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Les stratégies camerounaises de gestion des conflits en Afrique centrale. Enjeux et défis.


par Ghislain Marceau BANGA
Université de Yaoundé 2 - Master 2 en sciences politiques 2015
  

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CONCLUSION GENERALE......................................................................103

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.........................................................106

LISTE DES ANNEXES..............................................................................113

TABLE DES MATIERES.............................................................................122

INTRODUCTION GENERALE

A - PRESENTATION DU SUJET

Le thème de la conflictualité et de la gestion des conflits enAfrique centralefascine et intéresse encore plus les études de sciencepolitiqueaujourd'hui, à l'heure où il règne dans cette sous-région une insécurité et une instabilité accrues.

Depuis les indépendances jusqu'à nos jours, l'Afrique a connu d'insoutenables atrocités liées aux conflits1(*), un phénomène récurrent dans cette partie du monde.

Les questions sécuritairesenAfrique centrale commencent àse poser avecinsistance audébut des années 90, années où la plupart des Etats de la sous-région sont lancés dans un processus de démocratisation. Les conflits quiy naissent et s'ydéroulent se voient aggraver par la combinaison de plusieurs facteurs2(*) aussi bien internes,qu'externes. Ainsi, la première initiative de sécurisation de la sous- région est pensée avec la création du Comité ConsultatifPermanent des Nations Unies sur les questionsde sécurité, piloté par les Nations Unies. La CEEAC est donc la première plate-forme de gestion des questions sécuritaires3(*)enAfrique centrale.Néanmoins, les récurrences conflictuelles dans cette partie du globe et particulièrement la situation critique de la République Centrafricaine des années 2000, vont nécessiter une gestion plus rapprochée et plus efficace des conflits, donnant ainsi à la CEMACune opportunité de s'affirmer, à travers la Force Multinationale enAfrique Centrale(FOMAC). La CEEAC reprendra la direction des opérations de sécurité grâce au transfert de compétences entre elle et la CEMAC en 20084(*).

C'est dans le cadre de ces différents mécanismes de l'Afrique centrale que le Cameroun se déploie, dans le but de contribuer efficacement à la gestion des conflits. Cela n'est pas toujours aisé dans un contexte où le souverainisme sécuritaire règne en maître absolu, toute chose qui a motivé une pareille étude.

L'ambition de cette étude intitulée « Les stratégies camerounaises de gestion des conflits enAfrique centrale :enjeux et défis »est d'analyser l'action du Cameroun dans la gestion des conflits en Afrique Centrale,et à travers cela,d'entrevoirquelles sont ses ambitions géostratégiques.

Il s'agit ici,decomprendrecomment le Cameroun s'implique, et quels instruments mobilise-t-ilen ce quiconcerne la gestion des conflits dans sa sous-région, au vu desa positiongéostratégique.Si les conflits sont désignés comme le principal frein à l'émergence économique et social de l'Afrique centrale, il va sans dire que la problématique de la gestion de ces conflitsen son sein5(*)s'impose pour le Cameroun; surtout quand les conflitsgénérés dans les pays voisins sont des conséquences néfastespour ses intérêts nationaux.

Finalement, ce qui se joue pour le Cameroun à travers sa politique de résolution des conflits enAfrique Centrale, c'est l'établissement de la sécurité le long de ses frontières. Etant entendu que les périodes conflictuelles sont aussi des moments qui favorisent des flux importants de réfugiés, il est aussi important de densifier le contrôle des mouvements de bandes armées qui échappent le plus souventaux forces militaires chargées de sécuriser les frontières. Au regard de l'actualité conflictuelle dans certains paysvoisins du Cameroun, et notammentlaRCA où il règne depuisquelques années uneinstabilité chronique, le Cameroun est clairement affecté d'une certaine façon. Si on associe à cela l'insécurité transfrontalière qui se manifeste par la montée en puissance du phénomène «BokoHaram »6(*),et les exactions des « coupeurs de route », on comprend pourquoi le Cameroun a modifié sa carte sécuritaire .Il s'est posé pour le pays, la nécessité d'agir à travers un appareillage politico-institutionnel, diplomatique, voire militaire, support de légalisation de son action dans la sphère conflictuelle de la sous-régionAfrique Centrale.

* 1 Rapport du secrétaire des Nations Unies sur les conflits, Les causes des conflits et promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique En 1970 (ndlr : c'est-à-dire 10 ans après l'indépendance fictive de la plupart des pays africains), il y a eu sur le continent africain, plus de 30 guerres, qui dans leur vaste majorité ont pour origine les conflits internes.

En 1996, seulement 14 des 53 pays d'Afrique ont connu des conflits armés, responsables de plus de la moitié de tous les décès causés par des conflits dans le monde entier et provoquant plus de 8 millions de réfugiés et de personnes déplacées, http://www.unic-tunis.intl.tn/sgreportaaf.htm consulté le 03 Novembre 2014 à 01h05

* 2Alassoum BEDOUM, « Les Conflits en Afrique Centrale : un défi pour le PNUD », Rapport du PNUD décembre 2003.

* 3Joseph Vincent NTUDA EBODE, « Les Forces en Attente de l'Afrique Centrale : Point de situation et défis » http://www.operationspaix.net consulté le 03 novembre 2014 à 02h22.

* 4 Le transfert de compétence entre la CEMAC et la CEEAC a été décidé le 30 Octobre 2007, lors de 13ème conférence des chefs d'Etats et de Gouvernements de la CEEAC à Brazzaville. Il a été implémenté le 12 Juillet 2008.

* 5 Sous la réserve du respect de l'article 33 alinéa (g) de l'Acte constitutionnel de l'U.A.

* 6 Mouvement Islamiste alliant insurrection religieuse et politique, révolte sociale et radicalisation sous forme de protestations meurtrières, des musulmans du nord du Nigéria et dont les velléités se font ressentir au nord du Cameroun.

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