WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Causes et conséquences de la décharge du ministère public sur demande de l'inculpé. Regard sur l'unicité du ministère public


par Joseph ARADJABU SALUMU SRAFI
Université de Kisangani (UNIKIS) - Graduat en Droit privé et Judiciaire(TFC) 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Problématique

Selon l'esprit de la constitution de la RDC révisée en 2011, en parcourant cette révision, nous ne trouvons pas la présence du Parquet ni au pouvoir judiciaire, ni au niveau du pouvoir exécutif. Selon l'esprit de cette loi fondamentale, nous avons du mal à donner la vraie nature juridique du MP. Il est difficile de donner au ministère public la nature juridique de Magistrat ainsi que la nature fonctionnaires de l'exécutif

Nous nous permettons de donner notre point de vue au problème qui oppose les autres (soutenant sur sa nature juridique). Selon notre appréciation, le MP qui constitue le parquet n'a pas une nature juridique hybride comme le soutiennent certains auteurs, il appartient au pouvoir judiciaire, car l'article 66 du code d'OCJ dispose qu'il est institué un parquet près chaque juridiction même s'il est placé sous l'autorité du ministère ayant la justice à ses attributions et qu'il surveille l'exécution des actes législatifs, des actes règlementaires et des décisions de justices, cela ne fait pas de lui un fonctionnaire de l'exécution. Si cela était le cas il devait être soumis au statut de la fonction publique6. Nous affirmons donc que le MP est un magistrat comme tous les autres Magistrats car il demeure Magistrat tant dans son office qu'au niveau des juridictions.

On oppose souvent la notion de l'ordre public au respect des libertés individuelles, cela nécessité de protéger la société en général qui justifie que l'Etat par les biais de ses instruments (la police ou le ministère public) dispose du monopole de la violence légitime afin de maintenir l'ordre en limitant parfois les libertés individuelles.

4

Ainsi les décisions de la police ou celles du M.P ne sont légales que si elles sont fondées sur la nécessité de maintenir l'ordre public (intérêt général).

Il n'est point de société sans ordre, il n'est point de société sans justice, encore moins de justices sans juge investi de pouvoir de la rendre. Ce travail abordera les conséquences qui peuvent en découler de sa charge en réclamation avec celle qui a fait l'objet des poursuites (inculpé).

L'une des missions essentielles de l'Etat moderne est de maintenir et de restaurer l'ordre social en punissant les fautes commises sur les territoires qu'il contrôle par les personnes qui relèvent de son autorité chaque fois que cela risque d'apporter un trouble ou un mal affectant la paix de la société7.

Même en matière de droit privé, il est toujours tenu de se lever pendant l'audience lorsqu'il veut donner un avis sur une question ou lorsqu'il figure principal car c'est bien lui qui exerce l'action publique, il va sans dire qu'en matière pénale l'action publique relève toujours du M.P qui en est demandeur, à l'exclusion de toute autre partie, même dans le cas où l'instance a été initiée par une partie citation directe8.

Le M.P est donc, en tout état de cause (civile ou répressive), l'organe chargé d'interpréter et de défendre la loi. Cette considération comporte du point de vue de l'organisation du ministère public, un certain nombre de conséquences. Il s'agit d'officier comme partie principale ou intervenante dans les cas spécifiés par la loi et chaque fois que l'intérêt public exige son concours9.

- Elle comporte tout d'abord l'unité du M.P. en matière civile et en matière répressive, ce qui s'explique par le fondement de leur action est identique, lorsqu'on ne la comprendrait pas si l'une faisait entendre la voix de la loi tandis que l'autre serait l'agent d'une poursuite arbitraire ;

- La même considération requiert en second lieu, l'appartenance du ministère public à la magistrature, le magistrat est seul compétent pour interpréter la loi.

7 HELIEF, Traité de l'institution criminelle, paris, 1845, P. 4, Cité par Cécile MITANGO S., Etude comparative des attributions du MP en matière répressive en phases pré juridictionnelle et juridictionnelle en droit Français et Congolais, mémoire de licence, FD, UNIKIS, 2016-2017, P. 5

8 Loi organique n°13/011-B, Article 6

9 Idem, Article 68

5

Vue l'anomalie de l'organisation des juridictions congolaises(le parquet), il y a le déroulement illégal et anormal de loi qui s'applique quand une personne est arrêtée sans motif valable de la loi et l'absence de culpabilité. Ces arrestations arbitraires, disons-nous, sont favorisées par la loi au nom du principe de l'irresponsabilité du MP à la fin de ses poursuites illégales et voir même qu'il est déchargé pendant qu'il a fait arrêter un inculpé illégalement durant un laps de temps, d'où cette théorie est incriminée par la Constitution en son article 16... Disposant que la liberté des personnes est garantie et voir même par la convention des droits de l'homme

S'agissant de la notion de l'irresponsabilité du Ministère Public concerne la responsabilité civile des Magistrats pour des conséquences préjudiciables de leur valeur activité. Ils ne sont pas tenus de réparer les préjudices qu'ils causent dans l'exercice de leur fonction.

Ainsi, le Ministère Public, qui a intenté à tort l'action publique, ne peut jamais être condamné à des dommages-intérêts, le prévenu acquitté, non plus au frais du procès. Cependant, en cas de dol ou de concussion, sa responsabilité peut être mise en jeu par la procédure de prise en partie10. Ainsi, théoriquement tel que l'article 59 de la loi organique N°13/O11-B dispose qu'un inculpé peut adresser au chef hiérarchique du Magistrat instructeur, une requête motivée tendant à ce que ce dernier soit déchargé de l'instruction de la cause, si celui-ci se trouve dans l'hypothèse prévues à l'article 50 de la présente loi organique.

En tant que partie demanderesse, le ministère public assume la charge de la preuve de son accusation à l'encontre de la partie poursuivie. Tous ses qualificatifs donnés au M.P prouvent à suffisance l'importance que le législateur lui attache dans la société et combien sa tâche est lourde. Il doit donc apporter la preuve de la culpabilité de la personne poursuivie11.

C'est d'ailleurs pour cette raison que le législateur dans la recherche des infractions et la répression de leurs auteurs adjoints au M.P. des officiers de la Police Judiciaire pour ainsi lui permettre de bien accomplir sa mission.

Bien plus, en RDC, « le juge des TRIPAIX jouait le rôle du ministère public auprès de sa propre juridiction siégeant en matière répressive lorsque l'OMP ou l'OPJ à

10Lire les article 58 et SVts. De l'O-L n°82/017 du 31 mars 1982 relative à la procédure devant la C.S.J(C Cass) 11NGOTO NGOIE NGALINGI, Essentiel du droit pénal congolais, 3ème édition, PUC, 2018, P.143

6

compétence générale n'a pas été expressément désigné par le procureur de la république pour assurer donc la fonction du M.P ». Dans cette hypothèse, le juge de TRIPAIX n'était pas considéré comme un magistrat débout ou magistrat du parquet, il est principalement un magistrat assis au même titre que les autres magistrats des Tribunaux.

Mais avec la nouvelle loi sur OCJ, le président de TRIPAIX n'exerce plus les fonctions de l'OMP car actuellement il est institué un1èr substitut du Procureur de la République auquel ses adjoints, un ou plusieurs substituts du procureur de la République en vue d'y remplir les missions et attributions dévolues au ministère public12.

Cette réflexion nous amène à nous poser des questions ci-dessous :

1. Qu'attendre du Ministère Public(en droit positif congolais) ?

2. Quelles sont les causes et les conséquences de la décharge du Ministère Public ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry