symptômes principaux déjà
identifiés (fièvres, toux, difficultés respiratoires),
s'ajoutent les troubles de la vigilance et la confusion, observés chez
les personnes porteuses de trisomie 21 hospitalisées pour Covid-19
(30)
II.3.3. ÉVOLUTION
Les complications pulmonaires sont plus fréquentes
chez les personnes porteuses de trisomie 21 hospitalisées pour Covid-19
(30).
"15"
trisomie 21, contre 60 ans dans la population
générale.(30)
Comme le rappelle l'enquête, une vigilance
particulière est requise pour l'observation des symptômes chez les
personnes avec trisomie 21 : en effet, elles éprouvent parfois des
difficultés à décrire une douleur ou une
nausée.(30)
Plus de données sont nécessaires pour
déterminer le risque de formes graves chez les enfants ; toutefois, il
apparait que, comme dans la population générale, les plus jeunes
ne font pas, ou peu, de formes graves. (30)
II.3.4. RECOMMANDATION (30)
? Les recommandations restent donc les mêmes:
? Respectez les gestes barrières et du port du masque;
? Soyez particulièrement vigilants aux personnes
âgées de plus de 40 ans, ou présentant des maladies
associées;
? Le vaccin contre la grippe est
recommandé pour les personnes les plus fragiles (ayant plus de 40 ans,
ou des maladies associées).
II.4. CANCER
II.4.1. DÉFINITION
Le cancer est une maladie provoquée par la
transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de
façon excessive. Ces cellules déréglées finissent
parfois par former une masse qu'on appelle tumeur maligne. Les cellules
cancéreuses ont tendance à envahir les tissus voisins et à
se détacher de la tumeur initiale. Elles migrent alors par les vaisseaux
sanguins et les vaisseaux lymphatiques pour aller former une autre tumeur
.(31)
II.4.2. LIEN ENTRE CANCER ET COVID 19 (32)
On s'attend effectivement à ce que la COVID-19 soit
associée à plus de cancers du poumon, mais cela reste à
confirmer empiriquement et ce ne sera vraisemblablement pas de la même
manière que le VPH, répond Michel L. Tremblay,
"16"
de l'Institut Rosalind et Morris Goodman de recherche sur le
cancer, à l'Université McGill. Contrairement au VPH, dit-il, tout
indique pour l'instant que la COVID-19 n'a pas ce qu'il faut pour être
une cause directe de cancers (la causalité indirecte est une autre paire
de manches, j'y reviens tout de suite).
C'est que le génome du VPH, comme celui d'autres virus
que l'on dit oncogènes («provoquant le cancer»), code pour des
protéines qui favorisent l'apparition de tumeurs -- plus
précisément en nuisant au travail de deux de nos protéines
«normales» dont la tâche est justement de supprimer les
cellules cancéreuses. Or «quand on regarde le génome de
SARS-CoV-2, ce virus-là n'a pas de protéine avec un potentiel
oncogénique vérifié à ce jour», dit Marc
Servant, chercheur à l'Université de Montréal qui
travaille notamment en oncologie et en virologie.
Il y a bien des travaux, comme une étude parue en mai
dernier dans BioEssays [
bit.ly/3h6KvVQ], qui
suggèrent que certaines des protéines de la COVID-19 pourraient
potentiellement avoir ce genre d'effet, mais cela reste entièrement
théorique et non prouvé pour l'instant. En outre, le SRAS-CoV-2
diffère pas mal de la plupart des virus oncogènes, et ce,
à plusieurs égards. D'abord, la plupart des virus
oncogènes sont capables d'intégrer leur matériel
génétique dans le noyau des cellules humaines, où sont
conservés nos gènes -- ce qui peut éventuellement
introduire des mutations qui vont dérégler la cellule et
démarrer une tumeur. Mais ce n'est pas le cas du SRAS-CoV-2. Celui-ci se
reproduit dans ce que les microbiologistes appellent le cytoplasme, soit la
partie des cellules située en dehors du noyau. Certains travaux ont
suggéré que la COVID-19 pouvait malgré tout
s'intégrer à notre génome [
bit.ly/3ykcHdL] ???, mais cela
reste une thèse assez controversée en science [
bit.ly/3ycncj4] ???.
Et contrairement aux autres virus oncogènes, qui ont
la faculté de rester dans le corps pendant des années, la
COVID-19 est éliminée par le système immunitaire en
quelques jours, dans la très grande majorité des cas.
si l'on s'attend à ce que la COVID-19 amène
plus de cancers du poumon, c'est plutôt par un effet indirect du
coronavirus, explique M. Tremblay. «Le plus important, à mon avis,
c'est que la COVID cause de la fibrose pulmonaire, et on sait que cette
fibrose-là peut persister pendant une longue période. On s'attend
d'ailleurs à voir un grand
"17"
nombre de patients de la COVID qui vont retourner dans le
système de santé pour faire un suivi de leurs poumons. Et c'est
important parce qu'on sait que les fibroses pulmonaires sont connues pour
être associées à des tumeurs.»
La fibrose pulmonaire survient quand les cellules des poumons
subissent un stress, indique M. Tremblay. Elles vont alors
sécréter des protéines pour se protéger, et des
cellules immunitaires vont se coller dessus pour les aider (ou pour
éliminer les cellules mortes). Ces dépôts vont alors faire
des sortes de plaques sur les poumons, des zones
«sclérosées» qui ne contribuent plus, ou moins,
à la respiration. C'est la fibrose.
II.4.3. RISQUE DE CONTRACTER LE COVID19 EN CAS DE CANCER
(33)
Un patient atteint de cancer est une personne plus
exposée au risque d'infection et aux complications possibles. Toutefois,
il faut évaluer au cas par cas en fonction du type de cancer, de
l'état général du patient et du traitement suivi. Par
exemple, les thérapies immunosuppressives (qui réduisent
l'efficacité du système immunitaire) exposent à un risque
accru de contracter une infection. Mais, rien n'indique qu'un patient atteint
de cancer soit plus à risque d'infection spécifiquement du
Covid-19 : le risque accru s'applique à toutes les maladies
infectieuses, et pas seulement au Covid-19.
Dans le cas de Covid-19 chez un patient atteint de cancer, le
traitement de l'infection devient une priorité, comme c'est le cas pour
la prise en charge de toutes maladies aigues.
II.5. HYPERTENSION ARTÉRIELLE II.5.1.
DÉFINITION
L'hypertension artérielle (HTA) est définie par
l'O.M.S. comme une pression artérielle systolique (PAS) 140 mm Hg et/ou
une pression artérielle diastolique (PAD) 90 mm Hg. Sa
prévalence, de 10 à 15 % dans les pays industrialisés (en
France 5 à 7 millions d'hypertendus), augmente avec l'âge: de
l'ordre de 5 % à 20 ans et de 50 % après 60 ans. Elle
représente la principale cause de morbi-mortalité
cardiovasculaire. Le traitement a réduit notablement l'incidence de ses
complications. Ainsi, l'HTA
"18"
pose un problème de santé publique par le
nombre de sujets concernés. La prise en charge des patients hypertendus
(dépistage, bilan, surveillance et traitement au long cours) est une
entreprise lourde qu'il convient de justifier.(34)