3. L'équilibre de l'écosystème de
l'enseignement supérieur
Si l'enseignement supérieur se replie depuis longtemps
sur lui-même, ce temps-là est bien révolu. Surtout que les
universités gèrent une équation financière
délicate. La « montée en puissance » de l'enseignement
supérieur exige des moyens considérables. Les Etats et les
collectivités locales, surtout en cette période de crise,
freinent leurs investissements. Augmenter les frais de scolarité est un
sujet polémique. Les contrats de recherche et la formation continue
procurent juste un complément de revenus. Les universités se
tournent alors, vers le modèle des institutions anglo-saxonnes (Agence
NOIR SUR BLANC, 2009).
En Occident, les établissements d'enseignement
supérieur opèrent au coeur d'un véritable «
écosystème », réunissant des acteurs de plus en plus
divers et spécialisés. Leurs premiers interlocuteurs sont
évidemment les autorités de tutelle (pouvoirs publics,
collectivités locales, chambres de commerce et d'industrie), puis les
entreprises, associations professionnelles (fédérations, clubs de
dirigeants, cercles de DRH...), sites web et blogs dédiés
à l'éducation, établissements d'enseignement secondaire,
services d'orientation, spécialistes de la valorisation de la
recherche... (Agence NOIR SUR BLANC, idem).
Arrive ainsi le temps des alliances. Chaque institution,
aujourd'hui, tisse son propre réseau, qui prend des formes multiples -
depuis les simples accords d'échanges d'étudiants jusqu'aux
alliances stratégiques fortes. Et beaucoup de ces réseaux
fonctionnent à l'échelle internationale. Quelques
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rachats d'institutions ont également lieu ces
dernières années. Mais la concentration de l'enseignement
supérieur reste un chantier à venir (Agence NOIR SUR BLANC,
idem).
Il s'impose ainsi un ancrage territorial fort. Les
universités renforcent leurs liens avec leur environnement
économique proche (entreprises, collectivités locales,
associations). Elles deviennent un acteur majeur du territoire où elles
sont implantées ; c'es-à-dire, qu'elles doivent penser à
la fois « global » et « local » (Agence NOIR SUR BLANC,
idem).
Pour le cas du campus de l'UOB, il est permis de dire, sans
risque de se tromper, que c'est le plus grand quartier de Libreville. Des liens
étroits se tissent ainsi entre université et entreprises. De
multiples raisons poussent l'enseignement supérieur à se
rapprocher des entreprises. Celles-ci sont le débouché «
naturel » pour les diplômés. Elles peuvent aussi apporter aux
universités des contrats de recherche et des financements variés
(chaires, dotations, achats de formation, etc.), mais également un
éclairage sur leurs métiers et leurs besoins de
compétences (Agence NOIR SUR BLANC, idem).
De leur côté, les universités fournissent
aux entreprises de la connaissance, à un moment où celles
évoluent dans un environnement de plus en plus complexe. Les unes et les
autres sont des partenaires de plus en plus proches » (Agence NOIR SUR
BLANC, idem). Ce qui justifie que l'opérateur de
téléphonie mobile AIRTEL MONEY est partenaire de l'UOB depuis
2013. Un des buts de ce processus est de redorer l'image de
l'université.
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