CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre étude sur la
problématique de la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles de
manioc dans le groupement Mupfuni Shanga. Pour cela quatre localités du
groupement ont été prises en considération. Pour y
arriver, nous avons mené une enquête auprès de 100 paysans
cultivateurs de manioc du groupement Mupfuni Shanga réparti dans 4
localités en raison de 25% de personnes enquêté par
localité.
Les résultats obtenus sur terrain ont montré que
la situation sur la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles de manioc
de ce groupement s'est dégradée jusqu'au point d'atteindre un
seuil d'urgence.
Les déplacements des populations issues des conflits
armés et démographie galopante ont occasionné
d'énormes dégâts et perturbé leurs moyens de
subsistance entrainant ensuite une détérioration de la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations
affectées. Pour activer les changements institutionnels au sein du
secteur public dans le but de soutenir et de promouvoir de nouvelles politiques
élargies en matière de vulgarisation, de la
sécurité alimentaire, il faudra mettre en oeuvre les actions
préconisées par la plateforme nationale du ministère de
l'agriculture (FAO & SNV, 2011).
Cette situation entraine une hausse de l'offre de travail
journalier rendant ainsi plus difficile l'obtention d'un revenu journalier
suffisant. Les difficultés d'approvisionnement en produits alimentaires,
les axes d'acheminement étant bloqués issue de
l'insécurité ou soit de mauvais états des routes
entrainent à la fois l'augmentation du prix des denrées
alimentaires sur le marché et le recours aux achats plus importants pour
la consommation alimentaire et donc une perte du pouvoir d'achat des
ménages et exercent ainsi une forte pression sur les ressources du
milieu (production agricole et élevage, ...) appuyé par la (PAM,
2014 et FAVIER J.C,1977).
Les résultats relatifs à la contribution de
manioc dans l'alimentation de la population du groupement Mupfuni Shanga ont
montré que les tubercules et le manioc en particulier sont de loin les
aliments les plus consommés car les statistiques prouvent qu'il y a un
grand nombre de nos enquêtés qui en consomment chaque jour soit
tous les 7 jours de la semaine avec une
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moyenne d'à peu près 4 fois par semaine. Le
poisson et les fruits ont été retrouvés comme
irrégulièrement consommés à Mupfuni Shanga soit une
moyenne de 2 fois la semaine. Les légumes eux aussi sont
consommés 6 fois au maximum dans la semaine et la moyenne a
été approximativement d'une fois. Les arachides, l'huile de palme
ont apparu comme presque inexistants avec une moyenne de 0,3 soit moins d'une
fois sur 7 jours. Quant au lait, sucre et le miel la moyenne a
été aussi non significative soit 0,5 d'où inférieur
à une seule fois sur 7 jours. Toutefois la localité de KITUVA est
présentée comme étant la moins touchée et celle de
KABASE comme étant sévèrement touchée à ce
qui concerne la diversité alimentaire et à son accession facile.
Il s'est avéré que, d'une manière générale
la situation alimentaire reste précaire dans le groupement Mupfuni
Shanga en particulier et dans le territoire de Masisi en général
(Rapport annuel de la société civil, territoire de Masisi,
2014).
Quant aux résultats relatifs aux facilitateurs sur la
culture de manioc, le groupement Mupfuni Shanga enregistre sur la
mobilité mensuelle une quasi-absence des facilitateurs sur le terrain
auprès des petits exploitants. La présence des ONG bat record
avec 06 visites dans les champs paysans sur 12 attentes normales et
régulières chaque année; L'on constate aussi l'absence
remarquable des agents des terrains, les ingénieurs agronomes, les
techniciens de développement rurales tel que prévu par la
plateforme agricole mondiale (Willem A. STOOP ; Sékou BEAVOGUI et
Philippe MORANT, (2019).
Considérant tous les paramètres analysés
et plus particulièrement les résultats relatifs à la
contribution de manioc dans l'alimentation et les résultats relatifs aux
facilitateurs sur la culture de manioc, nous remarquons que toutes les
localités sont touchées par l'insécurité
alimentaire et ont toutes présentées une situation
nécessitant donc une assistance plus fiable et urgente en appuyant
à la FAO et Al, (2013).
Pour faire face aux problèmes de
l'insécurité alimentaire et tous les facteurs qui en
découlent cités ci-dessus ; à notre avis, il serait
important de promouvoir la production agricole des petits exploitants;
promouvoir l'innovation agricole de manière à permettre à
ces exploitants d'obtenir un
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revenu suffisant pouvant leurs permettre aussi d'obtenir leur
nourriture grâce à leur propre production, mettre en place des
filets de sécurité alimentaire et promouvoir la micro finance ;
ce qui pourra conduire à l'amélioration de la situation
alimentaire et sociale sur la vie des paisibles habitants d'Afrique central, du
groupement Mupfuni Shanga en particulier et du territoire de Masisi en
général, approuvé par la FAO (M. Kalim Qamar), 2007).
Eu égard de ce qui précède, les
recommandations suivantes doivent être prise en considération :
Au gouvernement National, De développer un ordre du
jour politique nouveau et élargi en matière de vulgarisation
agricole et de communication pour le développement rural, en attirant
l'attention du pays sur la sécurité alimentaire et sur les
activités génératrices de revenus pour les populations
rurales pauvres (SNV, 2011).
Mise en place par le gouvernement d'une plate-forme de
promotion, de dialogue et de coopération entre les organismes et les
programmes concernés dans tous les secteurs afin d'établir un
réseau de vulgarisation, d'appui conseil et d'information au service de
la sécurité alimentaire et d'activités
génératrices de revenus (SNV, 2011).
Activer les changements institutionnels au sein du secteur
public dans le but de soutenir et de promouvoir de nouvelles politiques
élargies en matière de vulgarisation et de sécurité
alimentaire et de mettre en oeuvre les actions préconisées par la
plateforme nationale comme il le prône (Willem A. STOOP ; Sékou
BEAVOGUI et Philippe MORANT, (2019).
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