2. Limite de l'étude
Les faits donnent à penser que l'UOB déploie un
projet de modernisation de son système d'information ; avec des
opportunités de réussite avérées. En s'en tenant
à la méthodologie annoncée ; c'est-à-dire, faire fi
du jeu des acteurs (cynisme, ambiguïté, résistance au
changement), il faut admettre que des blocages résultant
d'intérêts contradictoires et nihilistes sont mis à jour
à l'occasion de la réalisation de ce projet.
Parler de « gabonitudes » en évoquant le
rapport Ducasse complètement faussées du fait des esprits
chagrins qui ont soustrait à l'évaluation ce qui semble
être une réforme majeure parait une évidence. Quelle
confiance en effet accorder à la « collaboration » des acteurs
et aux résultats des missions d'évaluation ? Comment donner du
crédit à certains zélateurs ou détracteurs d'une
réforme quand la volonté de nuire de forces occultes est si
prégnante dans le mode organisationnel de l'UOB ? Ces conclusions
comportent néanmoins des limites qui en relativisent la
portée.
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Un des principaux biais tient en l'absence d'un sondage
à l'échelle de la communauté universitaire. Le sondage
évalue l'étendue d'une observation et ressort des traits
invisibles à courte échelle. Dans la même logique, des
entretiens de membres autorisés de la communauté universitaire
(responsables administratifs) révèlent des
caractéristiques occultes ou tues de l'organisation.
Une faiblesse provient aussi de l'angle d'étude qui
s'en tient aux aspects fonctionnels. Le jeu d'acteur est une donnée
majeure dans l'observation d'une organisation par nature sociale et a valeur
probante, loin de la suspicion de spéculations et d'absence de
distanciation.
Les « gabonitudes » se confirment malheureusement en
2011 avec le débat sur la mise en place du système d'information
proposé par Roland Ducasse dans son rapport (2010) et qui indiquent que
l'université est confrontée aux mutations du monde actuel.
3. Synthèse partielle
Partant de la revue des théories des organisations,
couplée à la matrice SWOT, en rapport avec le cadre
organisationnel des universités, l'étude suggère qu'en
l'espèce, s'applique la parabole des « gabonitudes ». A la
question de savoir : « Comment qualifier l'environnement qui abrite la
relation entre communication et université ? », il ressort que la
réponse se trouve dans les théories du dysfonctionnement de la
bureaucratie ; notamment :
- La théorie de la bureaucratie
professionnelle d'Henry MINTZBERG ;
- Le modèle de « l'anarchie
organisée » de Michael COHEN, James G. MARCH et Johan OLSEN ;
- La théorie de la poubelle d'Ehrard
FRIEDBERG ;
- La théorie de l'organisation clanique
d'Isabelle BARTH.
Sans exclusion, en rapport de l'une à l'autre et par un
processus d'acclimatation qui s'apparente à une forme de
tropicalisation, appliquée au cas de l'UOB, ces théories et
modèles se cristallisent sous la forme de « gabonitudes ».
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