3. Les TIC dans les modalités d'encadrement
L'introduction des TIC à l'université est
d'abord le fruit d'une volonté de rationalisation : l'informatisation de
l'enseignement supérieur permet une gestion accrue des ressources
administratives (gestion des inscriptions, dossiers étudiants, etc.) au
moyen d'outils bureautiques et électroniques et de bases de
données (Aurélie PUYBONNIEUX, 2010). Par contre, les innovations
en matière de TIC résultent trop souvent des recherches des
techniciens évoluant au bas de l'échelle hiérarchique.
L'idée selon laquelle les universités peuvent s'attacher les
services d'un responsable des systèmes d'information à même
d'influencer le processus décisionnel au plus haut niveau de la
hiérarchie n'est pas encore largement partagée. L'introduction de
systèmes innovants d'enseignement et d'apprentissage, impose pourtant
aux programmes universitaires et méthodes d'évaluation de
s'adopter une approche plus intégrée des différentes
disciplines. Il faut à cet effet coordonner le processus de
collaboration interdépartementale et exercer un leadership suffisamment
fort pour vaincre la résistance au changement qui invariablement devient
un obstacle majeur à l'obtention de résultats performants (Damtew
TEFERRA et Heinz GREIJN, 2010). Ceci d'autant que les Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication (NTIC) intègrent
l'Université dans une économie du savoir mondialisée. Les
mécanismes de l'économie numérique s'imposent aux
établissements d'enseignement supérieur (Aurélie
PUYBONNIEUX, idem). A ce titre, la croissance et la complexification des
connaissances postulent que le processus d'éducation et de formation
dans la société du savoir consiste moins à transmettre des
informations, l'accès à l'information étant quasiment
illimité, qu'à apprendre à apprendre aux individus afin
qu'ils se procurent et s'approprient par eux-mêmes l'information dont ils
ont besoin. L'objectif est moins d'accumuler des informations que de savoir
comment et où les trouver, comment les analyser pour se les approprier.
Le vrai savoir est par principe une question de capacité, de
compétence, de formation et apprentissage cognitif (Babacar NIASSE,
2009).
L'accueil des étudiants donnent une lecture
complémentaire de la qualité de l'enseignement
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supérieur. Il suffit de comparer la capacité
d'accueil des institutions d'enseignement supérieur au nombre
d'étudiants effectivement accueillis. Se pose donc le problème
des infrastructures.
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