3. Depuis 2010
Les multiples grèves (des enseignants, du personnel
administratif et des étudiants) et les interventions des forces de
sécurité sur le campus universitaire effritent l'image de l'UOB.
Pour jouer son rôle et répondre aux attentes de la nouvelle
politique de l'Éducation du Gouvernement, l'UOB doit mieux se porter et
soigner une image écornée dans l'opinion. D'où,
l'intérêt de l'évaluation à laquelle elle se soumet
sous la conduite des experts de l'Agence Universitaire de la Francophonie
(AUF), en mars et avril 2010 (agenda, 2011). Les conclusions
énoncées dans son rapport sont terribles et sans concessions :
« En l'état actuel de ses systèmes
d'information, la gouvernance de l'Université Omar Bongo ne dispose pas
des outils indispensables à son pilotage et notamment à une
conduite du changement entraîné par le déploiement de la
réforme de l'enseignement selon le modèle LMD [...] Nous n'avons
pas eu connaissance de l'existence d'autres applications relatives à la
gestion de l'information administrative et au pilotage global de
l'établissement [...], à la communication interne et
externe...» (Roland DUCASSE, 2010).
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Qu'en est-il du projet Campus Numérique
Intégré ? Faut-il déduire qu'il est soustrait à
l'évaluation des missionnaires de l'AUF ? A quelles fins ? Pourtant le
Secrétaire Général conclue : « Si tous les
obstacles ne sont pas encore totalement levés, un grand nombre l'ont
été, ce qui a permis le lancement du projet et l'avancement de sa
réalisation. Aujourd'hui, la réalisation complète du
projet est conditionnée par un double renforcement des capacités
de l'université : Capacités financières de
l'université pour faire face au coût de la partie
non-réalisée du projet [et] Capacités humaines
(spécialistes des systèmes, réseaux et maintenance) pour
gérer le système » (Guy ROSSATANGA-RIGNAULT, idem). Un
doute apparaît sur l'organisation de l'UOB, qui fausse les
résultats du rapport d'évaluation d'un organisme international
ayant une expertise avérée et notoire.
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