Priorité santé et la coopération au développement. La contribution de la CTB au développement sanitaire au Rwanda.par Jacques-Abby Habimana Université Catholique de Louvain (UCL) - Master Complémentaire en Développement, Environnement et Société 2016 |
Conclusion partielleCe chapitre a traité des méthodes et techniques les plus appropriées et adaptées à la recherche en question. La taille de l'échantillon a été déterminée sur base population d'étude, et puisque la recherche est de nature qualitative les données ont été collectées (par le biais des entretiens semi-directifs et d'observation directe) et analysées de manière qualitative (à l'appui de l'analyse du contenu thématique). Les méthodes ont permis de concilier la théorie et l'empirisme concernant la ville de Kigali, mais il faudra d'abord passer en revue sur l'état de la coopération dans le développement sanitaire dans le contexte du Rwanda; ce qui fait l'objet du chapitre suivant. CHAPITRE 3: COOPERATION AU DEVELOPPEMENT SANITAIRE DANS LE CONTEXTE RWANDAIS3.1 Présentation général du paysFigure 1: La carte administrative du Rwanda 24 Source : www.minaloc.gov.rw visité le 05/02/2014 25 Le Rwanda, ou la République du Rwanda, surnommé le « pays des mille collines », est un pays à cheval entre l'Afrique Centrale et l'Afrique de l'Est. Le Rwanda étend ses 26.338 km2 dans la région des grands lacs. Il partage des frontières avec, au nord l'Ouganda, à l'Est la Tanzanie, au sud le Burundi, et à l'ouest la République Démocratique du Congo. Sa capitale, Kigali, est située au centre du pays. Les Rwandais parlent la langue « Kinyarwanda», et vivent dans les collines qui constituent la localisation de référence des habitants. Le Rwanda est le pays le plus densément peuplé d'Afrique continentale (415 habitants par km2 selon EICV, 2011).53 Malgré les efforts réalisés depuis 1994 en matière de développement socio-économique du pays, le Rwanda reste l'un des pays les plus pauvres du monde, avec 10% de la population qualifié de sévèrement pauvres et 27% modérément pauvres, ce qui donne 37% de la population vivant sous le seuil de pauvreté (2012). Le pourcentage des pauvres dans les zones rurales plus élevé (42%) que dans les zones urbaines (15%)54. Moins de trois quarts de la population ont accès à l'eau potable, tandis qu'à peine la moitié de la population dispose d'installations d'hygiène et d'assainissement. Avec un médecin pour 18.000 habitants et un infirmier pour 1.690 habitants, le taux d'utilisation des services de santé est de 70% (2007).55 Tableau 2 : Pourcentage de la population dépourvue suivant les différents indicateurs, 2002 et 2012
Source : NISR, Recensement Général de la Population et de l'Habitat, -2012, Kigali 2014 Le tableau ci-haut montre que 35% de la population est dépourvu de scolarisation alors qu'elle est en âge de scolarisation. Ce pourcentage a chuté à 29,7. En 2002, une part de 14,9% de la population totale subissent la mortalité infantile et en 2012, ce nombre a baissé jusqu'à 6,9%. Une part de 95, 3% n'a pas d'électricité en 2002 mais en 2012 le pourcentage a baissé pour 53 NISR, EICV3, districts profile, Kigali, 2011 p.8. 54 NISR, Recensement General de la Population et de l'Habitat-2012, Kigali, 2014 55 http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/rwanda/presentation-du-rwanda/ visité le 06/01/2014 26 atteindre 82,7%. Seulement 31,0% de la population totale sont dépourvue d'accès à l'eau potable ; et une amélioration s'est faite remarquée en 2012 là où les personnes dépourvues d'eau potable atteignent 26,2%. Le pourcentage de la population dépourvue a chuté dans tous les indicateurs au niveau national. Le changement remarquable a survenu dans la mortalité infantile. 3.2 Le secteur de la santé au Rwanda 3.2.1 Situation généraleSelon la Banque Mondiale,56 le Rwanda a adopté une stratégie de développement de la santé basée sur la gestion décentralisée et sur la prestation des soins au niveau du district. Ce processus de développement a commencé avec le développement des provinces sanitaires pour la gestion du système de santé. Cette évolution de gestion décentralisée s'est développée en direction de la province et finalement, au niveau du district. Selon une étude sur le développement des services sanitaires,57 le développement du système de santé a été complètement démantelé au moment du génocide des tutsis de 1994. La plupart des infrastructures, des équipements, du personnel et du système de santé lui-même ont été détruits. Avec le retour de la paix, le gouvernement a entrepris de reconstruire le système de santé. En février 1995, il a élaboré une nouvelle politique d'orientation pour la reconstruction du système de santé. Depuis 2000, on a assisté au déroulement des premières étapes en vue de la reconstruction et de la gestion décentralisée. Les districts sanitaires ont fonctionné de manière autonome, fournissant des services à des populations particulières, en milieu urbain ou en milieu rural. Les districts sanitaires sont chargés de répondre aux besoins en matière de santé de la population de la zone. Ils sont également responsables des établissements ainsi que des services de santé, que ceux-ci soient fournis par le secteur public ou privé. La décentralisation de la gestion des ressources financières et logistiques a été effectuée au niveau de l'ensemble du pays. 56 Banque Mondiale, Santé et Pauvreté au Rwanda: Réformer et Reconstruire les services de santé dans la perspective des objectifs du Millénaire pour le développement, Mars, 2005, p.69-71 57 www.measuredhs.com/pubs visité le 07/01/2014 27 Tableau 3: Quelques indicateurs de santé
Source : NISR, RGPH-2012, Kigali, 2013 Le ratio Docteur/Habitants reste toujours faible, mais ce qui est promettant c'est que le pourcentage des infirmiers reste plus élevé en milieu rural que dans la ville, ceci a pour effet l'accroissement des accouchements assistés (90%) |
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