TROISIEME PARTIE
ORGANISATION ET STRUCTURATION
D'UN CHAMPS DE COMMUNICATION ORIGINAL DE L'UOB
82
Partant des parties logistiques, informatiques et
télécommunications, il s'agit ici de décrire et expliquer
les expérimentations qui ont placé l'UOB à la hauteur des
standards internationaux.
Il s'agit d'abord de préciser les définitions
originales de la communication universitaire, puis dans un second temps,
d'expliquer la nécessaire professionnalisation de la communication et
enfin dans un troisième temps, d'envisager l'inévitable tournant
de la communication avec les nouveaux acteurs.
83
Chapitre I - Des définitions
générales de la communication universitaire
La communication universitaire repose sur les TIC ; or,
l'essentiel des actes posés à l'UOB se fait manuellement (Guy
ROSSATANGA-RIGNAULT, 2005). Nombre de rapports fustigent le déficit
d'intégration de l'informatique à l'UOB ; notamment l'absence
d'un réseau de campus (Guy ROSSATANGA-RIGNAULT, 2005 ; Roland DUCASSE,
2010).
Les responsables et auteurs pensent ainsi, de façon
unanime que le renouveau de l'UOB passe par la mise en place d'un réseau
de campus. Il faut croire que, dans le contexte d'un système
d'information, les définitions générales de la
communication universitaire, induisent la mise en place d'un réseau de
campus.
Encore faut-il savoir en quoi consiste un réseau de
campus, puis quelle est son utilité et enfin comment se présente
le réseau de campus de l'UOB.
Section 1. Qu'est-ce qu'un réseau de campus
?
Réseau de campus renvoie de façon
spécifique au réseau informatique. En théorie, un
réseau informatique est un ensemble d'équipements reliés
entre eux afin de partager des données, des ressources et
d'échanger des informations. Du matériel (câblage, carte
réseau, répartiteur) inter-relie les ordinateurs. Les
réseaux informatiques naissent du besoin de faire communiquer des
terminaux distants avec un site central puis des ordinateurs entre eux ; mais
en quoi consiste le réseau de campus, comment est-il conçu et
quel est son mode d'interconnexion ?
1. Définitions
Le réseau de campus s'inscrit dans trois niveaux de
lecture ou de vision.
Dans un premier temps, au plan strictement technique, le
réseau est un ensemble d'ordinateurs (ou périphériques)
autonomes connectés entre eux et situés dans des domaines
géographiques. Au départ ces communications servent seuls aux
transports de données informatiques. A présent, les
réseaux intègrent données, parole et vidéo.
Différents types de réseaux existent, se
distinguant par :
? La distance qu'ils couvrent et leur débit ;
? Le type de commutation (Circuit, messages, paquets, cellules)
;
84
? Le temps de réponse et leur niveau de
services (couche de service mise en oeuvre).
Il existe trois grands types de réseaux : LAN, MAN,
WAN.
? LAN (Local Area Network, en français
Réseau Local) réfère à un ensemble d'ordinateurs
appartenant à la même organisation et reliés entre eux dans
une petite aire géographique par un réseau, souvent à
l'aide d'une même technologie (la plus répandue étant
Ethernet) ;
? MAN (Metropolitan Area Network, en
français Réseau métropolitain ou urbain) interconnecte
plusieurs LAN géographiquement proches (au maximum quelques dizaines de
km) à des débits importants ;
? WAN (Wide Area Network ou réseau
étendu) interconnecte plusieurs LANs à travers de grandes
distances géographiques. Le plus connu des WAN est Internet.
Le réseau de campus ou CAN (Campus Area Network) est
donc un réseau de terrain de quelques kilomètres identiques au
MAN (avec une bande passante maximale entre tous les LAN du réseau)
(CISCO SYSTEMS, 2000). Sa conception est très délicate.
A un deuxième niveau de lecture intervient la
complexité du réseau. Par de-là l'intégration du
numérique aux grandes fonctions de l'université, aujourd'hui, il
est question de la transformation du campus numérique en campus
intelligent (Smart Campus).
C'est, en 2015 à l'Université Laval de
Québec, le sens des échanges des dirigeants d'une dizaine
d'universités partenaires (Québec, France, Belgique, Suisse,
Maroc, Brésil, Colombie, Chine, etc.). « Au nombre des
défis qui se posent pour les communautés dites intelligentes, il
y a la gouvernance transparente (partage de données), la qualité
des services aux citoyens (transport, sécurité, réseaux
d'eau et d'énergie) et la prise en compte de la participation citoyenne
(consultation). « Toutes ces problématiques, plus
généralement associées aux villes, peuvent être
transposées à la gouvernance et à la gestion des
universités », soutient Nicole Lacasse » (Yvon LACASSE,
2015).
Au troisième niveau de vision, de façon
systémique, couplé à la dimension technique, un
réseau devient un ensemble d'éléments, d'individus,
d'organisations, de ville... fonctionnant comme une unité sans perdre
leur individualité à travers des échanges et des
interactions autour de ces réseaux. C'est une structure souple,
dynamique qui évolue avec le développement sociologique,
économique, culturelle, politique sans changer sa logique fondamentale.
C'est la forme actuelle de l'âge d'information des sociétés
connectées à Internet (Manuel Castells, 1998).
85
|