Paragraphe 2 : le traitement inhumain des
délinquants dans la prison et la non préparation à la
réinsertion sociale.
Les personnes placées en état de
détention ou de condamnation sont dans plusieurs cas victimes des
traitements inhumains réservés aux détenus au risque
même de perdre leur vie. Aussi, la prison actuelle ne prépare
même pas les détenus à réintégrer la
société comme l'a été assignées ces missions
lors de sa création dans la société.
Les traitements réservés aux détenus sont
cruels dans tous égards : la restauration ne respectant pas les
règles nutritionnelles. Les prisonniers et les détenus mangent
une nourriture appelée vulgairement « VUNGULÉ » et cela
une fois la journée dans une très petite quantité ne
représentant pas même un petit déjeuner.
Le logement des détenus est très mauvais du
monde. Il faut observer comment est-ce qu'ils passent la nuit, comme des
poissons de mer contenus dans un carton. Dans cette condition, les
détenus envient même les enfants de la rue qui passent la nuit
à la belle étoile.
Les détenus sont soumis aux travaux forcés
très insalubrés. Ils vident les fausse septiques aux mains sans
aucune protection hygiénique. Tous les détenus sont
obligés de le faire, surtout ceux du pavillon 4. Ils sont à cet
effet, exposés à la merci des maladies de tout genre. Aucun
traitement adéquat n'est réservé à ces derniers,
puisque le dispensaire de la prison est dégarni des
médicaments.
Cette pratique va à l'encontre de l'art. 16 et 61 de la
constitution de la R.D.C.
C'est ainsi, que plusieurs doctrines proposent le changement
ou la suppléance de cette peine de prison en d'autre peine « le
travail pour l'intérêt général » parce que
celle-ci n'arrive pas à accomplir ces fonctions assignées.
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Paragraphe 3 : absence de politique de redressement.
Comme dit précédemment, la prison en R.D.C
souffre de la problématique de l'application des lois la
régissant.
Il ne suffit pas seulement de relever à ce sujet la
problématique de l'application des différentes lois mais aussi et
surtout l'absence d'un politique de redressement des délinquants pendant
l'incarcération.
Avant les années auxquelles nous nous limitons pour les
recherches, le pavillon 11 de la prison centrale de MAKALA était
destiné à l'apprentissage des différents métiers.
Qui aidait les détenus à la sortie de la prison de s'adapter
à la société moyennant les métiers et connaissances
apprise dans la prison à l'occasion de leur détention.
Fort est malheureusement un regret pour nous, la prison
actuelle n'a plus ces initiatives. Au contraire ce pavillon est
transformé en cellule surpeuplé des détenus.
Il y'est de signaler à ce sujet l'absence de politique
de redressement, qu'est sous d'autres cieux il existe des méthodes et
techniques adapté au milieu carcéral voire pour la
prévention de la délinquance.
Nous pouvons affirmer qu'à ces jours, en droit positif
congolais, qu'il existe aucune politique de réinsertion du
délinquant qui soit envisagée. L'on doit admettre, dès
lorsqu'il y a condamnation pénale, l'on doit immédiatement
envisager son retour dans la société ; pour mieux réussir
ce retour, il faut rendre la prison utile et bénéfique aussi bien
pour le délinquant que pour la société ; par
l'apprentissage des métiers et service aux délinquants.
L'absence de cette politique de réinsertion sociale des
délinquants cause d'énormes dégâts au sein de la
société, dans l'enracinement de la délinquance et la
persistance de la criminalité.
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