4.2.5. La promotion du genre
Le concept de genre fait allusion aux relations entre l'homme
et la femme sous le seul angle des rapports sociaux. De façon
concrète, c'est l'analyse des statuts ou des rôles de l'homme et
la femme dans une société.
En ce qui concerne la promotion du genre, 14% des
enquêtés se sont prononcés en sa faveur. Dans la
société Centrafricaine en général et en particulier
dans la commune de Bria, le constat montre que bien souvent ce sont les hommes
qui ont accès à presque tous les domaines de la vie
(économique, social, politique, voire
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culturel). Ce qui se traduit par l'inégalité et
l'injustice entre les hommes et les femmes.
Le retard accusé au niveau de la scolarisation de la
jeune fille ne s'explique pas par son genre, mais plutôt à travers
la perception que l'on a du rôle de la femme à savoir celui
d'être bon pour la procréation, la religion et le ménage.
Le constat est que les études sont encouragées pour les jeunes
garçons, alors que l'instruction des femmes est négligée.
C'est l'une des causes de la faible représentation de celle-ci dans les
institutions.
Le genre qui nécessite d'être promu
apparaît donc comme une stratégie pour transformer les
préoccupations et les expériences des femmes et des hommes dans
une dimension intégrale au niveau de l'élaboration,
l'exécution, la supervision et l'évaluation des politiques et des
programmes dans toutes les sphères.
En outre, le genre vise l'équité
c'est-à-dire le fait de tenir compte de l'identité et la
spécificité de la femme et de l'homme dans les actions à
mener la justice sociale. L'équité prône également
la participation de la femme au poste de prise des décisions à
l'échelle nationale, provinciale et locale, en tant qu'actrice de
développement au même pied d'égalité que l'homme. La
promotion du genre serait une campagne de valorisation de la femme, une
idéologie de bouleversement de l'identité culturelle
centrafricaine ou une structure qui essaye de mettre en place une division des
classes sociales entre les hommes et les femmes. Elle peut favoriser la
participation et la représentation significative de la femme dans un
projet de développement.
4.2.6. La prise en compte des savoirs locaux et
techniques
D'après l'UNESCO (2003), les savoirs locaux
désignent les ensembles cumulatifs et complexes de savoir, savoir-faire,
pratiques et représentations qui sont perpétués et
développés par des personnes ayant une longue histoire
d'interaction avec leur environnement naturel. Le savoir local
représente le reflet des facteurs agro-écologiques et
socio-économiques emboités dans les préférences et
traditions culturelles. Tout savoir local est donc relatif à une
culture.
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En ce qui concerne la prise en compte des savoirs locaux et
technique, 5% des populations interrogées se sont appesanties dans cette
posture. Les populations rurales ont des connaissances adaptées leur
permettant de survivre, mais elles ne détiennent pas les leviers de
contrôle sur les éléments clés grâces auxquels
elles pourraient vaincre la pauvreté. Parmi les actifs dont elles
disposent, les plus importants sont les ressources naturelles dont elles
dépendent pour leur survie.
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