Section 3. Qui peut définir
l'écosystème numérique de l'UOB ?
L'écosystème de l'UOB est une architecture
précise ; qui ne doit rien au hasard ou à l'improvisation. Chaque
projet concourt à l'aboutissement général du chantier qui
est la mise en place d'un réseau de campus. Tout en sachant qu'un
réseau de campus n'est jamais achevé. Il est en évolution
perpétuel, selon le contexte (annexe V).
Il est illusoire de penser qu'un intervenant extérieur
réussisse à définir un écosystème pertinent.
En l'espèce, s'il est convenu qu'à l'UOB la prise de
décision relève de l'anarchie organisée, la théorie
de la poubelle et du clanisme, il est nécessaire d'être du cru
pour pouvoir apprécier les rapports de force. C'est d'autant plus
important que la paternité et la pérennité du
système d'information en dépendent. La qualité des
personnes qui participent à la conception de l'écosystème
de l'UOB est un élément vital ; surtout, dans la
communauté universitaire.
Pour rappel, la communauté universitaire regroupe trois
catégories d'acteurs :
? Les étudiants ;
? Les enseignants-chercheurs ;
? Le personnel administratif.
La communauté universitaire - chaque groupe à sa
façon - est partie prenante de la construction de
l'écosystème.
1. Les étudiants
Les étudiants interviennent comme usagers et
prescripteurs des services universitaires. Pour avoir leur adhésion,
lesdits services mis à leur disposition ne peuvent leur être
imposés. Ils sont consultés, au moins pour en définir la
pertinence. Le communicateur impliqué dans la promotion de
l'écosystème doit ainsi, par exemple, savoir mener des
études de satisfaction, d'impact et de notoriété. Faut-il
le rappeler également ? Malgré l'appropriation du legs colonial ;
qui a permis de faire de l'enseignement supérieur un facteur clé
du développement économique et social, jouant un rôle
moteur dans le système éducatif d'ensemble et vis-à-vis de
la société en général, les réformes
entreprises dans la plupart des pays pour actualiser l'offre de formation
universitaire (création des écoles inter-états,
instauration des concours d'agrégation et des jurys interafricains,
élaboration des instruments juridiques relatifs à un
système rigoureux d'équivalence, mise en place des
troisièmes
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cycles interuniversitaires, etc.) n'ont pas permis d'adapter
les universités africaines aux besoins de la société. Ce
qui fait que l'enseignement supérieur est sans conteste le segment le
plus affecté du système éducatif dans son ensemble : les
effectifs y sont pléthoriques, les budgets insuffisants, la
qualité de la formation en déclin. Dans la même idée
: « Le contexte international, caractérisé
désormais par la globalisation des marchés, a créé
un monde économique de plus en plus compétitif où la
connaissance occupe un rôle hautement stratégique [...] La crise
de l'enseignement supérieur, par son ampleur et par les
conséquences négatives qu'elle est susceptible d'entraîner
sur l'avenir du continent, appelle une réflexion approfondie,
orientée vers la recherche de solutions appropriées. »
(Bethuel MAKOSSO coord., 2009).
L'écosystème numérique de l'UOB participe
de cette recherche de solutions ; car les TIC induisent de nouveaux rapports au
savoir et à la transmission des connaissances. Le contexte mondial des
TIC est simple et part d'un constat. Les technologies sont dans le quotidien de
quasiment tous les citoyens, elles fondent leur rapport au monde. Il ne s'agit
plus de savoir s'il est pertinent de les utiliser dans un contexte formel
d'éducation ou de formation (et donc de penser avec ou sans). Il s'agit
de réfléchir aux conditions optimales d'une intégration
réussie.
« On ne pense plus que les TIC permettent de traiter
de façon globale la « masse » des étudiants (one size
fits all). On ne considère plus que les usages des TIC vont de soi pour
tous les étudiants « natifs du numérique », ni que le
transfert entre usages privés et usages professionnels est naturel. On
ne croit plus non plus que la flexibilité (anywhere, anytime) constitue
systématiquement une plus-value et on est convaincu qu'il ne suffit pas
de mettre des technologies à disposition pour que les usages se
développent... » (Laure ENDRIZZI, 2012)
L'UOB en tentant d'harmoniser la construction de son
infrastructure numérique avec les solutions et applications
dédiées aux étudiants (AGENDA 2011 ; AGENDA 2013 ; Marc
Louis ROPIVIA, 2011) place les technologies numériques au coeur de ses
stratégies. Elles sont un levier pour tout le projet
d'établissement. Elles ne se résument pas à un volet
additionnel porté par les services TICE.
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