2. Les enseignants et le personnel administratif
De prime abord, il faut relever que : « Les principales
résistances à la société de l'information et plus
particulièrement à l'essor d'Internet sont venus d'élites
politiques, industrielles, scientifiques ou technocratiques qui se sont senties
menacées dans l'exercice de leurs privilèges. On peut donc
considérer que ces résistances relèvent plus de la culture
que de l'économique, plus des structures que des fonctionnalités
de nature industrielle ou commerciale (Joël de ROSNAY, 2000). Or il se
trouve qu'au plan individuel, les enseignants-chercheurs sont avec le personnel
administratif un des
104
acteurs permanents de l'université (quand les
étudiants sont appelés à passer). Leur contribution est
majeure dans la réussite de la première mission de
l'université qui est la transmission du savoir et la recherche
scientifique. Nombreuses sont les solutions avec des outils informatiques,
aptes à alléger leur charge (visioconférences et cours
à distance). Pour ce faire, les enseignants-chercheurs doivent se les
avoir appropriés. Les communicateurs doivent pouvoir entre autre,
réaliser des supports (guides, dépliants, affiches, etc.) pour
promouvoir et vulgariser les solutions proposées.
Le personnel administratif a d'une part, la charge de la
gestion des solutions développées par l'organe technique qu'est
le CRIR. Il doit pouvoir les maîtriser. Le communicateur doit pouvoir
réaliser des séminaires de formation, d'information et de
renforcement des capacités à leur endroit. D'autre part,
l'autorité rectorale a besoin d'exposer au public les modalités
de sa gouvernance. Le communicateur doit l'y aider en ce sens. Il y va de la
perception de la pertinence de la gouvernance universitaire au regard des
usagers. L'idée de fond est de « f...] relever de nombreux
points d'application avec notamment la nécessité de rompre
l'isolement et de développer des synergies par le biais du travail
collaboratif, de rénover le système de santé et
d'enseignement, ou encore de s'inscrire dans les nouveaux courants
d'échanges internationaux aux contenus et aux supports de plus en plus
virtuels » (Jean-Jacques Maomra BOGUI, 2008). Ce qui suppose
qu'avec l'introduction de systèmes innovants d'enseignement et
d'apprentissage, les programmes universitaires et les méthodes
d'évaluation s'appuient sur une approche plus intégrée des
différentes disciplines. Le processus de collaboration
interdépartementale doit à cet effet être coordonné
et un leadership suffisamment fort doit être exercé pour vaincre
la résistance au changement qui invariablement devient un obstacle
majeur à l'obtention de résultats performants (Damtew TEFERRA et
Heinz GREIJN, 2010). L'écosystème est une façon
détournée de répondre à cette problématique
; car : « L'enseignement supérieur et la recherche induisent le
progrès des peuples par l'innovation, l'inventivité et la
créativité » (Jacques Fame NDONGO, 2009).
|