Crédits bancaires et croissance économique en république démocratique du congo, de 1990 à 2019par Guillaume gigi Mbode Universite de kindu - Licence 2021 |
2. Validation du modèle estiméLa modélisation économétrique n'est pas une fin en soi. Seul un modèle estimé et statistiquement validé peut donner lieu à un quelconque protocole pertinent pour son utilisation ultérieure dans la discussion des questions de recherche soulevées lors d'une étude envisagée. Les corrélogrammes des résidus et des carrés des résidus du modèle estimé, aux tableaux 14, en page E de l'annexe C, sont formels. Tous les pics sont statistiquement non significatifs. Aucun d'eux ne déborde du corridor défini. En complément, le test de Jarque-Bera repris au graphique 1, en page E, à l'annexe C, renseigne que la série des résidus suit une loi normale. Cette série est donc un bruit blanc de type gaussien. Le tableau 13, en page E, annexe C, reprend les résultats du test de corrélation de de Breusch-Godfrey. Les erreurs ne sont pas autocorrélées. (30(*)). Par ailleurs, le test d'hétéroscédasticité des erreurs, le test ARCH d'hétéroscédasticité dont les résultats repris dans les tableaux 15, en pages F, de l'annexe C. Les erreurs du modèle estimé sont homoscédastiques. Donc, l'hypothèse de constance de la variance est respectée. De son côté, les tests de stabilité du modèle spécifié et des coefficients du modèle, la stabilité du modèle estimé concerne autant sa spécification que ses coefficients estimés.
Se référant aux résultats du test RESET de spécification de Ramsey figurant au tableau 16, en page F, de l'annexe C, le modèle est bien spécifié.
Ce test porte sur la constance des paramètres. Un modèle estimé doit rester validé même pour des données autres que celles qui ont servi pour l'estimation. La courbe du graphique 2, en page F, de l'annexe C, ne sort pas du corridor. Les coefficients du modèle sont donc structurellement stables. La courbe du graphique 3, en page G, de l'annexe C, ne coupe pas également le corridor au cours de la période sous revue. Une stabilité ponctuelle s'observe. 3. Interprétation économique de résultatsLe terme indépendant exprime la croissance économique autonome et non compressive. Ce terme est statistiquement non significatif. Les variables qui entrent dans le modèle suffisent donc pour expliquer le phénomène sous-étude. Le coefficient du terme résiduel retardé est significativement négatif. Il existe de ce fait un mécanisme de retour à l'équilibre de long terme, tout décalage entre la valeur de court terme et la cible de long terme se résorbe endéans 4mois et 7 jours environ. Les effets des crédits bancaires sur la croissance économique en RD Congo montre qu'au-delà de la validité du modèle, les variables D(LCREDB), D(LTDIR) et D(LTCHOM) retenues dans le présent modèle n'impacte pas la croissance économique en RD Congo sur la période sous-étude. Etant donné que leurs coefficients sont statistiquement nuls. Cependant, seule la variable taux d'inflation a influencé positivement sur la croissance économique en RD Congo. Ainsi, toute augmentation d'1% du niveau général des prix entraine une augmentation de 0.021062% de la richesse nationale. Ces résultats confirment la procyclicité entre le produit intérieur brut et le niveau général des prix tels qu'énoncer par John Maynard Keynes (1936). S'agissant de la capacité contributive des crédits bancaires sur la croissance économique, nous avons remarqué que les variables exogènes suffisent dans l'explication de la croissance économique dans un modèle de court terme en RDC pendant la période sous-étude. Pour ce qui est de la critique de la recherche, notre étude met en relation les crédits bancaires et la croissance économique en RDC. Toutefois, elle ne peut aucunement pas échapper à des critiques faisant la bonté de la science. Premièrement, la qualité des données que nous avons utilisées provenant de plusieurs sources met en doute les résultats obtenus. En deuxième lieu, nous avons observé que les crédits à l'économie étant notre variable exogène n'ont pas influencé la croissance économique et pourtant notre variable clé du modèle dans notre contexte congolais. Troisièmement, les coefficients de trois variables sur quatre dans le modèle de court terme sont statistiquement nuls et donc leurs variables n'ont nullement pas d'effets dans l'explication de la croissance économique, mais aussi le pouvoir prédictif du modèle dont la variable endogène est expliquée à 81,99% par ces variables exogènes. Quant à la portée nos résultats, en dépit des insuffisances inhérentes à cette étude, elle a le mérite d'être menée car elle vient confirmer non seulement la théorie keynésienne, mais également les crédits bancaires qui ne profitent pas à la création de la richesse nationale étant donné le rationnement des crédits par les établissements de crédits qui craignent le risque élevé de non remboursement. Concernant les prospectives de la recherche, les résultats de notre étude ne sont vrais qu'actuellement, ils peuvent être réfutés par les faits dans le futur comme l'a soulevé Karl Popper. Ainsi, nous demandons donc à nos futurs chercheurs de s'atteler aux insuffisances qui leur ouvrent des pistes de recherche. Mais aussi en augmentant la taille de l'échantillon et en utilisant un autre modèle. En définitive, nous demandons aux décideurs de bien mettre en place les politiques économiques, essentiellement celle monétaire en utilisant les instruments directs qui vont permettre d'orienter les crédits bancaires vers le secteur porteur afin de relancer les activités économiques. * 30 Le test de Durbin-Watson est un test de présomption d'autocorrélation des erreurs. Il ne constitue pas un test formel. Il n'est pas à proprement parler un test de détection d'autocorrélation des erreurs. |
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