Crise politico-religieuse en Afrique centrale. Cas de la RCA.par Matthieu Alidor Kabeya Université de Lubumbashi - Graduate en Relations Internationales. 2017 |
SECTION II : LA POSITION DES AUTRES ACTEURSDans cette section nous parlerons de recours à la diplomatie ainsi que projet d'alliance intime, de position de la communauté internationale, enfin de la position de l'Union Africaine. §1. RECOURS A LA DIPLOMATIE AINSI QUE PROJET D'ALLIANCE INTIMEÉtant considéré comme moyen par excellence pour la résolution des conflits, les acteurs de la crise en Centrafrique ont jugé bon de recourir à la diplomatie et aux alliances. 1.1. Recours à la diplomatieElle est définie par PHILIPPE CAHIER comme « une manière de conduire les affaires extérieurs d'un sujet de droit international, à travers des moyens pacifiques et principalement par des négociations »120(*) la diplomatie est nécessaire pour la résolution des différends dans un pays, c'est ainsi que les centrafricains ont recourus à ce dernier. Faustin-Archange Touadera à la recherche de solutions en Europe et en Afrique précisément à Ouagadougou, le président de la république Centrafricaine il était arrivé à Ouagadougou dans la matinée de mardi 8 novembre 2016, Faustin-Archange Touadera a été reçu à sa descente d'avion par son homologue burkinabè, Roch Kaboré. Une visite d'amitié et de travail pour renforcer l'axe Bangui-Ouagadougou ainsi qu'à la recherche des solutions par voies diplomatique.121(*) 1.2. Projet d'Alliances IntimesUn accord de paix prévoyant un cessez-le-feu immédiat a été signé à Rome sous l'égide de la communauté catholique de Sant'Egidio, entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, a constaté l'AFP. Les parties se sont engagées notamment à un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire centrafricain, sous le contrôle de la communauté internationale, selon le texte de cet accord, rendu public au siège romain de cette communauté, très impliquée dans des médiations de paix, notamment en Afrique.Nous nous engageons sur le plan politique à la mise en place immédiate de la part des groupes politico-militaires d'un cessez-le-feu sur toute l'étendue du territoire national, sous le contrôle de la communauté internationale, comme étape fondamentale sur le chemin de la paix définitive, assurent les signataires de l'accord. Le gouvernement se charge d'obtenir la représentativité des groupes militaires à tous les niveaux, poursuit l'accord, ainsi qu'à «la reconnaissance de ces groupes comme partie prenante de la reconstruction.122(*) Sur le plan sécuritaire, les signataires s'engagent à la réouverture du territoire national à la libre circulation des personnes et des biens avec la levée des barrières illégales comme conséquence immédiate du cessez-le-feu. Nous saluons un accord historique pour la République centrafricaine, un accord plein d'espoir, s'est félicité le président de Sant'Egidio, Marco Impagliazzo.123(*) Quant aux accords de Libreville, l'opposition démocratique, le gouvernement Bozizé et la Seleka rentrent de Libreville avec une feuille de route. Ce sont l'accord de Libreville qui prévoient : · Le maintien de François Bozizé au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat en 2016. · La formation d'un gouvernement d'Union nationale avec un Premier ministre issu de l'Opposition démocratique · Des postes ministériels stratégiques à la Coalition Seleka (dont celui du ministre de la Défense jusqu'alors poste de Bozizé et de son fils Francis). · L'organisation d'élections législatives dans un délai de 12 mois pour pallier le problème de cette Assemblée nationale monocolore. · Le retrait de toutes les forces militaires étrangères de la Centrafrique à l'exception des forces de la Fomac (Force multinationale de l'Afrique centrale). (Référence faite aux forces sud-africaines qui protègent le pouvoir de Bozizé). La force de maintien de la paix en Centrafrique sera par ailleurs reconfigurée, et appuiera l'application de ces accords.124(*) Enfin l'interdiction aux membres du gouvernement de la transition de se présenter aux futures élections.Après tous ces accords, fut une alliance de circonstance qui a été nouée entre le FPRC et la branche des anti-balaka dirigée par le leader Maxime Mokom visé par des sanctions financières américaines. Ils se sont ligués pour combattre l'UPC, et exiger une amnistie générale.125(*) * 120PHILIPPE CAHIER, Le droit diplomatique contemporain, Genève, DROZ, 1964, P.4 * 121TIGA CHEICK SAWADOGO,Faustin-Archange Touadera à la recherche de solutions, LEFASO.NET, visite le 29/07/2017 à 16h09, P. 15 * 122 TIGA CHEICK SAWADOGO, Op.cit., P.20 * 123AFP, Centrafrique accord entre le gouvernement et les groupes armes, http://www.journaldemontreal.com/2017/06/19/centrafrique-accord-entre-le-gouvernement-et-les-groupes-armes, visite le 29/07/2017 à 16h09, P. 25 * 124JOHNNY BISSAKONOU, art. Cit., P.16 * 125CÉLIAN MACÉ, Conflit en Centrafrique: la tuerie de Bangassou ravive la guerre civile, AFP, 2013, P.14 |
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