3.3.3 Axes de Proposition
Le diagnostic atouts/contraintes des secteurs
étudiés et l'analyse SWOT (Forces, Faiblesses,
Opportunités et Menaces) du conseil agricole actuel de la SODEFITEX nous
ont permis de proposer des solutions résilientes qui s'orientent sur six
(06) axes que sont :
a) Amélioration du conseil technique
> Former d'avantage les producteurs sur la production et
l'utilisation du compost pour booster les rendements agricoles ;
> Vulgariser l'utilisation du semoir à
« disque 18 trous » pour les semis, ce qui serait
une alternative pour la gestion de la densité face à ce manque de
main d'oeuvre ;
> Conscient des dégâts que pourraient causer
les herbicides sur les sols, nous demandons à la SODEFITEX de
présenter des herbicides post-levés moins dangereux pour la
santé humaine et pouvant détruire presque pratiquement les 80%
des adventices car la main d'oeuvre n'étant plus là pour le
désherbage et le sarclage;
> Présenter aux producteurs de bons intrants
(produits phytosanitaires efficaces et engrais) et moins chers afin que le
coût du paquet soit diminué ;
> Mettre en place une ligne de crédit dans les zones
accidentées de Kédougou, qui sera
consacrée pour les travaux de démarrage de la campagne agricole
car les producteurs ne pourront pas faire la culture attelée dans
certaines zones à côté du manque de main d'oeuvre
familiale;
> Augmenter la production motorisée pour de plus
grandes emblavures ;
b) Amélioration et réorganisation des
centres d'encadrement
> Mettre en place des relais de zone pour une meilleure
intervention et de revenu considérable pour les RTPV ;
> Eclater les gros centres qui étaient
regroupés pour permettre aux CTC de mieux faire le conseil de
proximité dans des rayons d'intervention moins larges ;
> Construire de nouveaux magasins d'intrant pour les gros
GPC qui n'en ont pas et réfectionner pour les autres qui sont en mauvais
états ;
> Améliorer les conditions de vie des CTC en leur
permettant de s'installer au niveau des communes pour ceux qui ne sont pas loin
de ces dernières, construire des cases équipées (panneau
solaire en milieu rural) pour que les CTC puissent travailler dans de
meilleures conditions ;
c) 39
Amélioration de la gestion du
crédit
> Faire porter le crédit au GPC/GIE mais cela doit
se faire en premier par un test au niveau d'un secteur avant qu'il ne soit
vulgarisé à grande échelle.
d) Amélioration du management de la
filière cotonnière
> Redéfinir le dispositif du conseil agricole pour
le rendre plus efficient en mettant en place des services de formation
régionaux qui assureront la formation au niveau régional et le
suivi évaluation de la production. Ce service assistera aussi le chef de
région dans ses fonctions techniques et même administratives.
> Octroyer aux CTC des tablettes en y mettant des
applications permettant de faire le suivi de la statistique agricole, du
crédit et des stocks ;
> Renforcer les capacités des responsables des
Unions et des GPC/GIE à travers des formations, pour leur permettre de
jouer pleinement leurs rôles notamment dans la gestion du
crédit.
> Renforcer les infrastructures et équipements de
la FNPC
> Mettre en place un mécanisme du risque prix
(fonds de soutien/fond de lissage) ;
> Sécuriser les revenus des producteurs de coton
par la souscription à l'assurance agricole ; > Améliorer la
planification des opérations culturales par l'utilisation des
informations météorologique ;
> Subventionner le carburant des CTC jusqu'à la
hauteur de 80% de leur consommation pour leurs permettre de bien faire les
visites de terrain. Pour cela, vu que les rayons d'interventions des CTC ne
sont pas les mêmes, faudra aussi prendre en compte les centres plus
vastes et qui ont plus de GPC.
e) Aménagement et création de nouvelles
zones de production
> Créer de nouvelles zones de culture dans les
aménagements hydroagricoles de la SAED au niveau de Bakel en y mettant
un système de gestion performant à travers lequel on aura des
superviseurs qui rempliront toutes les taches de suivi, de coordination et de
gestion de la production ;
> Implanter de nouvelles fermes modernes pouvant abriter en
période d'hivernage la production cotonnière et en dehors de
cette saison, la production des cultures vivrières et le maraichage dans
lesquelles beaucoup de jeunes y seront et installés pour des objectifs
bien établis;
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f) Former et/ou renforcer les capacités des
acteurs
? Former les CTC sur la gestion informatisée des
données ;
? Alphabétiser davantage les cotonculteurs en
augmentant le nombre de producteurs à former;
? Former encore plus de relais technique et de gestionnaire
pour une existence des comités de gestion forts et crédibles ;
? Permettre aux agents de faire des voyages de
perfectionnement de courte durée pour d'expériences
complémentaires en production agricole ;
? Mettre en place un système de suivi et
d'accompagnement en formations professionnelles sur les métiers
agricoles, permettant aux agents de faire un plan de carrière dans la
société.
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