CONCLUSION
L'objectif de ce chapitre était de montrer d'une
manière générale la pertinence des enjeux de la prise en
compte de la diversité dans la conception actuelle de la paix en Afrique
Centrale. En somme, le caractère multiculturel de la plupart de ses
sociétés pose le problème de la pacification des relations
intercommunautaires entre les différents groupes sociaux. Dans les
processus de construction de la paix, la diversité culturelle reconnait
d'une part les identités primaires des individus, même si dans
certains cas de figure elle peut donner lieu à des manifestations de
tensions ou des crises, voire des conflits d'autre part.
D'une façon générale, parler des crises
ou des tensions intercommunautaires dans la sous-région Afrique Centrale
consiste donc à rendre compte des difficultés de coexistence et
de cohabitation entre les différentes catégories sociales et
ethniques. Si elles sont des indicateurs d'un déficit
d'intégration des groupes reconnus comme appartenant à des
minorités, les fondements peuvent avoir des relents dans la nature des
rapports politiques, sociaux, religieux ou tribaux, ainsi que les enjeux des
migrations. Il faut donc mettre en place des mécanismes et des
procédés censés régir la qualité de ces
rapports. La politique publique peut être considérée comme
une action ou un ensemble d'actions menées par les pouvoirs publics dans
l'encadrement d'un problème public. Cela ne peut se faire qu'au travers
de la définition d'un cadre normatif et institutionnel et des
stratégies d'action qui y soient méthodiquement
adaptés.
Les politiques publiques de gestion de la diversité
culturelle dans les processus de construction de la paix en Afrique centrale
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