4.5. De la politique éducative
Dans le cadre d'une intervention d'urgence, les
autorités éducatives et les parties prenantes élaborent et
mettent en oeuvre un plan d'éducation en phase avec des politiques
éducatives nationales et internationales, assurent le respect du droit
à l'éducation et répondent aux besoins d'apprentissage des
populations sinistrées. L'objectif d'une telle politique est, selon
l'INEE (2006) : « d'améliorer la qualité
316 INEE, 2006, op cit., pp. 7-8
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de l'éducation, de faciliter l'accès à
l'école et de matérialiser la transition entre l'intervention
d'urgence et le développement. 317 »
Même en situation d'urgence, la qualité de
l'enseignement semble être un objectif primordial. Ce qui au
départ, constitue une action de sauvetage de l'école pour
permettre aux enfants sinistrés d'avoir accès à
l'éducation, intègre progressivement la question de la
qualité. Cela est fait à juste titre si l'on admet que la
qualité, dans la relation entreprise-client est la satisfaction des
besoins du client. Cette notion fait ici référence à
l'adéquation entre les curricula et les besoins spécifiques des
apprenants sinistrés. Quant à la notion de développement
évoquée par l'INEE, il s'agit du progrès ou de l'impact
sociétal de l'éducation d'urgence. De ce point de vue, peut-on
dire que les classes passerelles intègrent les notions de
qualités et développement ?
Pour donner une réponse adéquate à cette
question, il y a lieu de mettre en relation, les curricula et les
réalités socioculturelles de chaque zone d'intervention.
Même si les promoteurs affirment avoir pris en compte cet aspect, nos
enquêtes n'ont pas permis de le vérifier. Toutefois,
l'intégration du programme scolaire officiel et le critère genre
laissent croire à une convergence au niveau national et international.
C'est un impératif pour la transformation des classes passerelles en
école communautaire standard.
4.6. De la construction des salles de classe
Les abris couverts de pailles chez l'ONG EPT ont suffisamment
montré leurs limites face aux intempéries. Il serait louable de
construire des abris en brique couverts de tôles pour permettre le
déroulement normal des cours en période pluvieuse.
Quant au promoteur NRC, il ne fait pas de l'investissement
dans le bâtiment une priorité en ce sens que, dans certaines
situations, il obtient une salle de l'école hôte. Toutefois, cette
méthode s'est avérée néfaste pour les écoles
hôtes qui ont
317 INEE, 2006, op cit., pp. 7-8
299
vu leurs charges augmentées en termes
d'élèves à accueillir. Les infrastructures s'en trouvent
affectées également. Le promoteur NRC devrait inscrire dans ces
priorités, la construction de salles de classes. Cette initiative aurait
pour avantage d'accroître la capacité d'accueil des écoles
hôtes.
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