Section 2. Interprétation des principaux
résultats
I. RESULTATS DE LA MODELISATION
Les dépôts à vue constitués dans
les livres des banques ont enregistré sur la période sous revue,
une évolution très fluctuante qui reflète le rythme de
constitution et de retrait des dépôts. Le taux de croissance
trimestriel maximal noté sur la période est ressorti à 13%
et a été observé en décembre 2007 sur les
ressources et les emplois. En revanche, la baisse la plus importante de 9% a
été constatée entre 2000 et 2004. Sur la période,
le taux de croissance moyen est ressorti à 3,2%, traduisant ainsi une
consolidation des dépôts à vue, en rapport avec
l'accroissement de l'activité économique. Les retraits sur les
dépôts à vue ont été plus prononcés
sur la période allant de décembre 2007 à décembre
2009.
La modélisation de la dynamique des dépôts
à vue agrégés montre que ces derniers suivent un processus
autorégressif d'ordre (AR (1)) dont la dynamique est
représentée par l'équation différentielle ci-
après :
LogDAVt - log DAVt-1= 0.5018796219- 0.4864536952 (logDAVt-1 -
log DAVt-2) + Et avec DAVt : Dépôts à vue à
l'instant t et Log ( ) : le logarithme
népérien.
= 0.5018796219*SER01(-1) + 0.4864536952*SER01(-2) +
114576.4465
La résolution de l'équation
différentielle a permis de dériver une fonction
d'écoulement des dépôts et la composante stable des
dépôts à vue.
Figure 5. Evolution dépôt
à vue
déc-08; 839 521; 13%
déc-07; 814 429; 13%
déc-09; 971 943; 16%
déc-06; 710 841; 11%
déc-00; 327 133; 5%
déc-01; 362 678; 6%
déc-02; 405 676; 6%
DAV
déc-05; 665 879; 11%
déc-04; 617 860; 10%
déc-03; 562 555; 9%
déc-00 déc-01 déc-02 déc-03
déc-04 déc-05 déc-06 déc-07 déc-08
déc-09
Source : calcul de l'auteur, d'après
donnée BCEAO
Figure 6-
Evolution des emplois
1 804 375; 13%
2 022 201; 14%
2 120 445; 15%
890 426; 6%
1 611 710; 12%
EMPLOIS NETS (1+2)
885 020; 6%
1 221 958; 9%
1 468 884; 10%
911 323; 7%
1 089 274; 8%
déc-00 déc-01 déc-02 déc-03
déc-04 déc-05 déc-06
64
Sources : calcul de l'auteur d'après Rapports
annuels de la Commission Bancaire
II. SIMULATIONS
Des simulations effectuées pour 16 banques ayant
produit les états comptables, trois scénarii ont
été dégagés : abaissement du taux à 50%,
à 60% et maintien du taux de 75% avec incorporation dans les ressources
stables, des dépôts à terme d'échéances
inférieures à 2 ans. Dans le premier cas, l'ensemble des 16
banques respecteraient la norme et dégageraient des marges 61
additionnelles de financement de 387,3 Mds. Dans le second cas, seule une
banque ne se conformerait pas à la norme. En outre, la marge globale de
financement dégagée s'élèverait à 193,6 Mds
(tableau 11).
Enfin, avec l'incorporation dans les ressources stables, des
ressources à court terme supposées stables (1% des
dépôts à vue, les dépôts à terme
inférieurs à 2 ans et 78% des comptes spéciaux), toutes
les banques respecteraient la norme prudentielle si elle reste maintenue
à 75%. Toutefois, du fait de la prise en compte de toutes les ressources
supposées stables, le ratio devrait être apprécié
par rapport à une norme de 100%. Le cas échéant, le ratio
de transformation obtenu par les banques à partir des statistiques de
2009, sur la base de la modélisation, varie entre 97,9% et 365,81%.
Seules 2 banques ne respecteraient pas après intégration des
ressources à court terme supposées stables, une norme de 100%.
Ces deux banques se situeraient toutefois à la limite des niveaux permis
(97,90% et 99,16% pour une norme de 100%.) Le coefficient de transformation
étant un ratio qui s'apprécie banque par banque, la
modélisation serait plus pertinente dans le cadre de l'approche d'une
analyse par banque. Cependant, le ratio de transformation, après
intégration des ressources à court terme supposées stables
ressort, en moyenne, pour l'ensemble des banques en 2009 à 140, 69%.
Pour une norme de 100% (couverture de la totalité des
emplois longs par des ressources stables), la simulation permet de
dégager 309, 6 Mds de possibilité de financement
supplémentaire, comme il ressort des (tableaux 10 et 11 annexe).
Tableau 7: Récapitulation -
Potentiel d'accroissement des emplois à moyen et long terme des
banques
|
EX- ANTE
|
EX -POST
|
Normes
|
75,00%
|
50,00%
|
60,00%
|
Ress. stables inf 2 ans
|
Ressources à MLT
|
580 896
|
580 896
|
580 896
|
1 070 404
|
|
Maximum Emplois à MLT autorisé par
l'encours des Ressources à MLT (Plafonds)
|
774 528
|
1 161792
|
968 160
|
1 070 404
|
|
Emplois à MLT
|
760 839
|
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Marges - Potentiel d'accroissement EMLT
|
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|
|
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|
- Par rapport au plafond ex ante
|
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387 264
|
193 632
|
499 775
|
|
- Par rapport aux encours ex ante
|
|
400 953
|
207 321
|
309 565
|
|
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|
|
|
|
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Source : calcul de l'auteur ; donnée
BCEAO
* Ressources stables inf 2ans = 1% DAV+ 78% cptes spéciaux
+ DAT inf 2 ans Commentaires :
V' Situation actuelle, compte tenu ressources à MLT,
maximum emplois à MLT 774 528
V' Si norme baissée
V' à 50 %, maximum se chiffre à 1 161
792
V' à 60 %, maximum se chiffre à 968
160
à 100% avec incorporation dépôts stables inf
2 ans (1% DAV+78% cptes spéc+ DAT
inf 2 ans) 1 070 404 ;
V' Donc, marge est constituée par la différence
V' entre les maxima sous l'hypothèse de ne pas tenir
compte du dépassement actuel
(infraction)
V' Entre le maximum ex post et le niveau réel des
réalisations
387
|
264
|
193
|
632
|
499
|
775
|
400
|
953
|
207
|
321
|
309
|
565
|
|