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Les représentations sociales des enseignants à  l’égard de l’orientation de leurs élèves. Cas des enseignants exerà§ant au collège dans la région de Marrakech au Maroc.


par Said MAGOURI
Université de Rouen - Master 2 de recherche à  distance Francophone 2013
  

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PARTIE II : CONTEXTE DE LA

RECHERCHE

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Chapitre I. Aperçu sur le système d'éducation au Maroc

1.1. Evolution historique du système éducatif :

Partant d'un rapport analysant l'éducation au Maroc, publié par l'UNESCO en 2010, nous pouvons relever que le système éducatif marocain a connu une évolution qui s'est influencée, à des périodes différentes, par la situation politique et économique qui régnait dans le pays :

La période coloniale (1912-1956) et son faible héritage de l'éducation :

Outre son caractère ségrégatif, le système éducatif hérité de la période coloniale française et espagnole avait marginalisé l'enseignement musulman traditionnel et avait laissé, en 1956, un taux d'analphabétisme des adultes estimé à 82% avec un faible accès à l'éducation de base (environ 187 000 élèves étaient inscrits dans les écoles coloniales, 23 000 dans les écoles « libres » nationalistes, et 2 500 dans les institutions traditionnelles d'éducation).

Elargissement de l'accès (1960/1970) :

Après l'indépendance (1956), la politique éducative du pays avait accordé une importance première à la généralisation de l'enseignement primaire. Ainsi, sur une période de dix années, le taux d'accès à l'enseignement primaire est passé de 18% à 53%. C'est après cette décennie qu'on a commencé à s'intéresser à l'enseignement secondaire. De même, l'enseignement privé a été encouragé dans un but d'alléger les dépenses publiques. On signale aussi qu'à cette époque l'enseignement marocain était un tremplin pour tout un chacun souhaitant une ascension sociale. On peut dire qu'à cette période, le Maroc s'est frayé son chemin vers la modernité et la cohésion nationale.

La déscolarisation des années 1980 :

La crise de 1980 associée aux changements économiques à l'échelle mondiale avait contraint les autorités marocaines d'adopter des politiques d'ajustement structurel. Ces politiques se sont répercutées sur les performances du système éducatif marocain réalisées jusqu'à l'heure. Bien que le taux d'accès continu d'augmenter dans l'enseignement secondaire, l'enseignement primaire, quant à lui, a connu une régression importante surtout au niveau de la scolarisation en monde rurale.

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La quasi généralisation du primaire depuis 1997 :

Cette situation de régression n'a duré qu'une seule décennie. Et c'est grâce à la relance économique des années 90 que le taux de scolarisation au primaire a commencé de grimper à nouveau, d'autant plus qu'un gouvernement socialiste vient d'être établit en 1997. Ce dernier avait fixé l'objectif, qualifié d'historique, de la généralisation de l'enseignement primaire et la réduction des disparités entre les régions et les sexes. Cet objectif est actuellement totalement atteint.

La crise de la qualité de l'éducation :

Après avoir réalisé des progrès importants en matière de généralisation de la scolarité, les autorités marocaines ont changé de perspective passant d'une préoccupation d'ordre quantitative à une autre d'ordre qualitative. En effet, des taux élevés d'abandons et de redoublements, touchant presque tous les niveaux de scolarisation, continuent d'être enregistrés. De surcroît, le système scolaire actuel souffre d'une faiblesse en matière des acquis scolaires et une inadéquation entre les outputs du système et les besoins du marché du travail. Il s'agit, en fait, d'une crise de la qualité de l'éducation qui continue de peser sur les politiques éducatives dans le pays.

La Charte Nationale de l'Education et de la Formation (2000) :

C'est en 1999 que la Commission Spéciale d'Education et de Formation (COSEF) a pu établir un diagnostic alarmant de la crise de l'éducation au Maroc. Suite à cela, le Maroc avait lancé une profonde réforme de son système éducatif. Une réforme qui a trouvé appui sur une Charte Nationale de l'Education et de la Formation (CNEF) articulant une nouvelle vision à l'horizon 2020. On commençait alors à sentir des améliorations sur plusieurs niveaux : la disparité relative au genre et au milieu de résidence, des curricula, gestion du système...

La réforme de l'enseignement supérieur :

La réforme lancée en 2000 ne se limitait pas l'enseignement scolaire, l'enseignement supérieur a connu lui aussi une réforme. On assistait alors à la mise en place du système Licence-Master-Doctorat (LMD).

Le Plan d'Urgence (2009-2012) :

Après une décennie de réforme lancée à la suite de la CNEF, le système éducatif marocain continue d'afficher de faibles indices de scolarité sur tous les niveaux. Ceci avait

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alerté les responsables et les avait poussé vers le lancement d'un Plan d'Urgence (P.U) pour la période 2009-2012. Ce plan avait pour objectif de donner un nouveau souffle à la réforme entamée. Sous le gouvernement actuellement en place, on affiche une fois de plus l'échec de la majorité des projets lancés dans le cadre du P.U. Un autre plan d'action étalé sur la période 2012-2015 est lancé dans une tentative d'opérer les réajustements nécessaires afin d'améliorer le rendement du système éducatif (c'est en quelque sorte, un second souffle de la réforme éducative).

Retenons donc, comme nous l'avons signalé au départ, que les politiques éducatives, à chaque moment de l'histoire du Maroc, ne semblent pas avoir été fondées sur une réflexion scientifique et méthodologique permettant d'assoir un système éducatif sur des bases solides. Ces politiques, sembleraient, plutôt tributaires des conjonctures économiques et sociales traversant le pays.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus