans un fongicide à base de Thiabendazole (ex :
Mertect SC) et la mise en sacs de polyéthylène ; Le stockage au
froid la congélation et le stockage sous bâche en plastique de
racines trempées dans de l'eau. Dans le Groupement Mupfuni Shanga 63,5%
de la population dans notre milieu d'étude envisage le stockage de
manioc sous formes des cossettes ; 36,5% de la population stocke le manioc sous
forme de farine.
Les conclusions se rapportent au score sur l'approche globale
théorique et pratique de la population sur la vulgarisation des
nouvelles techniques agricoles sur le manioc localité après
localité dans le groupement Mupfuni Shanga et ceux de la FAO, (2005)
(Extension agricole et formant besoins de fermiers dans les pays en voies de
développement : Une étude du cas de Samoa, by M.K. et Qamar S.S.
Lameta. Rome) que Les agriculteurs sont confrontés à des
problèmes de nuisibles et de maladies ainsi qu'à un manque de
matériaux agricoles, s'agissant notamment du Manioc. Toutefois, les
conseillers en vulgarisation agricole n'ont pas reçu une formation
suffisante en agriculture pour leur permettre de résoudre ces
problèmes. Il est donc recommandé que le Ministère
chargé de l'agriculture, des forêts, de la pêche et de la
météorologie révise les programmes de formation de ses
conseillers en vulgarisation pour les doter des compétences idoines.
Après comparaisons de nos résultats obtenus avec
ceux des différents auteurs mais aussi différents rapports
publiés par différentes organisations impliquées dans le
secteur humanitaire, nous avons remarqué que la
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vulgarisation des nouvelles techniques agricoles des cultures
vivrières et particulièrement celle de manioc reste
précaire sur toute l'étendue du territoire nationale et que la
participation active du gouvernement congolais et celle des organisations tant
nationales qu'internationale doivent êtres entreprises afin d'assurer la
relance du secteur agricole et d'autres activités touchant le
développement intégrale et intégré de sa population
pour l'amélioration des conditions de vie des populations.
La vulgarisation agricole est une voie sûre pour arriver
au développement de la culture de manioc.
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