2.14. Mauvaise pratique pédagogique
Au chapitre des mauvaises pratiques pédagogiques, il a
été relevé le fait que, dans certaines classes
passerelles, les animateurs faisaient moins attention aux élèves
les moins réceptifs alors qu'ils avançaient avec les meilleures
élèves. CHELPI-DEN (2015) évoque cette situation comme
suit : « in the majority of the observed classrooms, AE teachers usually
made efforts to explain to the most receptive children but were generally less
open with the children experiencing comprehension difficulties. 296»
Cette attitude tient du jugement scolaire que l'enseignement
porte sur son élève à partir des premières
performances. Ce faisant, ceux-ci sont catégorisés en
296 M. H. CHELPI-DEN, 2015, op. cit., p. 29
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bon élèves et en moins bons
élèves. La plupart des apprenants font l'expérience du
jugement scolaire. Cela se traduit quelques fois, par des propos vexants comme
: « toi, tu ne feras jamais rien de bon ! Tu n'es qu'un bon à rien
» ou des propos encourageants comme « champion, très bien,
continue comme ça ! Je savais que tu allais y arriver. » La vie
scolaire d'un élève est ainsi ponctuée d'une série
de jugements dont on calcule mal, et souvent après coup, l'impact. C'est
un jugement qui pourrait impacter les performances futures de l'apprenant et
au-delà définir sa personnalité s'il est admis que le
jugement scolaire est aussi un jugement social.
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