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Evaluation du processus de management des risques de la direction générale des impôts au Burkina Faso


par Hassane KOUSSOUBE
Université Senghor d'Alexandrie  - Master en Audit et contrôle de gestion basé sur les risques 2021
  

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VII.1.2. Gouvernance des risques

Au niveau de lagouvernance des risques, les aspects suivants ont pu être analysés:

- l'implication et le leadership des dirigeants ;

- la définition des structures organisationnelles (entités, rôles, pouvoirs et responsabilités en matière de gestion des risques) ;

- etla surveillance exercéepar la direction.

v Implication et leadership de la direction

Entre 2019 et 2020, la DGI a sollicité l'appui d'un consultant pour l'élaboration et la mise à jourdes cartographies des risques fiscaux et institutionnels (DGI, 2020).Les travaux ont été conduits par ungroupe de travail,composé d'acteurs clés des processus métiers et supports,sous la supervision du consultant. À cette occasion, la direction générale a bénéficié de sensibilisations (par le consultant) au rôle et à l'intérêt du management des risques. Les travaux ont fait l'objet de présentations et de validations en présence de la direction générale, qui à l'occasions'était engagée à fournir son soutienau développement du PMR initié.

L'allocation de ressources financières à l'élaboration des cartographies des risques par la direction générale, son implication dans leurs validations,et son engagement à soutenir ledéveloppement du PMR,traduisent son intérêt et son soutienà la démarche de management des risques. Aussi, la participation aux séances de validation des travaux a fourni à la direction générale, une vue globale des risques majeurs encourus par la DGI. Toutefois, l'absence d'échanges réguliers sur les risques est peu encline à la rendre familière aux risquesde l'organisation.

En somme, du fait des sensibilisations réalisées par le consultant, la direction devrait disposer d'une compréhension de basesur le management des risques. Toutefois, ilest peu certain qu'elle appréhende les modalités pratiques de la surveillance du PMR puisqu'elle n'a bénéficié d'aucune formation en la matière.

v Définition des structures organisationnelles et formalisation des rôles et responsabilités

À ce jour, les rôles et responsabilités des différents acteurs (direction générale, managers et auditeurs) en matière de management des risques n'ontfait l'objet d'aucune formalisationà la DGI. Mais de façon pratique les responsabilités sont reparties comme suite :

- les responsables des processus métier et de support recensent et évaluent les risques, puis proposent des plans de traitement soumisà la validation de la direction générale ;

- l'Inspection Technique des Impôts (audit interne)est chargée d'organiser et de superviser l'activité d'élaboration de la cartographie des risques ;

- etl'Inspection Technique des Impôts élabore et exécute son plan d'audit interne sur la base des cartographies des risques.

Le consultant ayant assisté la DGI dans le cadre de l'élaboration des différentes cartographies des risques, avait formulé des recommandations en faveur de la formalisation des rôles et responsabilités. À ce titre, il avait recommandéla créationd'un service en charge du contrôle interne et du management des risques et d'un comité de maîtrise des risques.

Le service en charge du contrôle interne et du management des risques a été créé maisdemeure encore non-opérationnel. Quant au comité de maîtrise des risques qui devrait être le canal par lequel la direction généralesurveilleraitlePMR, il n'a pas encore été créé.

v Surveillance exercée par la direction

Aucun mécanisme de reporting n'a encore été mis en place à la DGI. Les reportings existants se limitent à ceux réalisés avec l'appui du consultant à l'issu de l'élaboration des différentes cartographies des risques. Ils couvrent l'inventaire des risques, la hiérarchisation des risques, et les plans de mitigations des risques.Les reportings associés au suivi de la mise en oeuvre des plans de traitement des risques, au suivi des indicateurs d'évolution des risques et au suivi des incidents et des opportunités ne sont pas encore réalisés.

Synthèseet discussion des résultats obtenus  au niveau de la composante « gouvernance des risques »

· Points forts :

- la démarche de management des risques bénéficie de l'intérêt et du soutien de la direction générale (implication et allocation de ressources) ;

- les managers opérationnels sont impliqués dans le PMR puisqu'ils élaborent eux-mêmes la cartographie des risques même si l'audit interne continue de jouer un rôle important en pilotant les travaux.

· Points faibles (dysfonctionnements)

- la direction générale n'est pas formée à la surveillance du PMR;

- la direction générale n'est pas suffisamment familière aux risques de l'organisation ;

- les rôles et responsabilités en matière de gestion des risques ne sont pas formalisés ;

- il n'existe pas de comitéde maîtrise des risques;

- le service en charge du management des risques n'est pas encore opérationnel ;

- il n'existe pas de reporting permanentdes risques adressés à la direction généralece qui rend difficile l'exercice de son rôle de surveillance des risques.

· Conclusion et discussion

La gouvernance est àun niveau proche du niveau « 2-Reproductible » : les managers opérationnels participent au PMR. Le niveau « 2-Reproductible » n'est pas parfaitement atteint, car l'audit interne demeure le principal moteur de la gouvernance des risques. La participation des managersreste largement tributaire de l'impulsion donnée par l'audit interne qui pilote l'élaboration de la cartographie des risques réalisée par les managers. Après avoir donné l'impulsion, la direction n'a pu maintenir une implication permanente.

La DGI est une administration stratégique sur le plan nationale. Aussi l'évaluation des risques est un élément clé dans la réalisation de sa mission. Par conséquent, le niveau de maturité « 2-Reproductible » traduisant uneinsuffisante implication de la direction dans le PMR peut être jugé inadéquat : ce constat confirme notre hypothèse initiale.

L'importance de la gestion des risques dans sa mission, sa taille et la complexité de son environnement, nous amène à croire qu'à minima, tous les niveaux du management et la direction devrait être permanence impliqués dans le PMR, ce qui correspond au niveau de maturité « 4-Maîtrisé ».

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus