1.2. Retard de paiement des primes
Les animateurs, les superviseurs et les coordonnateurs du
projet ont traversé des moments difficiles du fait du retard de
trésorerie. Les moyens utilisés pour payer lesdits acteurs ne
permettaient pas toujours d'être dans les délais indiqués.
Les visites des sites ont permis de constater des conditions difficiles de
travail pour les superviseurs ; ce fait est consécutif au retard
accusé dans la livraison des motos prévues pour la supervision
des sites passerelles sous leur responsabilité. C'est donc avec les
moyens du bord que les supervisions ont été effectuées.
Cela ne garantit pas la fiabilité des résultats des supervisions
et rend difficile la fréquence des supervisions prévues.
1.3. Insuffisance des primes des animateurs
Les animateurs des classes ne reçoivent pas un salaire
mais plutôt une prime alimentaire mensuelle de 40.000 F CFA. Les
animateurs ont souhait son augmentation car son niveau actuel pourrait
créer de la démotivation à leur niveau.
1.4. Absence de perspective pour les ex-animateurs
Les promoteurs des classes passerelles ont tous reconnu
qu'après une année d'exercice, les animateurs sont pour la
plupart sans emploi à l'exception de ceux que la communauté
accepte de garder pour l'école communautaire dans le cas des classes
EPT. Pour les classes NRC, cette option est exclue car les classes sont mises
à la disposition de l'école hôte ; l'animateur se retrouve
par conséquent, en situation de sans emploi.
244
1.5. Insuffisance des financements
245
Les enquêtes ont relevé une insuffisance de fonds
pour exécuter certains volets du projet. C'est cette insuffisance que
vient pallier la participation communautaire. Celle-ci s'exprime en termes de
construction d'abris servant de classes et de projet communautaire qui
accompagne la mise en oeuvre des classes passerelles. Lequel projet vise le
financement futur de l'école communautaire. Ainsi, les critères
austères appliqués aux nombreuses zones demandeuses de classes
passerelles obéissent plus à un objectif éliminatoire
qu'à un souci de rigueur.
L'insuffisance de fonds alloués au projet de 2008/2009
a contraint les promoteurs d'EPT à réduire le nombre de sites
passerelles à 50 alors que les bénéficiaires en
demandaient davantage. C'est ce qui justifie le fait que la distance moyenne
entre un site passerelle et l'école primaire la plus proche est
estimée à 22 km. Cela signifie que tous les villages dans un
rayon de 21 km ne bénéficient d'aucune école ou site
passerelle.
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Figure 23 : classe passerelle sous-équipée à
Lenguédougou, DREN de Séguéla 2009
Source : données de terrain, 2008-2014
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En 2009, la classe passerelle EPT de Lenguédougou, DREN
de Séguéla a subi l'insuffisance d'équipement dû
à l'insuffisance de financement.
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